Mortalité maternelle due aux avortements : Les sages-femmes renforcent leur capacité pour stopper la saignée

L’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun en collaboration avec l’entreprise  pharmaceutique Abott a organisé  le 31 mai 2023 à Yaoundé,  un séminaire de sensibilisation sur les menaces d’avortement et avortement à répétition.

avortement précoce

Six grossesses non désirées sur 10 se terminent par un avortement provoqué. Environ 45 % de l’ensemble des avortements sont non sécurisés, dont 97 % ont lieu dans les pays en développement. L’avortement non sécurisé constitue l’une des principales causes mais évitables de décès maternels et de morbidité. Elle peut entraîner des complications physiques et mentales ainsi qu’une charge sociale et financière pour les femmes, les communautés et les systèmes de santé. A cet effet, les membres de l’Association  des sages-femmes du Cameroun ont été édifiés  un peu plus en profondeur sur les  avortements. La première partie des échanges a été menée par le Pr Dohbit Sama, de  l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, par ailleurs enseignant à la Faculté de médecine et sciences biomédicales  de l’université de Yaoundé I. Il a relevé que   15% de grossesse finissent par un avortement spontané, 25% de femmes souffrent de fausses-couches, 50 à 60%  sont dus aux anomalies chromosomiques et le processus de sélection naturelle.

Menace d’avortement

L’orateur a également présenté les risques. Notamment les risques liées à l’ovule : grossesses multiples, hydramnios entraînant une sur-distension utérine, des contractions, une dilatation cervicale et une rupture des membranes ; Ceux liés à l’utérus : 12% des cas d’hypoplasie et d’hypotrophie léiomyomes, synéchies ou malformations congénitales, jusqu’à 60 % des cloisons utérines provoquent des avortements spontanés, l’incompétence cervicale acquise (complications d’accouchements, opération de synéchie) ou congénitale provoque 30% des avortements du 2ème trimestre. Après un brillant exposé, la seconde partie de ces échanges était menée par le Pr Esther Meka, Gynécologue-obstétricienne à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé,    qui a entretenu les Sages-femmes  sur les différents symptômes d’avortement avec un accent particulier sur le comportement des sages-femmes face à ces cas.

Séminaires

Pour Annie Atchoumie, présidente nationale de l’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun,  « le forum scientifique a pour but d’encourager  les professionnels de santé de la mère et de l’enfant à la prise en charge des menaces d’avortement  et fausses-couches à répétition, renforcer les capacités des acteurs de la santé de la mère et de l’enfant des menaces d’avortement et fausses-couches à répétition, améliorer la qualité des prestations en santé maternelle et infantile ». Par ailleurs, l’entreprise pharmaceutique Abbott, qui a organisé cette rencontre scientifique guide et accompagne  les professionnels de santé à travers des formations, des conférences, des séminaires.

Lyse Davina Nguili (Stg)