Logone et Chari : Le Préfet du département prend des dispositions pour protéger les populations contre les inondations
Monsieur FOMBELE MATHIAS TAYEM, s’est rendu ce samedi 14 Septembre 2024 au Pont Ngueli et au quartier Lacka, accompagné de tout son état-major, de sa Majesté le Sultan de Kousseri, du Maire de la ville, du corps de sapeurs-pompiers, des certaines ONG telles que le PROLAC et la Croix Rouge, constater l’état d’avancement des eaux, mais également pour encourager les populations qui étaient d’ailleurs sorties nombreuses et à qui Monsieur le Préfet a demandé de faire face à cette situation dramatique qui guette notre vécu, car a-t-il ajouté, les nouvelles qui nous parviennent du Mayo Danay sont alarmantes et il faut veiller jours et nuits pour ne pas se laisser surprendre.
Aux jeunes et à certains chefs des quartiers affectés, il a remis des milliers des sacs vides, et aussi avec le concours de la mairie, des remblais et un peu des moyens financiers ont été mis à leur disposition pour les encourager à boucher les différents points critiques.
Il faut noter que les infrastructures qui permettent de protéger la ville de Kousseri sont gravement endommagées du fait de leur vétusté, et la partie de la digue du Pont Ngueli menace dangereusement de céder alors que l’inondation ne fait que commencer.
Le Logone et Chari fait partie des zones les plus touchées par les pluies diluviennes de cette année et la rupture de la digue va sans nul doute aggraver la situation des populations de Kousseri et de ses environs, surtout quand on sait que cette inondation avait déjà semé la désolation et bouleversé le quotidien des communautés dans le département, qui déjà est en proie à la crise de famine.
Notons que ces inondations qui sont à la fois pluviales et fluviales ont détruit et fragilisé plusieurs habitations et les quantités d’eaux convergent déjà en ces moments vers certains quartiers.
Un appel est lancé vers des personnes des bonnes volontés pour que des dispositions préventives soient anticipées, car vu les conditions actuelles, la ville de Kousseri n’est pas protégée, surtout que des experts prévoient une aggravation de la situation dans les mois à venir avec des risques accrus de maladies et des déplacements des populations.
Rappelons que ce département a déjà eu à éprouver les conséquences de ces inondations en 2022 où ce phénomène a détruit habitations, champs et animaux en aggravant la vulnérabilité de nos communautés.
Du moment où toutes les alertes sont en rouges dans la bande sahélienne d’Afrique, il est clair que nous risquons de vivre une situation sans précédente en 2024.
Nyngaina Félix
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