A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le sepsis, l’hôpital de district de Nylon a réuni son personnel pour sensibiliser sur le sepsis.
« Réduire la transmission des infections, et réduire la mortalité du Sepsis : deux défis majeurs de santé publique ». C’est sur ce thème que le personnel de l’hôpital de District de Nylon s’est réuni, hier lundi 13 septembre 2021. Cette journée qui marque la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sepsis était l’occasion pour cette formation sanitaire de recycler son personnel sur la mortalité de l’infection.
En effet, le sepsis est la forme la plus grave de l’infection. D’après les médecins, il se caractérise par des signes de souffrances des organes en réponse à la présence d’un agent étranger pathogène, une bactérie ou un virus dans l’organisme.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le sepsis est responsable d’un « nombre inacceptable » de décès chaque année, soit 6 millions par an et de séquelles graves « plus de 50% de survivants auront des séquelles cognitives ou somatiques notamment rénales », nous informe-t-on.
Pour l’hôpital de district de Nylon, il est donc important de sensibiliser le personnel. Surtout que « cette gravité du sepsis n’est pas liée à l’infection elle-même, mais plutôt à un diagnostic trop souvent tardif (choc septique) et une importante hétérogénéité dans la prise en charge des patients », rappelle le Dr Romuald Hentchoya, médecin anesthésiste, directeur de l’hôpital de district de Nylon. A l’en croire, pour réduire la mortalité du sepsis, il faut : agir sur la chaine de transmission ; agir sur la prise en charge des complications… ; traiter et éradiquer la cause ; renforcer l’immunité de l’hôte ; préserver les armes les plus précieuses : antibiotiques et enfin agir sur les réservoirs des pathogènes.
« La journée mondiale de lutte contre le sepsis, concerne avant tout le personnel soignant parce qu’en réalité, réduire la mortalité de l’infection c’est avant tout mieux prendre en charge une infection à l’hôpital », affirme le Dr Romuald Hentchoya avant de poursuivre. « Cette journée interpelle également les personnels soignants qui malheureusement constituent eux-aussi des vecteurs de transmission de l’infection, y compris en dehors du contexte de la Covid-19. Nous savons que les infections associées aux soins constituent un vrai problème de santé publique dans nos formations sanitaires où les mesures d’hygiène ne sont pas toujours respectées, où le traitement des instruments de travail en particulier en chirurgie n’est pas toujours optimal. Mais c’est également un message qui concerne la communauté entière parce qu’en réalité, la plupart des actions efficaces à l’échelle de la population générale doit se faire en communauté et il était important pour notre hôpital d’envoyer un message à la communauté pour dire : prenons cette journée pour nous dire Stop à l’infection, stop au sepsis ».
Si l’hôpital de district de Nylon a décidé de sensibiliser son personnel soignant sur le Sepsis, c’est parce que la lutte contre l’infection constitue le troisième axe prioritaire de son plan d’action triennal. Aussi, parce que la lutte contre l’infection constitue l’une des missions régaliennes de l’hôpital de Nylon qui dès le départ a été consacrée à la lutte contre le choléra.
Notons que l’hôpital héberge des unités de prises en charge contre le VIH. Et, actuellement, « nous en avons d’ailleurs deux à notre sein, l’Unité de prise en charge du Vih adulte qui a une file active de près de 5000 patients et l’unité de prise en charge des enfants avec le Vih, notre hôpital abrite également le centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose », informe le Directeur.
Ghislaine DEUDJUI