Au cours des Journées Economiques Internationales des communes (Jeicom) tenu le 04 décembre 2021 à Yaoundé, Olivia Ngou, Directeur Exécutif, Impact Santé Afrique, Ong engagée dans la lutte contre le paludisme avec l’appui de l’Oms ont organisés une rencontre avec les édiles dans le but de résulter à plus d’implication dans la lutte contre le paludisme.
Bien que des efforts soient fournis au quotidien par les pourvoir publics dans la lutte contre le paludisme, il n’en demeure pas moins que cette maladie reste toujours la plus mortelle au Cameroun. Chaque année, le pays enregistre au moins 7 millions de cas et 11 500 décès, selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2020. Le paludisme représente environ 50% des causes d’hospitalisation et demeure l’une des principales causes de mortalité, avec en moyenne 30 décès par jour enregistrés dans les formations sanitaires. Les enfants de moins de 5 ans représentent 60% de décès et 100% de la population est à risque de contracter le paludisme. Il est donc question de stopper la saignée.
Il faut réduire plus possible, voire, anéantir le paludisme au Cameroun et en Afrique. Mais, ces actions seront possibles avec une forte mobilisation de moyens financiers dont les acteurs de la société civile ont besoin. Jusqu’à présent, le Cameroun alloue moins de 10% de son budget à la santé. En date du 16 juin 2021, lors du lancement officiel de la Task Force des Parlementaires pour la mobilisation des ressources en faveur de la lutte contre le paludisme au Cameroun, l’accent était mis sur l’application de la déclaration d’Abuja en 2001, qui indique que les Etats africains doivent allouer 15% de leurs budgets à la santé.
La place des CTD
Les maires qui sont auprès des populations ont rôle essentiel à jour dans la lutte contre le paludisme. Comme actions concrètes, il est question de mobiliser les ressources financières pour le développement des activités de santé communautaires, d’informer et sensibiliser les populations sur les mesures préventives nécessaires pour la lutte contre le paludisme par le renforcement de la communication et l’éducation, promouvoir l’hygiène et la salubrité ç travers des campagnes d’assainissement de l’environnement au sein de la communauté et recruter et former tout soutenant financièrement les agents de santé communautaire pour la mise en œuvre des interventions se santé sous directives communautaires.
Pour le Dr Phanuel Habimana, représentant de l’OMS au Cameroun, « Nous avons pris avantage de l’organisation des Journées économiques internationales des communes pour organiser conjointement avec le ministère de la Santé publique, en particulier, le programme national de lutte contre le paludisme, l’ONG Impact Santé Afrique et l’OMS d’animer d’abord un stand sur la santé et puis un séminaire de plaidoyer des maires, des communes et des villes et des administrations territoriales décentralisées pour réaffirmer notre engagement et nos appuis au travail qu’ils font déjà dans la protection de la santé de la population camerounaise, en particulier dans la lutte contre le paludisme, dans le renforcement des systèmes de santé au niveau communautaire, dans la nutrition en particulier la nutrition des jeunes et enfin dans la lutte contre la Covid. Qui est toujours là, malgré que nous sommes en train de sortir de la troisième vague. Il faut maintenir les mesures barrières et encourager la population à se faire vacciner et donc nous reconnaissons et nous encourageons le rôle des maires et des administrations territoriales décentralisées pour réellement continuer à promouvoir la santé et protéger la population camerounaise ».
Jean-Claude KENDEG