Des experts japonais forment des techniciens de laboratoire de Forécariah, Koundara, Siguiri et Lola sur la méthode de biologie moléculaire pour le diagnostic des maladies à potentiel épidémique.
Dans le cadre du projet de « Renforcement des capacités sanitaires au niveau décentralisé dans les zones frontalières face à la Covid-19 et d’autres maladies à potentiel épidémique en Guinée », financé par le Gouvernement du Japon et mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (Oim)-Guinée, une formation sur la méthode de biologie moléculaire (RT-Lamp) a été officiellement lancée à Conakry, ce vendredi 28 janvier 2022 par Pr. Mandjou Diakité, Directeur National des Laboratoires, en présence de la délégation de l’Ambassade du Japon en République de Guinée, d’experts de l’Institut de médecine tropicale de l’Université de Nagasaki au Japon et de Madame Ana Fonseca, Cheffe de Mission de l’Oim. Cette formation vise à renforcer la décentralisation des capacités de réponse sanitaire contre la Covid-19 et autre maladie à potentiel épidémique en termes de diagnostic et de coordination, dans les préfectures transfrontalières de Forécariah, Koundara, Siguiri et Lola. Durant 8 jours, 12 techniciens de laboratoire des préfectures concernées bénéficieront de l’enseignement d’experts de l’Université de Nagasaki du Japon et du laboratoire de fièvres hémorragiques de Guinée, en matière de diagnostic des maladies à potentiel épidémique.
À la suite de cette formation des formateurs, 18 autres techniciens de laboratoire bénéficieront à leur tour du même appui et 4 laboratoires seront dotés en équipements, réactifs et consommables dans les préfectures de Forécariah, Koundara, Siguiri et Lola. 4 équipements portables Génie Ⅲ d’analyse ont également été achetés par ce projet, ce qui permettra d’augmenter la capacité de dépistage du Covid-19 dans les zones frontalières. Dans son allocution, Madame Ana Fonseca, Cheffe de Mission de l’Oim en Guinée a insisté sur l’importance de cette formation : « Cet évènement me parait symbolique à double titre. Premièrement, il démontre la détermination du Gouvernement du Japon et de l’OIM à soutenir les efforts de la République de Guinée afin de prévenir, détecter et répondre aux menaces de plus en plus croissantes des maladies infectieuses émergentes et, en second lieu, la mutualisation de nos efforts pour promouvoir la sécurité sanitaire qui constitue une priorité mondiale. » De son côté, Son Excellence Monsieur Matsubara Hideo, Ambassadeur du Japon en Guinée, s’est « félicité de cette collaboration entre l’Oim, les institutions de santé en Guinée, et l’Institut de médecine tropicale de l’Université de Nagasaki, réputé pour ce domaine d’expertise au Japon.
Malgré toutes les difficultés posées par la pandémie de Covid-19, cette formation est réalisée en présentiel grâce aux efforts de l’Oim Guinée et de l’Université de Nagasaki. J’insiste sur l’importance de détecter les maladies à tendance épidémique dans les zones frontalières afin d’empêcher la circulation du virus. Je souhaite que les participants profitent de cette opportunité pour apprendre un maximum et transférer ensuite leurs connaissances et compétences à d’autres techniciens. Ce projet poursuit l’appui du Japon au système de santé guinéen, avec notamment la construction de l’Institut National de Santé Publique, la fourniture d’équipements médicaux aux hôpitaux et le financement de projets avec l’Unicef et la Croix-Rouge guinéenne. Au niveau mondial, le Japon continue de soutenir les pays ayant un accès limité au vaccin. En collaborant avec l’Oim, le Gouvernement japonais réaffirme son engagement et sa volonté à soutenir les habitants des zones frontalières, qui sont les plus susceptibles d’être marginalisés à travers ce projet « Renforcement des capacités sanitaires au niveau décentralisé dans les zones frontalières face à la Covid-19 et d’autres maladies à potentiel épidémique en Guinée », financé à hauteur de 751 618 US Dollars Américain pour une durée d’un an.
Kévine NGOMWO (Stg)