Paludisme dans la région du Nord 21 milliards de francs CFA pour réduire de manière significative la morbidité et la mortalité liées au paludisme.

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Le ministre de la Santé  publique du Cameroun, Dr. Manaouda Malachie, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Christopher J. Lamora, a lancé le 2 juillet 2024, à Yaoundé, le projet SEMBE II, qui est le Système pour mettre fin au fardeau du paludisme grâce à un engagement significatif pour la région du Nord.

Le projet sera mis en œuvre par un consortium dirigé par JPIEGO, avec Reach Out  Cameroon (ROC), le Centre de recherche sur les maladies infectieuses (CRID), Pentecostal Advocates for Socio-Economic Development (PENASED), et e-Health Africa commesous-bénéficiaires.

 

 

 

 

Le paludisme est un problème majeur de santé publique au Cameroun. En 2018, l’OMS estime à 6 228 154 cas et le pays figure parmi les 11 pays au monde ayant le plus lourd fardeau de la maladie (WMR 2019, page 142). Les conditions climatiques, écologiques et socio-économiques favorisent la transmission à intensité variable suivant les faciès éco-épidémiologiques. Dans le cadre du lancement du SEMEBE II (Système pour mettre fin au fardeau du paludisme grâce à un engagement significatif pour la région du Nord-Cameroun), le ministre de la Santé publique du Cameroun, Dr Manaouda Malachie, en présence de l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Christopher J. Lamora, a lancé le 2 juillet 2024, à Yaoundé, le projet SEMBE II, qui est le Système pour mettre fin au fardeau du paludisme grâce à un engagement significatif pour la région du Nord.

SEMBE II est financé par un accord de coopération quinquennal de 21 milliards de francs CFA (35 millions de dollars) qui vise à réduire de manière significative la morbidité et la mortalité liées au paludisme. SEMBE II est financé par l’Initiative du Président des États-Unis pour la lutte contre le paludisme (PMI) par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et mis en œuvre conjointement avec les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) dans les 15 districts de santé de la région du Nord du Cameroun. Le projet sera mis en œuvre par un consortium dirigé par JPIEGO, avec Reach Out Cameroon (ROC), le Centre de recherche sur les maladies infectieuses (CRID), Pentecostal Advocates for Socio-Economic Development (PENASED), et e-Health Africa comme sous-bénéficiaires.

L’objectif du programme est de réduire la mortalité liée au paludisme en améliorant la capacité du Programme national de lutte contre le paludisme et d’autres entités locales à mener la prévention, le contrôle et l’élimination du paludisme au Cameroun d’ici 2029. Il est question également d’améliorer l’accès et l’utilisation de services de qualité en matière de diagnostic du paludisme, de moustiquaires imprégnées d’insecticide et de services de prévention et de traitement à base de médicaments au niveau des structures sanitaires et de la communauté.

Dans son allocution, l’ambassadeur Lamora a souligné l’engagement du gouvernement des États-Unis à travailler avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) afin d’éliminer la morbidité et la mortalité liées au paludisme d’ici février 2029 au Cameroun.

Il précise que le projet SEMBE II est aligné sur le Plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2024-2028, la Stratégie nationale de santé communautaire 2021-2025, le Guide pratique pour le suivi de routine et l’amélioration de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme 2021, et la Stratégie du secteur de la santé 2016-2027.

Le Dr Manaouda Malachie a remercié le gouvernement des États-Unis pour son soutien, soulignant les objectifs du projet qui visent à réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme dans la région du Nord. Il a rappelé l’importance de la collaboration avec les communautés locales pour mettre en œuvre des stratégies durables de prévention et de contrôle du paludisme, réduisant ainsi le fardeau du paludisme et d’autres maladies.

Le projet vise également à renforcer le système de santé camerounais et à améliorer les résultats sanitaires en augmentant l’accès et l’utilisation d’un diagnostic de qualité du paludisme, de moustiquaires imprégnées d’insecticide et de services de prévention et de traitement, tant au niveau de la formation sanitaire que de la communauté.

Le paludisme reste la maladie endémique la plus répandue au Cameroun, responsable de plus de deux millions de cas déclarés chaque année, entraînant un absentéisme important à l’école et au travail. Dans la région du Nord, la transmission du paludisme atteint son maximum pendant la saison des pluies, les femmes enceintes et les enfants âgés de 6 à 59 mois étant les plus vulnérables. En 2022, le taux de prévalence était de 27,1 %. ‘USAID continuera à travailler avec le ministre de la Santé publique du Cameroun pour promouvoir des solutions locales pour la lutte contre le paludisme. Le Gouvernement des États-Unis reste déterminé à collaborer avec le Cameroun pour améliorer la santé de sa population. Le moustique est l’animal le plus meurtrier pour l’homme avec plus de 830 000 victimes par an. Il tue plus d’humains en 24 h que le requin en 100 ans. 

Elvis Serge NSAA

 

Réaction

« L’objectif majeur de ce projet est d’éliminer le paludisme à l’horizon 2030. »

Dr Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique

 

Je voudrais d’abord préciser que nous lançons ce jour pour le compte de la région du Nord le projet SEMBE2. Il arrive après SEMBE1 qui a été lancée également dans la région de l’extrême Nord. SEMBE2 s’inscrit dans la progression des structures qui ont déjà eu à travailler pour le compte de ces régions commis par le gouvernement des États-Unis depuis 2017. Donc, je crois qu’ici, ce qu’il faudra attendre, c’est une remobilisation encore derrière la lutte contre le paludisme dans notre pays, une motivation supplémentaire à travers les agents de santé communautaire polyvalents à aller toucher le dernier de la population de la région du Nord pour qu’il soit d’abord sensibilisé sur comment faire, comment utiliser sa moustiquaire, comment est-ce qu’il pourrait prendre son traitement contre ci-contre ça. Mais c’est d’abord aussi le renforcement du système de notre dispositif sanitaire au niveau local.

C’est pour ça que tous les acteurs, nos services régionaux de la santé, les services déconcentrés des autres départements ministériels aussi, les collectivités territoriales décentralisées avec la région et la commune, ensemble avec les populations, vont pouvoir s’unir et parler le même langage et avoir les mêmes objectifs, objectifs pour éliminer le palu à l’horizon 2030, comme l’a demandé monsieur le président de la République SE Paul BIYA. Voilà l’objectif majeur de ce projet, la démarche qui va être faite pendant 5 ans, et nous pensons que cela aura un impact certain sur la lutte contre le paludisme et les indicateurs sur la santé sur le terrain. Je vous remercie.

Propos recueillis par Audray NDENGUE Stg

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