Lutte contre le VIH-SIDA : Campagne de dépistage volontaire et distribution du matériel de prévention dans la région de l’Ouest
En prélude à la Journée mondiale contre le sida organisée chaque 1er décembre, l’Association Care For Environment, engagée dans la protection de l’environnement, la promotion de la santé pour tous et les droits humains, a organisé une campagne de dépistage volontaire et distribution du matériel de prévention le samedi 30 novembre 2024 au Carrefour Auberge de Bafoussam de 17 à 22 heures.
La Journée mondiale de lutte contre le sida rappelle à la population et aux gouvernements que le VIH n’a pas disparu. L’augmentation du financement de la riposte au sida, la sensibilisation accrue concernant l’impact du VIH sur la vie des personnes, l’éradication des stigmatisations et discriminations, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH restent essentiels. Chaque Journée mondiale de lutte contre le sida est dédiée à un thème en particulier, et le slogan de cette édition 2024 est : “Suivons le chemin des droits.”
Les progrès substantiels réalisés dans la lutte contre le VIH sont directement liés aux progrès réalisés dans la protection des droits de l’homme. À leur tour, les progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre le VIH ont galvanisé des progrès plus larges dans la réalisation du droit à la santé et le renforcement des systèmes de santé. Parce que le changement ne dépend pas d’un moment mais d’un mouvement, le message “Suivons le chemin des droits” ne résonnera pas seulement un jour. Il sera au cœur des activités qui se dérouleront tout au long du mois de novembre, qui iront crescendo lors de la Journée mondiale du sida le 1er décembre, et qui continueront à résonner tout au long du mois de décembre et au-delà.
Pour Joël JAMBONG, Coordonnateur régional CFE-Ouest, cette campagne de dépistage du VIH-SIDA, organisée le 30 novembre 2024 à Bafoussam au lieu-dit Carrefour Auberge, avait plusieurs objectifs. « Permettre aux populations cibles, à savoir les usagers de drogue injectable, les usagers de drogues et les travailleuses du sexe, de découvrir leur statut sérologique, ensuite leur fournir du matériel de prévention primaire. Il s’agissait de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par l’ONUSIDA ». Et d’ajouter : « Le choix de ce lieu spécifique pour réaliser cette campagne n’est pas anodin. En effet, ce carrefour fait partie des points chauds de la cité capitale régionale de l’Ouest, c’est-à-dire des points où l’on rencontre le plus de populations cibles citées ».
Au cours de cette campagne de santé, conduite pendant cinq heures par une équipe composée d’une infirmière, de deux mobilisateurs, d’un case manager et d’un laborantin, 83 personnes ont été testées et chaque personne dépistée a reçu un pack constitué de 12 préservatifs et 12 lubrifiants. Organiser un tel événement sans financement peut être un défi majeur pour une association à but non lucratif, telle que le précise le Coordonnateur régional CFE-Ouest. « Les difficultés rencontrées peuvent être classées en trois catégories : le manque de ressources financières (difficile de couvrir les coûts liés aux tests, au personnel, aux fournitures et aux infrastructures nécessaires pour la campagne), les moyens de communication et de sensibilisation limités, et enfin l’absence de soutien technique et matériel pour la collecte et l’analyse des données ». Et de poursuivre : « Nous lançons un appel aux populations de la région de l’Ouest : le VIH-SIDA continue de tuer, même si on note une baisse des nouvelles infections, et il est urgent pour chacun de prendre conscience de cela et d’adopter des mesures de prévention. Aux bailleurs de fonds, nous tendons la main pour un accompagnement efficace multiforme lors des événements futurs », a conclu Joël JAMBONG, Coordonnateur régional CFE-Ouest.
Adèle BITGA