Lutte contre la tuberculose : L’ONG-FIS Cameroun se mobilise pour améliorer la lutte contre la tuberculose au Cameroun

 Ce 23 octobre 2024, l’ONG-FIS Cameroun, sous la direction de son directeur exécutif, Bertrand Kampoer, a organisé un atelier de travail pour collecter des informations en vue d’élaborer un tableau de bord qui évalue l’environnement juridique et les droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre la tuberculose au Cameroun.

Ce tableau de bord, composé de neuf dimensions, offrira une vue d’ensemble sans précédent de la situation et permettra d’identifier les lois et politiques existantes qui ont un impact direct et indirect sur les personnes touchées par la tuberculose.

Les résultats de cet atelier seront utilisés pour éclairer les interventions du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) et améliorer la lutte contre la tuberculose au Cameroun.

Atelier de revue de la matrice de rotation du tableau de bord sur l’environnement juridique, les droits de l’homme dans la lutte contre la tuberculose au Cameroun, ce 23 octobre 2024 à Yaoundé.

Le Cameroun franchit une nouvelle étape dans la lutte contre la tuberculose. L’ONG-FIS Cameroun, sous la direction de son directeur exécutif, Bertrand Kampoer, a organisé un atelier de travail pour examiner l’environnement juridique et les droits de l’homme dans la lutte contre la tuberculose au Cameroun, ce 23 octobre 2024. Cet atelier, qui s’est tenu au Centre Jean XXIII de Mvolyé, a réuni des parties prenantes clés, notamment des personnes touchées par la tuberculose, des représentants du ministère de la santé publique, du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), des avocats spécialisés en droits de l’homme et en droit de la santé, ainsi que des organisations de la société civile.

L’atelier a pour objectif de collecter des informations pour élaborer un tableau de bord qui évalue l’environnement juridique et les droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre la tuberculose au Cameroun. Ce tableau de bord sera utilisé pour éclairer les interventions du PNLT et examiner les lois et politiques existantes ayant un impact direct et indirect sur les personnes touchées par la tuberculose. Ce tableau, composé de neuf dimensions (disponibilité des soins, accessibilité, perspective de genre, etc.), offre une vue d’ensemble sans précédent de la situation.

Une telle initiative est plus que nécessaire parce que, la tuberculose ne touche pas tout le monde de la même manière. Les populations clés et vulnérables, souvent marginalisées, sont particulièrement exposées. En les plaçant au cœur de la réponse, en levant les barrières qui les empêchent d’accéder aux soins, le Cameroun pourrait considérablement réduire le nombre de cas et se rapprocher de l’objectif de l’OMS : mettre fin à la tuberculose d’ici 2030. « C’est en investissant sur les barrières, les difficultés d’accès des populations clés et vulnérables, qu’on agit sur au moins 90% des résultats attendus d’une réponse nationale », a souligné Bertrand Kampoer, directeur exécutif de l’ONG FIS.

La tuberculose demeure un problème de santé publique majeur au Cameroun, avec un taux d’incidence estimé à 164 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Selon le directeur exécutif de l’ONG FIS Cameroun, Bertrand Kampoer, « il est crucial de prendre en compte les droits de l’homme dans la lutte contre la tuberculose, car les personnes touchées par cette maladie sont souvent confrontées à des obstacles aux services de santé, des violations des droits de l’homme et de la stigmatisation ».

La revue documentaire sur les neuf thèmes clés du tableau de bord (AAAQ, non-discrimination, PCV, etc.) est validée avec des clarifications apportées à partir des discussions en groupe. La matrice de notation est finalisée et validée en collaboration avec les participants, en s’appuyant sur les discussions de groupe pour évaluer les différents domaines liés aux droits humains dans la lutte contre la tuberculose. Les participants ont également formulé des recommandations concrètes pour améliorer l’environnement juridique et les politiques de lutte contre la tuberculose, orientées vers une approche centrée sur les droits humains et une meilleure protection des populations vulnérables. L’Engagement des parties prenantes (PNLT, société civile, experts en santé publique et en droit) à intégrer ces recommandations dans la riposte nationale contre la tuberculose est renforcé.

Les recommandations issues de cette réunion feront l’objet d’un suivi régulier. Un rapport final sera produit, et un plan d’action sera élaboré pour assurer la mise en œuvre des recommandations validées lors de la réunion. L’ONG FIS Cameroun s’engage à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes pour garantir que les recommandations soient mises en œuvre et que les droits des personnes touchées par la tuberculose soient respectés.

REACTION

« Mettre fin à la tuberculose au Cameroun : un défi qui nécessite une approche sensible au genre et aux droits de l’homme »

Il faut rappeler que, selon les objectifs de la stratégie de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose, ainsi que les engagements de la réunion de haut niveau des Nations Unies, les réponses nationales doivent être sensibles au genre et aux droits de l’Homme, car cela permettrait d’éliminer toutes les barrières d’accès. Aujourd’hui, nous avons la chance d’être pleinement engagés dans un processus qui nous permettra d’avoir un tableau de bord de l’environnement juridique et des droits de l’homme dans la réponse à la tuberculose au Cameroun, ce qui nous donnera des éléments de plaidoyer pour améliorer, pour connaître d’abord où nous en sommes, quels sont les progrès, les défis et quelles sont les pistes d’amélioration ?

On l’a dit, nous sommes à six ans de l’objectif de 2030 pour mettre fin à la tuberculose et il nous faudrait atteindre une incidence de moins de 25 pour 100 000, ce qui nous mettra sur la bonne voie.

La matrice de l’environnement juridique est un tableau à neuf composantes qui prend en compte la disponibilité, l’accessibilité, les perspectives de genre, la participation des populations clés et vulnérables, ainsi que les questions de gouvernance. En réalité, ce sont toutes les composantes structurelles d’une réponse à la tuberculose qui seront examinées, sur la base de la contribution des experts, pour avoir une image réelle de la situation actuelle au Cameroun. Le tableau de bord, basé sur des notations, est évalué sur une base annuelle et permet de voir quels sont les progrès réalisés et quels sont les défis qui persistent.

Il faut rappeler que la tuberculose est une maladie souvent associée à la pauvreté et que les personnes vulnérables, les populations que nous appelons clés et vulnérables, doivent être au cœur de la réponse. C’est-à-dire que si nous nous concentrons sur le premier 90, qui est le dépistage, et le deuxième 90, qui est le dépistage d’au moins 90% des populations clés et vulnérables, nous pourrions atteindre les objectifs. En investissant dans l’élimination des barrières et des difficultés d’accès pour les populations clés et vulnérables, nous agissons sur au moins 90% des résultats attendus d’une réponse nationale.

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA

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