Nigeria : 124 morts de méningite
Il s’agit des chiffres de décès de cette maladie, donnés par le Centre nigérian de contrôle des maladies, le 02 mai 2023.
Le Nigéria fait face à une épidémie de méningite depuis le début de l’année 2023. Les chiffres dévoilés par le centre de contrôle des maladies du pays font état de 124 morts.
Selon le CDC Nigérian, au cours de la dernière semaine d’Avril, le Nigéria a observé 297 cas de méningite, dont 6 décès. Selon l’OMS, du 1er octobre 2022 au 16 avril 2023, un total de 1686 cas suspects, 532 cas confirmés et 124 décès soit un taux de létalité de : 7 % ont été signalés dans 81 zones de gouvernement local (LGA) dans 22 des 36 États administratifs, y compris le gouvernement fédéral. La proportion la plus élevée de cas signalés concerne les enfants âgés de 1 à 15 ans. L’OMS indique qu’un total de 481 échantillons de liquide céphalo-rachidien ont été prélevés sur des patients dans 18 États. Parmi ces échantillons, 247 ont été testés positifs pour une infection bactérienne par test PCR. Parmi les cas positifs, 226 (91 %) ont été causés par Neisseria meningitidis sérogroupe C (NmC), tandis que 13 cas (5,4 %) ont été causés par Streptococcus pneumoniae, et un seul cas (0,4 %) par Haemophilus influenzae . Pour 232 échantillons, le résultat était négatif et pour deux, le résultat est en attente. Au cours des cinq dernières semaines seulement (semaines épidémiologiques 11 à 15), 41 des 140 échantillons testés (29 %) étaient positifs pour NmC. Les cas confirmés ont été signalés dans huit États, dont Jigawa (231), Zamfara (six), Yobe (cinq), Benue (un), Gombe (un), Katsina (un), Oyo (un) et Sokoto (un).
En effet, la méningite est une infection grave des méninges, les membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière. C’est selon l’OMS, une maladie dévastatrice qui reste un défi majeur de santé publique. Elle peut être causée par de nombreux agents pathogènes différents, dont des bactéries, des champignons ou des virus, mais la charge mondiale la plus élevée est observée avec la méningite bactérienne. Les mesures de riposte mises en œuvre lors d’une épidémie, y compris l’amélioration de la recherche et de la prise en charge des cas ainsi que les campagnes de vaccination de masse, contribuent au contrôle de l’épidémie. Ainsi, avec le soutien de l’OMS, le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) met en œuvre des mesures de riposte au niveau national. Il s’agit entre autres des réunions de coordination quotidiennes se tiennent au niveau des États et des LGA depuis décembre 2022 ; des activités de surveillance avec des équipes d’intervention rapide poursuivant la recherche active des cas ainsi que celles de gestion des cas dans les centres de santé publique des LGA concernées pour ne citer que ça.
Vaccination systématique
Le gouvernement nigérian s’est engagé à atteindre l’objectif mondial de vaincre la maladie d’ici 2030. Le pays a mis en œuvre des interventions pour lutter contre la méningite, notamment en introduisant le vaccin conjugué contre le méningocoque A (MenA) contre la NmA de 2011 à 2022. Grâce à des campagnes préventives, le Nigéria a vacciné plus de 100 millions de personnes âgées de 1 à 29 ans, et le vaccin est inclus dans le calendrier de vaccination systématique du pays depuis 2019. Parmi les populations vaccinées par le MenA dans les pays de la ceinture de la méningite, l’incidence de la méningite du sérogroupe A a a diminué de plus de 99 % et aucun cas de sérogroupe A n’a été confirmé depuis 2017. Cependant, il existe encore des rapports annuels de cas de méningite dans le pays qui sont principalement associés au méningocoque de sérogroupe C (NmC).
Divine KANANYET/ who.int