Méfaits de la consommation des substances psycho actives sur la santé, Le ministère de la Santé publique sensibilise les jeunes des Centres multifonctionnels
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale sans tabac ce 31 mai 2024, sous le thème :« protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac »,le ministère de la Santé publique, à travers la Sous-direction de la santé mentale et son partenaire technique et financier, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a organisé un atelier de briefing du groupe de travail en santé mentale et de soutien psycho social sur les méfaits de la consommation du tabac sur l’organisme.
Les statistiques de l’enquête globale sur le tabagisme chez les adultes réalisée en 2013 montrent qu’environ 9% de la population camerounaise âgée de plus de 15 ans utilisent le tabac. La même enquête révèle que : « près de 37% de la population sont des fumeurs passifs.
Les résultats des enquêtes de l’OMS menées au Cameroun en 2014 sur le tabagisme en milieu jeune (GYTS) ont révélé que Chez les élèves âgés de 13 à 15 ans, 31,2% ont expérimenté la cigarette avant l’âge de 10 ans, 5,7% fument des cigarettes et 9,5% consomment d’autres produits du tabac comme la shisha et bien d’autres. En valeur absolue, Ce sont plus de 300.000 jeunes qui consomment régulièrement le tabac et ses produits au Cameroun.
En chiffre absolu, le Cameroun enregistrerait environ 66 000 décès chaque année, du fait du tabagisme ». Cela s’explique principalement par une inconscience due un manque d’information sur les dangers du tabac et surtout par le recrutement actif des jeunes par l’industrie.
Chaque jour dans le monde, entre 80 000 et 100 000 jeunes deviennent dépendants du tabac. Si la tendance actuelle se confirme 250 millions d’enfants en vie aujourd’hui mourront à terme de maladies liées au tabac. Le Cameroun n’est pas épargné par ce fléau. Selon Dr. Flore Ndembiyembe, Présidente de la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T), environ 7 millions de personnes décèdent chaque année dans le monde du fait du tabagisme.
Entre 80.000 et 100.000 jeunes deviennent dépendants du tabac chaque année et lorsqu’on sait que le tabac est un produit dangereux qui tue systématiquement un de ses usagers réguliers sur deux. Face à ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), considère comme une « épidémie mondiale », le ministère de la Santé publique, à travers la direction de la promotion de la santé, en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), le ministère des Affaires sociales, le Comité National de Lutte contre la Drogue, l’association de lutte contre le suicide, a organisé un atelier de sensibilisation des parties prenantes sur les dangers de la consommation des drogues.
Faire de l’amour une priorité dans nos vies: Familiale, scolaire
Pour cette édition 2024, la protection de l’enfant est mise en avant avec pour finalité sauvegarder l’avenir du Cameroun, d’où le thème : « protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac ».Cet atelier va permettre au ministère de la Santé publique, d’engager plus que jamais toutes les parties prenantes dans une meilleure compréhension de la problématique plus large des addictions et du tabagisme en particulier, mais surtout dans la promotion des comportements sains, d’aider les personnes qui le désirent à renoncer et protéger les populations contre les fumées du tabac.« Ce matin nous sommes réunis dans le cadre des activités en prélude à la célébration de la journée mondiale Sans Tabac qui se célèbre tous les 31 mai. Nous avons fait un briefing du groupe de travail en santé mentale et de soutien psycho social pour parler des méfaits de la consommation des substances psycho actives sur la santé ».
Selon le Dr. Laure Menguene, sous-directeure de la santé mentale au Minsanté, la consommation des substances psychoactives est d’actualité et une menace permanente dans notre environnement. Prévenir vaut mieux que guérir! « Faire de l’amour une priorité dans nos vies: Familiale, scolaire ». Le tabagisme constitue un enjeu majeur en termes de santé publique dans le monde entier, en raison de la mortalité et de la morbidité qui lui sont liées. Il constitue la première cause de décès évitable dans le monde.
Près de 37% de la population sont des fumeurs passifs
Selon le Dr. Solange Kouakap, Inspecteur Général des Services pharmaceutiques et des Laboratoires, les statistiques de l’enquête globale sur le tabagisme chez les adultes réalisée en 2013 et montrent qu’environ 9% de la population camerounaise âgée de plus de 15 ans utilisent le tabac. La même enquête révèle que : « près de 37% de la population sont des fumeurs passifs. Les jeunes de moins de 15 ans sont concernés à hauteur de 15,2% avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire. Les données signalent qu’ils sont 44% parmi les élèves à avoir expérimenté le tabac, dont 5% à l’âge de 7 ans. En chiffre absolu, le Cameroun enregistrerait environ 66 000 décès chaque année, du fait du tabagisme ».
Dans la même veine, les résultats des enquêtes de l’OMS menées au Cameroun en 2014 sur le tabagisme en milieu jeune (GYTS)ont révélé que Chez les élèves âgés de 13 à 15 ans, 31,2% ont expérimenté la cigarette avant l’âge de 10 ans, 5,7% fument des cigarettes et 9,5% consomment d’autres produits du tabac comme la shisha et bien d’autres. En valeur absolue, Ce sont plus de 300.000 jeunes qui consomment régulièrement le tabac et ses produits au Cameroun. Cela s’explique principalement par une inconscience due un manque d’information sur les dangers du tabac et surtout par le recrutement actif des jeunes par l’industrie.
