Médecine traditionnelle : Un pilier de la santé en Afrique.

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À l’occasion de la célébration de la 22e édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, ce 31 août 2024, cette pratique traditionnelle doit être mieux intégrée dans les systèmes de santé modernes pour garantir une prise en charge globale des patients. Il est essentiel de protéger les connaissances ancestrales et de s’assurer que les communautés bénéficient équitablement de leur exploitation.

De nombreuses populations africaines ont un accès limité aux médicaments conventionnels. Les plantes médicinales offrent une alternative abordable et souvent culturellement pertinente. La 22e édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle se célèbre ce 31 août 2024. Cette journée permet de reconnaître la contribution essentielle de la médecine traditionnelle à la santé et au bien-être de plusieurs générations d’Africains sur le continent. Selon Dr Temfack, la médecine traditionnelle est pratiquée depuis des millénaires; elle est profondément ancrée dans les cultures et les traditions africaines. En effet, souvent plus accessible et abordable que la médecine moderne, elle répond aux besoins de nombreuses communautés, en particulier dans les zones rurales. Pour Achille Wamba, tradipraticien, elle repose sur un savoir ancestral transmis de génération en génération, offrant des solutions adaptées aux maladies locales. Selon la chercheuse Kouna, elle peut compléter la médecine moderne et apporter des réponses à certains problèmes de santé non résolus par cette dernière.

La qualité et l’efficacité des produits peuvent varier considérablement d’un praticien à l’autre. En guise de recommandation, la médecine traditionnelle doit être mieux intégrée dans les systèmes de santé modernes pour garantir une prise en charge globale des patients. Il est essentiel de protéger les connaissances traditionnelles et de s’assurer que les communautés bénéficient équitablement de leur exploitation.

En 1978, la Déclaration d’Alma-Ata, réitérée en 2008 par la Déclaration d’Ouagadougou, a reconnu la médecine traditionnelle comme une composante importante des soins de santé primaires pour répondre à l’expression des besoins sanitaires des communautés. Plusieurs défis ont été identifiés. Ceux-ci incluent des données limitées sur la sécurité, l’efficacité et la qualité de la plupart des produits de médecine traditionnelle; des ressources financières et des infrastructures insatisfaisantes pour entreprendre des tests cliniques de phase III; des brevets en nombre limité relatifs aux résultats de recherche; un manque de protection des savoirs endogènes et des droits de propriété intellectuelle (DPI) ayant pour résultat la bio-piraterie effrénée des ressources naturelles de l’Afrique; une connaissance limitée sur l’impact du changement climatique sur la biodiversité; une faible capacité à réguler les pratiques et les produits de la médecine traditionnelle; une collaboration limitée entre les tradipraticiens de santé et les praticiens de la médecine conventionnelle; et un bas niveau d’instruction chez la plupart des tradipraticiens de santé. Ces défis, couplés aux effets de la présente crise économique et de la mondialisation, ont eu pour conséquence une prolifération des tradipraticiens de santé avec des aptitudes et des intentions douteuses dans beaucoup de pays, ce qui entrave les efforts fournis pour développer le secteur.

Il est essentiel de mettre en place des normes de qualité rigoureuses pour garantir l’efficacité et la sécurité des produits à base de plantes. Des investissements importants sont nécessaires pour mener des recherches approfondies sur les propriétés thérapeutiques des plantes africaines et développer des produits finis. Des cadres réglementaires clairs et adaptés sont indispensables pour encadrer la production, la commercialisation et l’utilisation des médicaments traditionnels. Il est important de reconnaître et de valoriser les connaissances des guérisseurs traditionnels tout en les intégrant dans une approche scientifique moderne.

Pour la prise en compte des praticiens de la médecine traditionnelle et des pratiques traditionnelles dans les activités de prévention, il est important d’impliquer des praticiens de la médecine traditionnelle (PMT) dans la surveillance épidémiologique au niveau communautaire, par la mise en place d’un cadre de collaboration efficace entre les deux systèmes de soins.

Danielle NGO NGEN Stg

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