Depuis quelques jours, la ville est envahie par une vague de poussière doublée d’un froid qui atteint les 10°C. Les populations sont contraintes d’adapter de nouvelles habitudes.
Rencontrée partout sur le passage de l’homme, la poussière est un phénomène météorologique fréquent dans les zones arides et semi-aride. Provoquée par les cellules orageuses, la poussière est en cette période de la saison sèche une situation préoccupante pour les populations de la région château d’eau du Cameroun. Partout dans la ville, le constat est clair et les manifestations sont bien visibles.
La ville, par manque d’infrastructures routières adéquates, le constat est réel. Le vent arrache de grande quantité de poussière au sol nu et sec et la transporte à l’atmosphère sur des longues distances ceci est dû à la grande saison sèche qui s’étend du mois de novembre en mars. Ce vent de l’harmatan est chaud en journée et plus froid la nuit et dessèche tout sur son passage. A ce nouveau une observation se fait sur la peau des habitants avec le dessèchement des lèvres, les vêtements ne sont pas épargnés le risque étant plus présent lorsqu’ils sont de couleur blanche. Malgré que la route nationale numéro 1 soit bitumée, les installations situées au bord de cette voie subissent les brumes de poussière les couvrant. Le masque facial a repris sa fonction première et constitue à ce jour l’une des principales mesures barrières à la poussière. Les médicaments et aliments consommés par les habitants des quartiers n’ayant pas des routes bitumées, cela n’est pas sans répercussion sur leur santé.
Affectant plusieurs parties de l’homme, la poussière provoque une série de conséquence inattendue sur la santé humaine, « en premier nous avons d’abord la toux qui est tellement accentuée lorsque nous respirons de cette poussière et cette poussière peut également causer d’autres maladies telles que le rhume et encore d’autres maladie pulmonaire et lorsque nous remontons dans la zone acimentérée cette poussière peut causer le cancer de poumon », explique Djoro Sébétouago David, laborantin au centre de santé privé protestant. Ce personnel de santé présente relève par la même occasion les maladies causées par la poussière et propose quelques solutions pour lutter contre cette poussière. « Il est conseiller le port du masque, le cache-nez n’est pas seulement pour nous protéger contre la Covid mais également contre les maladies éventuellement transportées par la poussière. Il faudrait que la population trouve absolument un moyen pour réduire la poussière d’une manière ou d’une autre soit en arrosant leur domicile. Et le gouvernement doit revoir notre politique d’infrastructure comment rénover les infrastructures afin de réduire au maximum la poussière » ajoute-t-il.
Face à cette vague de poussière accompagnée de la fraicheur, c’est chaque habitant qui va de sa stratégie pour se protéger. « Je marche toujours avec une baume pour appliquer sur les lèvres et les narines. La nuit et le matin, je me mets toujours au chaud » fait savoir Sandrine. Comme elle, ils sont nombreux qui s’adaptent à ces conditions climatiques de plus en plus rudes.
Jean BESANE MANGAM