Selon le rapport annuel de 2020 du Programme National de la Lutte contre le Paludisme (PNLP) dans les formations sanitaires du pays, 4 121 décès de paludisme confirmés (64% d’enfants de 0-5 ans), 2 646 139 cas de paludisme confirmés rapportés (32% d’enfants de 0-5 ans), le taux d’incidence est de 101 cas confirmés pour 1000 habitant, une morbidité proportionnelle du paludisme à 28%, soit un taux de mortalité de 16 décès de paludisme pour 100 000 habitants, Mortalité proportionnelle de 17%.
D’après le Rapport 2000-2019 retraçant deux décennies de lutte contre le paludisme dans le monde et rendu public le 30 novembre 2020 par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), il ressort que la population camerounaise a été touchée de plein fouet par cette maladie en 2019. Avec une population estimée cette année-là à plus de 25 millions d’âmes, le Cameroun affiche 11 233 décès liés au paludisme et 1 722 188 personnes testées positives au plasmodium selon le même rapport. Selon les enquêtes démographiques (EDS) et de santé 2011 et 2018 : La prévalence parasitaire du paludisme est passée de 30% en 2011 à 24% en 2018 dans les formations sanitaires du pays (Rapport annuel PNLP, 2020) 2 646 139 cas de paludismes confirmés rapportés (32% d’enfants de 0-5 ans) 4 121 décès de paludisme confirmés (64% d’enfants de 0-5 ans). Taux d’incidence : 101 cas confirmés pour 1000 habitants. Morbidité proportionnelle du paludisme : 28%. Taux de mortalité : 16 décès de paludisme pour 100 000 habitants.
Mortalité proportionnelle : 17%. Le taux de mortalité est en hausse à cause de la faible couverture de la population en moyens de prévention. L’utilisation des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), reste faible dans les zones les plus affectées par le paludisme. Il y a également la progression de la résistance des moustiques aux insecticides, l’insuffisance des ressources financières, humaines et matérielles pour assurer une couverture universelle des interventions et l’insécurité dans certaines zones du pays. D’autre part, la chimio-prévention n’est pas bien conduite chez les enfants de moins de cinq ans, et les femmes enceintes en zone sahélienne. Enfin, il se pose toujours le problème de la faible qualité de prise en charge des cas en général et des cas graves dans les formations sanitaires en particulier. Il représente un lourd impact socio-économique avec plusieurs jours d’absence dans les lieux de service, en milieu scolaire, une proportion importante dans les dépenses des ménages.
Traitement gratuitement dans les formations sanitaires
Malgré tous ces écueils, 216 145 enfants de moins de 5 ans avec le paludisme simple ou grave ont été traités gratuitement dans les formations sanitaires et 114 315 en communauté par les ASC en 2020. 144 082 enfants de moins de 5 ans traités gratuitement pour le paludisme grave en 2020.158 590 femmes enceintes prises en charge pour paludisme grave dont 39 780 (25%) avec Artésunate injectable.735 532 personnes de plus de 5 ans souffrant de paludisme simple prises en charge conformément à la politique nationale (ACT) dont 642 658 (87%) avec les ACT de 1ère intention. 757 284 personnes de plus de 5 ans prises en charge pour paludisme grave dont 208 540 (27%) avec Artésunate injectable. Cette année encore la commémoration de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme JMLP se déroulera dans un contexte de pandémie de Covid-19.
Cette pandémie continue a éprouvé considérablement les systèmes de santé et de pose des difficultés aux familles, aux communautés et aux pays. Les directives ont été formulées pour la poursuite sans relâche des activités de lutte contre le paludisme malgré ce contexte. Le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2021 « Zéro palu-tirer un trait sur le paludisme » caractérise un mouvement dédié à l’action et aux changements pour l’élimination du paludisme dans les pays à fardeau élevé. La célébration au Cameroun, a été bâtie autour d’une campagne de communication adaptée au contexte sanitaire actuel. Le paludisme est une maladie parasitaire infectieuse causée par le Plasmodium, transmise par la piqûre d’un Anophèle femelle.
Elvis Serge NSAA