Mbongo-tchobi Un plat médicinal
Le mbongo tchobi est une soupe faite à base d’épices tropicales brulées, avec du poisson ou de la viande et qui peut s’accompagner de tubercules ou du riz. Egalement riche en tanins, en sels minéraux, en protéines et en phényléthylalkycétones. Au Cameroun comme en Afrique en général, ses graines sont utilisées pour soigner les règles douloureuses ou la lactation trop abondante et bien d’autres maladies, le tout dans notre assiette.
Les aromes du mbongo peuvent se sentir à des kilomètres, ce mélange de saveurs a une connotation bien définie au sein du peuple sawa. « En fait les femmes préparaient le mbongo pour rendre leurs hommes virils et être ainsi épanouies dans leur vie conjugales », confie Audrey.
Cependant, ce met est aujourd’hui connus et consommés dans toutes les régions du Cameroun. C’est un plat typiquement bassa‘a. Il s’agit d’une sauce aux écorces brulées. Un délice savoureux et aromatisé. De plus, la préparation du mbongo est difficile car il faut d’abord bruler et écraser les aromates et les condiments qui le composent. Nous parlons là du mbongo (poivre sauvage du Cameroun) et du hiomi (écorce de l’arbre à ail).
« Le mbongo qu’on vend en poudre noire ou claire, n’est juste que le hiomi qu’on a brulé et râpé. Et l’autre est juste râpé sans l’avoir brulé. Quand on achète ce qui est dans ces sachets-là, on doit associer à cela les écorces appelées mbongo. Ainsi, il y a le mbongo qui a la queue, et l’autre qui n’a pas la queue qui doivent être associé à la préparation pour obtenir le mbongo lui-même. Puisque, quand on utilise uniquement ce qui est en sachet, on obtient juste la saveur du hiomi et cela ne peut pas être le mbongo. Car le mbongo est un ensemble d’écorces qu’on écrase donc à ces sachets là on doit ajouter les deux écorces de mbongo plus le pèpè, les rondelles, le quatre côtés, selon la culture de chacun. », Précise Audrey Ndengue.
Par ailleurs, le mbongo est riche en tanins, en sels minéraux, en protéines et en phényléthylalkycétones. En Afrique, cette plante est utilisée pour soigner les morsures de serpents, les vers intestinaux, la lèpre et la rougeole. Ces graines sont également utilisées pour soigner les règles douloureuses ou la lactation abondante. Alors, consommer un plat de mbongo tchobi est bénéfique à notre système immunitaire.
Ensuite, le bongo tchobi est riche en protéines et en acides gras essentiels, tout en étant faible en matières grasses saturées. Ce qui apporte une source de nutriments importants pour une alimentation équilibrée.
Enfin, pour cuisiner le mbongo tchobi on aura besoin ; de la poudre noire pour la sauce (mélange d’épices pour Mbongo), le plus propice serait de rapper l’écorce communément appelé « hiomi », le pèpè, rondelles, 4cotés, djansang, feuilles de gingembre, de la tomate (3 fruits), du poisson, 2 oignons, gingembre, huile d’arachide, condiments verts, sel, cube. Le mélange est donc le secret de ce met.
Tout d’abord, il faut griller les graines de djansang à la poêle et apprêter les différents ingrédients. Puis, mettre sur une pierre à écraser la tomate, le massep, le gingembre, la poudre du mélange d’épices du mbongo et écraser jusqu’à obtenir une patte bien homogène. Par la suite, nettoyer le poisson, mettre un peu de cube et de sel.
Mettre le mélange écrasé dans une bassine, plonger le poisson à l’intérieur ainsi que les feuilles de gingembre. Ensuite, mettre dans une casserole au feu et laisser mijoter le tout pendant environ 20 min. enfin, dans une poêle, cuire les oignons dans l’huile de préférence dorée et verser les oignons dans la casserole. Ajouter par la suite le sel, et le cube.
Rajouter de l’eau de façon à ce que la sauce soit lourde ou légère, réduire la température à feu doux puis éteindre. Il est fin prêt à être dégusté avec le complément de votre choix.
Danielle NGO NGEN Stg