Lutte contre le paludisme dans l’Adamaoua 8 Organisations de la Société Civile de district de santé (OSDCS) reçoivent des motos tout terrain.

La cérémonie de remise de ces engins a eu lieu au siège régional de l’Adamaoua à Ngaoundéré. Il est question pour les OSDC récipiendaires d’utiliser les motos pour mieux collecter et transmettre les données et rapports de terrain.
Selon Eric Tchana, le directeur régional de plan international pour l’Adamaoua, le paludisme reste l’une des principales causes de consultation dans les formations sanitaires des districts de santé. Cette pathologie représente aussi les causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Dans leurs interventions, les districts de santé bénéficient des appuis des organisations de la société civile. Ce qui leur permet de mener des actions auprès des communautés. Leurs interventions se font dans le cadre des Initiatives Sous Directives Communautaires (ISDC). C’est pour sillonner les chemins sinueux des localités reculées des districts que l’organisation humanitaire internationale intervient auprès des OSC en les dotant de ces moyens de déplacements.
Selon madame Ayissi, de la Synergie pour le Développement (SYDEV), du district de santé de Ngaoundéré rural, la moto reçue arrive à point nommé pour leur faciliter les actions de terrain. « Cette moto va nous permettre d’aller le plus loin possible, d’aller trouver des localités qui sont difficilement accessibles puisque les moyens de transport sont compliqués et puis les routes sont dégradées. Donc, grâce à cette moto, nous allons atteindre les communautés les plus éloignées pour qu’elles bénéficient de l’appui contre le paludisme ». Comme elle, son confrère du district de santé de Tibati dans le département du Mbéré : « Sur le terrain, nous avons d’énormes difficultés parce qu’il y a les zones enclavées et il y a les zones qui sont à plus de 100 km du chef-lieu du district. Alors on avait des difficultés sur le plan de collecte des données et le traitement est envoyé au niveau de la région » explique Pertao Wanfeo, avant de se réjouir : « Ces motos qui sont mises à notre disposition, nous permettront maintenant de mieux aller sur le terrain. Compte tenu de l’enclavement des routes et comme les motos sont neuves, on pourra se déplacer facilement et puis collecter les données à temps et les traiter ».
Pour l’équipe régionale de Plan International, les 8 districts de santé choisis l’ont été du fait de l’enclavement des zones d’interventions. Les motos viennent faciliter les déplacements pour la collecte des données et l’administration des TDR du palu. « Nous avons huit districts de santé qui ont bénéficié de la mise à disposition de ces motos, qui est un projet du fonds mondial. Les localités concernées sont : Bankim, Belel, Dang, Djohong, Ngaoundéré-Rural, Ngaoundal, Tibati et Tignère. Elles représentent les huit districts de santé qui ont été ciblés pour la mise en œuvre des interventions sous le Directives communautaire », relève Eric Tchana, directeur régional Plan International Cameroun.
C’est le directeur pays de Plan International Cameroun qui a remis les clés et les dossiers des motos aux bénéficiaires. Ces motos viennent à la suite de celles qui ont été remises en 2014 et qui sont amorties. « Depuis 2014, les premières motos ont été remises. Cela signifie qu’il faut attendre dix ans avant de renouveler les motos. Connaissant le travail qu’ils effectuent sur le terrain et les parcours qu’ils doivent emprunter, parfois sous la pluie, sous un soleil brûlant, voire même la nuit, il est extrêmement important de reconnaître l’importance de leur travail. Il est également essentiel de rendre leur travail aussi facile que possible. Bien que cela ne puisse pas être confortable en raison de la nature communautaire et de terrain de leur travail, nous devons toutefois faire de notre mieux pour leur faciliter la tâche.» a déclaré Mohamad Bah Ibrahim, directeur pays de Plan International Cameroun, sans inviter les récipiendaires à en faire bon usage.
Les motos de marque Lifan 128 mises à la disposition des OSC des 8 districts de la région l’ont été du fait de la robustesse des motos et la disponibilité des pièces de rechanges sur le marché. Il est attendu que les équipes qui vont se déployer sur le terrain puissent contribuer à réduire à sa plus simple expression l’incidence du paludisme dans l’Adamaoua.
Par Jean Besane Mangam