Le Président directeur général de la polyclinique Idimed, candidat à la présidence du Conseil de l’Ordre National des Médecins du Cameroun compte militer pour l’augmentation des salaires et du coût des interventions médicales, la réduction à 3 ans au lieu de 5 ans de la période requise pour la pratique privée à titre personnel et la promotion d’un Profil de carrière à la fonction publique, notamment en milieu hospitalo-universitaire pour lutter contre le népotisme et le clientélisme entre autres. Découvrez sa profession de foi et son parcours dans cet article.
Travailleur, investisseur et imperturbable, Dr Rodolphe Fonkoua est déterminé à travailler pour une meilleure intégration des jeunes médecins dans l’environnement professionnel. A ce sujet, le Conseiller médical de l’Archevêque de Douala propose l’introduction de cours d’éthique et de déontologie à la fin du cycle. La création d’une unité permanente d’accueil et d’information des jeunes médecins au sein du secrétariat de l’ONMC. Outre cela, un support de l’Ordre sera mise en place pour obtenir des prêts d’installation pour des jeunes médecins à faible coût et la création de sociétés civiles professionnelles (SCP).
Amélioration des conditions de vie et de travail des médecins
Le Pdg de la Polyclinique Idimed fait de la lutte contre le chômage des jeunes médecins, un challenge. « Je convoquerai une Assemblée générale extraordinaire pour discuter du chômage des jeunes. Je prônerai l’augmentation des salaires et du coût des interventions médicales. L’abrogation du décret PM 92-252 du 6 juillet 1992 qui débouchera à la création des milliers d’emploi jeunes. La réduction à 3 ans au lieu de 5 ans de la période requise pour la pratique privée à titre personnel. L’application de mesures d’incitation visant à réduire les déserts de personnel médical. Soins gratuits administrés à des collègues dans les hôpitaux publics et tarifs préférentiels dans les établissements privés », rassure Dr Fonkoua.
Pour la protection du médecin dans l’exercice de ses fonctions, le candidat à la Présidence du Conseil de l’Ordre compte veiller sur la mise à jour annuelle du tableau de l’ONMC en mars. L’Assistance juridique aux collègues attaqués dans l’exercice de leurs fonctions ou traduits en justice. Concernant la promotion de la médecine de qualité, l’ex-membre du Conseil de l’Ordre s’engage à organiser de façon régulière, des journées médicales au Cameroun. L’incitation à participer annuellement à la formation continue pour les médecins. La négociation avec les ambassades pour obtenir des visas professionnels. Il va mettre également un accent pour le renforcement du partenariat public-privé.
Pour la transparence et célérité dans le traiter les dossiers des médecins, « je propose la numérisation des procédures avec la possibilité de suivi des fichiers. La suppression de la demande d’équivalence pour vos diplômes des pays membres du CAMES et du COMMONWEALTH dans le respect des accords de réciprocité ».
Pour une retraite et des funérailles décentes
La création d’un fonds de retraite complémentaire et la souscription d’une assurance funéraire pour chaque médecin font partir de ces projets. La participation effective et solennelle de l’ONMC aux funérailles de tout collègue décédé sera une priorité.
La diaspora en ligne de mire
Pour une plus grande implication de la diaspora, « je propose : l’intensification d’une coopération « gagnant-gagnant ». La mise en place de ponts Sud-Nord. Faciliter l’obtention d’une autorisation temporaire d’exercer pour des missions de courte durée dans un délai de 48 heures », rassure-t-il.
La gestion transparente avec production mensuelle d’un rapport financier se veut également un des chantiers de l’ancien Directeur médical à la clinique de Koumassi à Douala. La recherche de nouveaux sponsors et partenaires, la construction du siège de Douala par bail à long terme ne seront pas en reste. Pour l’humanisation des missions régaliennes de l’Onmc et la modernisation de ses structures, « je propose une étude des dossiers tous les 2 mois. Une approche pédagogique pour les collègues en difficulté lors des auditions disciplinaires. La création de nouveaux collèges au sein du conseil », conclut le Candidat.
Qui est le Dr Rodolphe Fonkoua ?
Né le 07 décembre 1953 à Douala, Dr Rodolphe Fonkoua obtient son baccalauréat série D en 1974. Il s’envole pour la Côte d’Ivoire pour ses études médicales à la faculté de Médecine d’Abidjan de 1974 à 1981. Il effectue avec sérénité de nombreux stages académiques en diabétologie à l’hôtel-Dieu à Paris. Il devient médecin des sports en 1982. Grace à son abnégation, il développe les compétences en médecine travail en 1984 et en 2013, il décroche une Licence en théologie de l’Institut des Sciences religieuses de l’Université Catholique de Douala.
Il est Médecin interniste dans les hôpitaux de Oumé et de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire de 1981 à 1984. De retour au Cameroun, il occupe les fonctions de directeur médical à la clinique de Koumassi à Douala pendant huit ans (1984 à 1992). Pendant quinze ans, il est médecin de l’union sportive de Douala. En 1983, il va également mettre en place la Clinique Idimed devenue Polyclinique Idimed qui est un établissement pluridisciplinaire employant une vingtaine de médecins, quatre-vingt-cinq (85) infirmiers, paramédicaux et autres. Il a travaillé pour du Conseil de l’Ordre national des médecins du Cameroun pendant plus de 25 ans, dont 15 ans comme Représentant de l’Ordre pour le Littoral et 10 ans comme Conseiller. Il est l’une des valeurs sur du pays dans le domaine de la santé.
Joseph MBENG BOUM