Ngaoundéré : Un orphelinat pour lutter contre la consommation de drogue en milieu jeune.

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L’inauguration de ce centre a eu lieu le 20 août dernier. Présidée par le gouverneur de la région de l’Adamaoua, en présence du délégué régional des affaires sociales et d’autres autorités de la capitale régionale.

 La ville de Ngaoundéré fait face au phénomène des enfants des rues. Les pourtours de la gare voyageuse de la cité et d’autres espaces ont été transformés en un dortoir par ces enfants laissés pour compte. Ceux-ci passent le clair de leur temps dans la consommation des stupéfiants, substances nocives à leur santé. La création de l’orphelinat « La Voie du Paradis » vient ainsi en appui aux efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre le phénomène d’enfants des rues.

Selon Raymond Djoumtouloum, délégué régional des affaires sociales de  l’Adamaoua, dans la ville de Ngaoundéré, près de 6000 cas d’enfants des rues sont globalement recensés pour une prise en charge d’environ 137 cas seulement. Ce qui constitue un déficit énorme. La création de l’orphelinat « La voie du Paradis » est une aubaine pour sortir ces enfants de la rue et de leur préparer un avenir meilleur. « Cet orphelinat est un appui aux efforts de l’Etat dans l’encadrement de la jeunesse. Il contribuera énormément à la réduction des enfants dans nos rues et surtout la consommation des substances psychotropes nocives à leur santé » a-t-il relevé dans son discours.

La mairie de la ville de Ngaoundéré et les autres parties prenantes ont à l’unanimité salué les gestes forts du promoteur de cet orphelinat, Ahmadou Modibo. Ce qui fait dire au gouverneur de la région, Kildadi Taguiéké Boukar que ce geste doit être suivi par d’autres personnes ayant les moyens. «Avoir un nombre d’orphelins à éduquer, à encadrer, à soigner, je crois que c’est l’acte le plus noble qui puisse être pour notre pays. Donc je voulais tirer un coup de chapeau spécial au promoteur de cette structure d’encadrement, cette structure charitable ».

Pour le promoteur, Ahmadou Modibo, il s’agit de contribuer à soutenir ces enfants qui ont besoin d’être éduqués et formés. « Les enfants qui sont abandonnés, ils se sentent aussi êtres humains comme nous. Mais on dit souvent qu’une seule main ne peut pas attacher un balai. Effectivement, nous avons de l’aide de l’État et des âmes de bonne volonté. J’invite les hommes d’affaires et les bienfaiteurs à ouvrir ce genre de choses dans chaque localité dans notre pays ».

En dehors de l’orphelinat et du complexe scolaire islamique Ahmadou Modibo qui offrira des formations professionnelles pour une insertion professionnelle inaugurés par le gouverneur, Ahmadou Modibo œuvre depuis juin 2020, dans l’alimentation gratuite d’environ 1400 personnes indigentes par jour dans son restaurant Mat’Amoul Janna. Un restaurant qui au-delà des efforts personnels du promoteur, reçoit des dons venant des diverses âmes de bonne volonté dont Kildadi Taguiéké Boukar, qui pour la circonstance a offert 5 sacs de riz de 50kg.

Jean Besane Mangam

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