Premiers secours : Une campagne de formation envisagée

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Au regard des routes accidentogènes et du manque de médecins de proximité (1 médecin pour 10 000 habitants en 2015), la Croix-Rouge camerounaise envisage de sensibiliser et former les Camerounais aux premiers secours sur la route.

Les accidents vasculaires cérébraux représentent la deuxième cause de mortalité dans le monde et en Afrique subsaharienne et sont associés à 10 % de la mortalité mondiale. Lorsqu’une personne fait un AVC, une course contre la montre est alors lancée. En effet, il est capital d’agir vite car une prise en charge rapide permet de réduire la mortalité de 30 % et de limiter la gravité des lésions. C’est pourquoi, la connaissance des gestes qui sauvent est primordiale.

La moitié de la population suisse n’a pas confiance en ses capacités à venir en aide à quelqu’un dans une situation d’urgence. Seulement 17 % dit savoir comment faire un massage cardiaque. La grande majorité de la population a suivi des cours de secourisme seulement lors de la formation à la conduite, et par conséquent les connaissances s’étiolent avec le temps. Un exemple identique au Cameroun.

Selon le journal en ligne, Stopblablacam.com, les accidents de la route sont fréquents et meurtriers au Cameroun. Selon le ministère des Transports, on enregistre en moyenne 1 400 morts chaque année sur les routes, plus de 6 000 selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les premiers secours sur la route désignent les gestes de premiers secours adaptés au contexte de la voie publique, et en particulier des accidents de la circulation.

Le deuxième risque est le risque d’incendie. Si vous avez un extincteur, sortez-le et mettez-le à proximité du véhicule accidenté. Si l’on peut ouvrir la portière du véhicule accidenté, il faut couper le contact. Il faut interdire de fumer à proximité de l’accident. Un véhicule peut brûler très vite. Il faut donc, en cas d’incendie, dégager la personne rapidement. Mais le risque d’explosion est proche du zéro absolu, même en cas de véhicule GPL. Si vous avez un extincteur, tester l’extincteur dans une zone sûre, puis attaquer la base des flammes.

Si la fumée sort de dessous le capot, arrosez initialement par une des déformations du capot sans le soulever (afin de ne pas apporter d’air), puis soulevez le capot sans vous brûler (à l’aide d’un gant de manutention ou d’un chiffon) et terminez d’arroser en vous protégeant du capot. Si le capot ne présente pas de déformation, on peut déclencher l’ouverture (la manette se trouve en général près du volant), ce qui va avoir pour effet de le lever ou bien arroser à travers la calandre et la prise d’air côté pare-brise ; cependant, dans le cas général, le moteur prend feu s’il est touché (fuite d’essence), il y aura donc toujours une déformation du capot.

Lors de la célébration de la Journée Mondiale des Premiers Secours, le 9 septembre 2023 (demain), il est question de rappeler que la Croix-Rouge Camerounaise devrait former 80 % de la population aux gestes de premiers secours. Ce domaine humanitaire de la CRC demeure encore largement hors de portée. C’est dans le but de soigner ses statistiques que la Présidente nationale de la CRC, Cécile Akame Mfoumou, au regard des routes accidentogènes et du manque de médecins de proximité (1 médecin pour 10 000 habitants en 2015), envisage d’organiser une campagne nationale de sensibilisation et de formation aux premiers secours sur la route. « On s’est justement rendu compte que les premiers témoins des accidents, qui sont les populations riveraines, arrivent [sur les lieux], mais n’ont pas les rudiments nécessaires pour pouvoir porter une assistance aux victimes. » Voilà pourquoi nous avons pensé qu’il est important de lancer cette campagne pour pouvoir sauver des vies », explique Jean Urbain Zoa, secrétaire général de la CRC, à la télévision publique CRTV (stopblablacam.com/societe/0307-10786-accidents-de-la-route-la-croix-rouge-camerounaise-annonce-une-campagne-nationale-sur-les-premiers-secours).

Programmes de formations au secourisme, assistance des autorités locales pour assurer le transport et la prise en charge de malades, des victimes d’accidents de la route et de femmes enceintes sur le point d’accoucher, autant de missions qui visent à renforcer l’autonomie de ce pays.

Elvis Serge NSAA

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