Ces chiffres ont été dévoilés lors de la première réunion statutaire, instance d’orientation de prise de décisions sur l’éradication de cette maladie, du comité national de lutte contre le Sida, mardi 07 juin 2022, à la salle de conférence de la croix rouge à Yaoundé.
Du nombre susmentionné, 14 451 cas dûs au VIH ont été identifiés et 12 605 décès enregistrés en décembre 2021, selon le logiciel Spectrum, utilisé pour le comptage des données. 466 244 de ces cas de PvVIH sont des adultes de plus de 15 ans, dont 316 004 sont des femmes, 150 240 des hommes et 33 085 des enfants de moins de 15 ans. En ce qui concerne les femmes enceintes, les résultats de recherche du CNLS de 2021 montrent que 1 003 172 femmes ont été enregistrées. Parmi elles, 25 920 vivent avec le VIH et 4 024 sont des infections nouvellement cumulées chez les nourrissons.
Les avancées du comité national de lutte contre le Sida en matière de prévention du VIH se sont appuyées sur diverses stratégies pour d’obtenir un certain nombre de résultat. Les principaux axes d’intervention ont entre autres été : la communication pour le changement de comportement ; la promotion de l’utilisateur correcte et systématique des préservatifs. À ce niveau, 33 111 351 préservatifs masculins ont été distribués, 2 660 738 préservatifs féminins et 14 049 136 lubrifiants. Les méthodes telles que la prophylaxie préexposition ; la promotion et la sensibilisation du dépistage et le traitement ARV comme moyen de prévention VIH, ont également été utilisés dans le cadre de la prévention du VIH.
Pour ce qui est du dépistage de cette maladie transmissibles lors d’un rapport sexuel, par transfusion sanguine, par le partage d’aiguilles contaminées dans les établissements de soin et chez les toxicomanes, mais aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement, le CNLS au cours de l’année 2021 a détecté 3 479 989 personnes testées. Dans ce cumul, l’on a eu 2,7 % des personnes testées positives, 64% de ces personnes sont des femmes et 25 % âgés de 25 à 49 ans sexe confondu. Des résultats qui selon le ministre de la santé publique, Manaouda Malachie sont encourageants t permettent d’envisager l’avenir avec beaucoup d’optimisme.
Prévention de la transmission Mère-Enfant
Pendant l’année 2021, 869 313 femmes enceintes ont été vues au moins une fois dans le système de santé. 19 081 d’entre elles ont été dépistées positives au VIH et 17 304 ont été mises sous ARV. Pendant cette mise en œuvre, des contraintes de crise sécuritaire dans certaines régions et la forte mobilité des personnes dans les zones en crise et aux frontières ont été enregistrées. Pour ce qui est des enfants, 13 807 enfants nés d’une mère séropositive ont été retenues dans les formations sanitaires. 91% d’enfants nés de mère VIH et mis sous Névirapine ; 89% testés au VIH par PCR et 482 exposés dépistés positifs au VIH. Selon le professeur Zoung Kanyi Bisseck, il y a plutôt une amélioration dans la prévalence du VIH au Cameroun. ‹‹ on voit qu’il y a une amélioration des données de prévalence dans le sens de la diminution de l’infection à VIH. Ce qui montre le travail qui est fait et surtout ce qui montre que la stratégie qui consiste à mener des actions ciblées marche de plus en plus ››. Des actions, qui selon elle concerne les populations clés, les femmes enceintes et les enfants, afin d’arriver à l’élimination du VIH Sida d’ici 2030.
Pour ce qui est du traitement et de la prise en charge
Selon le CNLS, 469 793 personnes connaissent leur statut. En conclusion, le Cameroun a atteint le 1er 95 de l’objectif 95.95.95 de l’OnuSida. Pour récapituler, 338 358 personnes étaient sous TAR et 76 716 nouveaux patients sont sous traitement. Chez les enfants de moins de 10 ans, 9 556 EVVIH connaissent leur statuts, 6 738 était sous TAR et chez ceux de 10 à 19 ans 17 666 EVVIH connaissent leurs statuts et 11 873 étaient sous TAR. Des assurances, il est à noter que selon le secrétaire permanent du CNLS, gouvernement est actif pour rendre disponible les ARV. Le traitement est alors disponible et accessible à tous. Malgré ces avancées, la réduction du VIH chez les enfants de 10- 18 doit continuer. Dans cette optique, la sensibilisation des personnes vivantes avec le VIH est préconisée.
Au cours de cette réunion présidée par le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, en présence des membres statuaires et les parties prenantes à la riposte VIH Sida conviés notamment les représentants du secteur privé et du secteur public, les organisations non gouvernementales et les associations ainsi que le système des nations Unies des recommandations de travail pour la prochaine réunion ont été arrêtées. Professeur Zoung Kanyi Bisseck, représentante du président du CNLS et chef de Division de la recherche opérationnelle en santé, n’a pas manqué dans son allocution de clôture de remercier l’instance pour leur participation active et pour la qualité des interventions durant les travaux. Par ailleurs, elle a instruit à Dr Hadja Hamsatou, Secrétaire permanent du CNLS de veiller au respect de la mise en œuvre des recommandations formulées.
Divine KANANYET