La consommation des Substances Psychoactives ou drogues est un problème de santé publique. Phénomène particulièrement en croissance dans les pays en développement y compris le Cameroun où les données recueillies dans le DHIS2 dénombrent en 2021, 3166 cas des troubles liés à la consommation des substances psychoactives (SPA) 3183 cas en 2022 et 3266 cas en 2023. Cette Consommation se fait en milieux urbain et rural, dans les écoles, à la maison,…
Selon l’OMS les jeunes représentent 40% de la population touchée
Les conséquences : plan individuel, familial, social et économique. Le tabac et ses produits dérivés (cigarette, cigarette électronique, tabac à rouler, tabac à pipe ou à eau ou chicha, cigares, tabac à mâcher, tabac à priser, etc.) ; l’alcool ; le cannabis (banga, marijuana) ; le tramadol (tramol) ; le Caillou ; la cocaïne; la colle ; le crack ; Etc. Les facteurs de risques sont biologiques, psychologiques et sociaux. Nous avons entre autres, les prédispositions génétiques ; psychologiques, carence affective, perte de l’estime de soi; Abus sexuel et maltraitance physique, psychologique. Sur le plan social, nous avons l’influence de l’environnement ou de l’entourage. La recherche de sensations nouvelles et du courage : La culture, pauvreté ; la curiosité ; opposition à l’autorité parentale, mauvaise compagnie.
L’enfant qui consomme la drogue peut être incohérent, il peut avoir les yeux très rouges et utiliser souvent des gouttes pour les yeux; il du mal à se souvenir d’une chose qui vient de se passer; il est en possession des drogues ou des articles liés à la drogue, y compris des pipes et des papiers à rouler. Il prétend que cela appartient à un ami lorsqu’ il y a confrontation; il a une odeur étrange sur ses vêtements ou dans la chambre à coucher; il utilise de l’encens et autres désodorisants; il porte des vêtements, des bijoux ou des affiches faisant la promotion de l’usage de drogues, Il peut poser des actes de délinquance tels que le vol, viol, abandon scolaire, actes irresponsables, mensonges et enfin, on peut observer des pertes d’argent inexpliquée à la maison.
L’enfant qui prend la drogue ne se lave plus, ne se brosse plus les cheveux ni les dents, change difficilement ses vêtements (négligence corporelle et vestimentaire) ; il a les changements d’humeur comme irritabilité, agressivité qui peut être physique (agit brutalement, violement), verbale (dit des paroles méchantes, insultantes, grossières); Il est en conflit avec les membres de la famille, l’école et la loi. Il a de nouveaux amis généralement de mauvaise compagnie et il fait l’école buissonnière.
Il peut poser des actes de délinquance tels que le vol, viol, abandon scolaire.
Il fait peur, menace son entourage, Il néglige tout, renvoie à demain, n’accomplit pas ses obligations quotidiennes. Il travaille peu ou mal, n’est pas à jour dans son travail (baisse du rendement scolaire). Trouble alimentaire (on peut observer un amaigrissement, une perte progressive du poids, Son regard peut être menaçant, agressif, indiffèrent, ou passif, Trouble de sommeil.
Les conséquences de la consommation de la drogue les difficultés scolaires (baisse du rendement, retard scolaire, échecs scolaires, abandons scolaires, etc.) ; problèmes de santé mentale (dépression, schizophrénie, troubles anxieux), le vieillissement précoce, l’Implication dans des réseaux de délinquance, comportements dangereux.
La survenue des maladies transmissibles : hépatites B et C, VIH (partage des seringues et autres objets tranchants). La Survenue des maladies non transmissibles : cardiovasculaire, les cancers de l’œsophage, des poumons, de l’estomac, de la bouche. Les responsabilités sont partagées: l’élève, l’école, la famille et la communauté ont des responsabilités communes dans l’éducation des jeunes et le travail en collaboration aboutit à des résultats plus efficaces. Il faut éviter une vision fragmentée. Remettre l’amour au centre de notre existence (au sein des familles, des foyers, des relations sociales) car l’amour met dans un état de bien être qui protège de la consommation de drogues.
Pour prévenir la drogue, il faut enseigner la religion dans les familles; renforcer la coopération et les rapports avec l’école; éviter la violence au sein des familles. Eviter d’envoyer les enfants acheter la cigarette, l’alcool et éviter de les consommer en leur présence ; favoriser une communication sans tabou au sein de la famille. Développer les activités parascolaires pour impliquer les élèves et améliorer le climat, impliquer des enseignants et des chefs d’établissements scolaires; Former les enseignants ; Prôner la justice et l’équité envers les élèves; Ne pas abuser des mesures disciplinaires; réduire le nombre d’élèves par classe.