Maladies zoonoses : La destruction des écosystèmes favorise leurs émergences

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Le commerce de viande sauvage, lorsqu’il dépasse l’échelle des pratiques ancestrales, est un autre facteur de transfert de pathogènes comme Ebola et le Covid-19.

La première cause des maladies zoonoses est la destruction de la forêt par l’homme pour des activités champêtres.  « Quand l’homme déforeste et transforme des espaces naturels pour y cultiver, il réduit le territoire des animaux sauvages. Il réduit par conséquent leur accès à ce qui les nourrit, les protège, et cela leur cause du stress », explique Nicole Redvers, autochtone Deninu K’ué et spécialiste en santé planétaire au Canada à RFI. En effet, c’est l’un des angles morts des négociations internationales de la COP15, pour enrayer l’effondrement de la biodiversité. Il faut relever que, la destruction des écosystèmes favorise l’émergence et l’expansion des maladies zoonoses. Ce sont  maladies qui passent des animaux vers les humains. Nous avons par exemple : Ebola ou le Covid-19. Mieux protéger les plantes, les animaux et leurs milieux naturels est pourtant une mesure nécessaire pour réduire le risque de pandémies à l’avenir. « C’est comme pour nous les humains, quand ils sont stressés ils développent plus facilement des maladies. C’est pour ça que plus nous coupons la forêt – ce qui signifie une perte de biodiversité – plus grand est le risque que des maladies qui passent des animaux aux humains provoquent une prochaine pandémie ».

L’action humaine est le premier facteur de la destruction de la nature. En effet, en détruisant les espaces naturels, nos contacts avec la vie sauvage augmentent. Le commerce de viande sauvage, lorsqu’il dépasse l’échelle des pratiques ancestrales, est un autre facteur de transfert de pathogènes. C’est vrai dans les forêts tropicales africaines, par exemple. Mais malheureusement, nous n’avons pas assez d’études scientifiques sur ces zones, déplore la chercheuse : « À cause des inégalités structurelles qui existent au sein du système mondial de santé, peu de ressources sont dédiées à l’Afrique sur ce sujet. Ce n’est que quand ces maladies ont commencé à affecter les pays occidentaux qu’il y a eu plus d’intérêt pour cette question. Il est important de préserver les grands réservoirs de biodiversité de la planète, c’est donc aussi investir en faveur de notre propre santé.

Un accord possible, avec la question des dons du Nord vers le Sud en suspens

La présidence chinoise s’est dite confiante d’obtenir un accord pour enrayer la destruction du vivant. En attente d’un premier brouillon d’accord, la RDC a redonné de la voix au nom des pays africains autour d’une des questions clés qui restent encore à dénouer : les financements que les pays développés enverront vers ceux en voie de développement pour aider ces derniers à protéger de plus larges pans de leurs territoires. Pour la vice-première ministre et ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo, la création d’un fonds spécifique à la biodiversité est indispensable.

E.S.N et RFI                                                 

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