Ce chiffre est du groupe technique régional de lutte contre le Sida. Ces statistiques démontrent que les efforts de lutte contre la pandémie portent leurs fruits. La coordination régionale ne compte pas s’arrêter là et reste déterminée à poursuivre ses efforts pour contrôler l’épidémiologie.
La situation épidémiologique présente un taux de prévalence régionale du VIH à 1,7%. Les personnes vivant avec le VIH sont estimées à environ 33 792. Les structures qui offrent des services de prise en charge du VIH œuvrent au quotidien. Durant l’année 2023 par exemple, le centre technique régional de lutte contre le Sida et ses partenaires ont pu résoudre certaines difficultés qui freinent leurs interventions. Dans la plupart des cas, il s’agissait de la rupture de stock des outils de collecte de données primaires et secondaires, de la baisse de la fréquentation des femmes enceintes à la CPN, la rupture des intrants VIH au centre de santé de Figuil par exemple. Une réussite qui est le résultat de la bonne collaboration entre les parties prenantes de lutte contre le VIH-Sida.
Les performances sur le plan technique portent essentiellement sur la sensibilisation contre le VIH. Plus de 40 000 personnes qui ont reçu le message de sensibilisation à travers les activités organisées par les partenaires du GTR. 52% de femmes et 48% des hommes ont été sensibilisés pour être plus exactes. La communication numérique y a aussi contribué. 40 078 jeunes ont été sensibilisés avec l’intervention des groupes de soutien et associations des femmes. En dehors de la sensibilisation, l’offre des préservatifs a été renforcée. L’on note 873 240 préservatifs masculins, 22 547 préservatifs féminins et 201 390 lubrifiants distribués.
Toutes ces actions ont contribuées au dépistage volontaire des personnes. Sur 296 229 personnes dépistées, 294 229 ont retiré leurs résultats. Le séropositif global est de 1,59%, soit une baisse de 0,2% par rapport à 1,79% obtenu en 2022. Les principaux arrondissements qui arrivent en tête dans le classement avec un taux de prévalence repose sur Garoua 2 avec 2,49%, Touboro 2,29%, Garoua 1 2,20%, Tcholliré 1,72% et Pitoa 1,69%.
Le groupe technique régional de lutte contre le Sida et ses partenaires devront surmonter les problèmes qui freinent l’efficacité de leurs actions. Au rang de ces difficultés, il faut souligner l’insuffisance dans la gestion des intrants dans certaines FOSA, aussi la faible fréquentation à la CPN des femmes enceintes sans perdre de vue la faible identification des enfants infectés par le VIH.
Ensuite, la faible suppression de la charge virale et la rupture et la tension d’approvisionnement en INH 100. Ajoutées à ces difficultés, certaines menaces se dressent. Il s’agit de la rupture des intrants pour la réalisation des charges virales au CPAG, l’enclavement et l’éloignement de certaines localités qui ne facilitent pas la mise en œuvre des activités. Le retard dans le retour des Fiches techniques signées du GTC, la rupture en test de dépistage VIH dans la région depuis le 19 janvier 2024, la mauvaise budgétisation de certaines activités qui sont difficiles à mettre en œuvre, l’insécurité dans certains districts de santé (Touboro, Tcholliré) sont pour beaucoup.
Les solutions envisageables passeront aussi par l’appui des partenaires, des sectorielles, la société civile et autres organisations. Les activités du GTR-Sida Nord se poursuivent sereinement. Une mesure qui augure de très bons résultats d’ici la fin d’année 2024, surtout avec le mois camerounais de lutte contre le Sida qui se prépare.
Marcus DARE