L’élevage des volailles dans le Nord : un essor fulgurant malgré les défis climatiques

L’élevage des volailles est devenu une activité économique majeure dans la région du Nord du Cameroun, attirant de nombreux jeunes malgré les difficultés liées aux changements climatiques. Les éleveurs doivent redoubler de vigilance pendant la saison des pluies pour assurer la santé et le bien-être de leurs animaux.

 L’élevage des volailles connaît un essor remarquable dans la région du Nord du Cameroun, se transformant d’une activité de subsistance en un véritable pilier économique. Cette évolution est portée par l’entreprenariat et la prolifération des filières spécialisées dans le domaine. Les jeunes sont particulièrement nombreux à se tourner vers cette activité, y trouvant une source de revenus fiable.

Cependant, le succès de l’élevage des volailles n’est pas sans défis. Les changements climatiques, notamment le retour de la saison des pluies, représentent une menace importante pour la santé des animaux. Les éleveurs doivent adopter des mesures strictes de biosécurité et de zootechnie pour protéger leurs poulets des maladies et des intempéries.

Les vétérinaires recommandent aux éleveurs de respecter scrupuleusement le programme de prophylaxie, qui fournit des directives précises sur les maladies saisonnières, les médicaments et les vaccins à administrer, ainsi que sur les modes de transmission et la posologie. La désinfection régulière du poulailler avec des produits appropriés est également essentielle pour prévenir la propagation des maladies.

En outre, les éleveurs doivent veiller à ce que leurs poulets aient accès à une eau propre et à un environnement sec. Ceux dont les poulaillers sont exposés aux eaux de pluie ou à d’autres écoulements doivent prendre des précautions particulières pour éviter que les animaux ne consomment de l’eau contaminée.

Malgré les contraintes liées aux changements climatiques et aux maladies, l’élevage des volailles reste une activité économique viable et prometteuse dans la région du Nord. Les éleveurs qui adoptent des pratiques d’élevage saines et consultent régulièrement les vétérinaires peuvent assurer le succès de leur entreprise et contribuer à la sécurité alimentaire de la région.

Marcus Dare

 Réaction

« Il faut donc respecter le programme de prophylaxie conseillé par le vétérinaire »

Dr Bouba Tenoné

 De manière générale, lorsqu’on élève les poulets de ferme, on doit respecter les mesures de biosécurité. Ce sont des mesures qui permettent d’éviter que les animaux soient en contact avec des germes qui peuvent leur causer des maladies. Il faut s’assurer que ce n’est pas tout le monde qui entre dans le poulailler. Et lorsqu’il faut entrer, il faut des équipements. Il faut des chaussures adaptées, passer par une pédiluve où on va désinfecter les pieds et avoir une tenue adaptée aux bâtiments. Il faut également donner des aliments de qualité, de l’eau potable. L’eau qu’on donne aux poulets, doit être une eau que nous même pouvons boire. Le poulet ne boit pas de l’eau sale. En gros, ce sont les mesures qu’il faut prendre pour ce qui concerne la biosécurité. Et quand ce sont les poulets de chair, il faut respecter le programme de prophylaxie. Cela peut concerner les poulets de chair ou de ponte. Il faut donc respecter le programme de prophylaxie conseillé par le vétérinaire, à savoir faire tous les vaccins qu’il faut, leur donner le supplément nutritionnel qu’il faut et les produits d’entretiens qu’il faut pour avoir le poids qu’il faut à la date qu’il faut. Pour les poulets villageois, il faut aussi les nourrir. Chaque matin, il faut trouver de quoi les nourrir. Les conditions de biosécurité ne sont pas les mêmes car ils sont en divagation. Toutefois, on peut les vacciner contre la peste aviaire ; ce qu’on appelle dans le jargon médical maladie de Newcastle. On peut les vacciner, puis les déparasiter et les nourrir comme il faut.

Propos recueillis par Marcus Dare

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