Préservation de l’environnement : L’association Terres du sahel à Garoua se démarque

Loin des discours convenus sur la protection de l’environnement, cette association concrètement investie dans la préservation de l’écosystème local, mène des actions innovantes et impactantes au sein de la communauté.  Son engagement, porté par un amour profond pour la nature et une volonté inébranlable de sensibiliser la population, en fait un acteur clé de la transition écologique dans la région.

L’association Terres du sahel s’engage dans la lutte contre la pollution, notamment celle liée aux déchets plastiques.  Consciente de l’impact dévastateur des plastiques sur l’environnement, l’association développe des projets de recyclage innovants, transformant les déchets en ressources.  Au-delà de la simple collecte, Terres du sahel va plus loin en proposant des solutions créatives et utiles. L’association de temps à autres tient des formations de recyclage des bouteilles plastiques.  Dans un atelier de circonstance, des équipes formées par l’association transforment ces bouteilles en matière première pour la création d’objets utiles et esthétiques.  L’imagination est au rendez-vous, elle se concrétise à travers des bouteilles plastiques broyées et transformées en briques solides servant à la fabrication de meubles robustes et originaux.  Ce projet, véritable symbole de l’économie circulaire, contribue à réduire la pollution plastique tout en générant des revenus pour les artisans locaux impliqués.  L’association met ainsi en valeur le potentiel créatif et économique du recyclage, démontrant qu’il est possible de concilier protection de l’environnement et développement économique local. L’engagement de Terres du Sahel ne se résume pas à une simple liste d’actions.  Il s’agit d’une véritable philosophie, un amour profond et sincère pour l’environnement qui anime chaque membre de l’association.  Cet amour se traduit par une implication constante, une recherche permanente d’innovation et une volonté inébranlable de faire bouger les choses.  Les membres de l’association, animés par une passion contagieuse, ne ménagent aucun effort pour transmettre leurs valeurs et leur savoir-faire. Consciente que la protection de l’environnement ne peut se faire sans une prise de conscience collective, Terres du sahel accorde une place primordiale à l’éducation environnementale, en particulier auprès des jeunes.  L’association organise régulièrement des ateliers et des sensibilisations dans les espaces éducatifs, notamment à l’alliance française de Garoua.  Les enfants apprennent à trier leurs déchets, à comprendre le cycle de l’eau, à connaître les enjeux de la déforestation et à adopter des comportements responsables envers l’environnement.  Des jeux, des activités ludiques et des supports pédagogiques adaptés sont utilisés pour rendre l’apprentissage plus attractif et plus efficace.  Ces actions de sensibilisation permettent de semer les graines de l’éco-citoyenneté dès le plus jeune âge, contribuant à bâtir une génération plus consciente et plus responsable vis-à-vis de son environnement.

Un amour précoce de la propreté nourrie conduit Mandeng Raissa à s’engager pour la préservation de l’environnement.

Dans la famille de Mandeng Raissa, Présidente de l’association Terres du sahel et à son jeune âge à l’époque, la propreté n’était pas seulement une question d’esthétique, c’était une valeur, une éducation ancrée au plus profond de son être.  Dès son plus jeune âge, Mandeng Raissa a appris à respecter son environnement, à apprécier la beauté de la nature et à comprendre l’importance de la préserver. Ses parents lui ont inculqués les valeurs hygiéniques. Cette éducation précoce à la propreté et au respect de l’environnement a planté la graine d’une passion qui ne cessera de grandir.  Raissa, qui évoluait dans un environnement semi-urbain de Garoua, contrastant les zones verdoyantes avec les dégradations occasionnées par l’activité humaine, a rapidement pris conscience des menaces qui pesaient sur la nature.  La pollution de l’air, la déforestation galopante, les cours d’eau pollués par les déchets : le constat était amer. Mais au lieu de s’effondrer, ce constat alimentait sa flamme. Au lieu de la résignation, une détermination acharnée prenait forme en elle, une volonté inébranlable de faire sa part. Alors que celle qui est présidente d’une association aujourd’hui grandissait, son amour pour l’environnement se transforma en une vocation.  Elle lisait tout ce qu’elle pouvait trouver sur les sujets écologiques, participait à des initiatives locales de nettoyage et s’informait sur les défis environnementaux du Cameroun et du monde.  Ce parcours l’a naturellement menée à s’intéresser aux concours de beauté engagés, et plus particulièrement à Miss earth « Miss terre », une compétition mettant à l’honneur la protection de l’environnement.  En 2021, elle a osé franchir le pas.  Ce ne fut pas une simple participation, mais un tremplin pour exprimer son engagement, son amour pour la nature et ses convictions profondes.  Pour Mandeng, Miss Earth était l’occasion de faire entendre la voix de la nature, de sensibiliser le public aux enjeux écologiques et d’inspirer les autres à agir.  Même si elle n’a pas remporté la couronne, sa participation lui a permis de se faire connaître et de faire entendre ses idées.

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L’expérience de Miss Earth 2021 fut un tournant.  Loin de se décourager, Fatoumata a renforcé son engagement.  Elle avait une voix, une plateforme, et elle l’utiliserait pour faire une réelle différence.  Elle a commencé par organiser des ateliers de sensibilisation dans les écoles de Garoua. Son objectif ?  Éveiller chez eux une conscience écologique dès le plus jeune âge. Aujourd’hui, présidente d’une association, elle ne s’est pas limitée à la sensibilisation.  Elle a décidé de passer à l’action concrète, en s’attaquant à la problématique des déchets plastiques, particulièrement abondants à Garoua.  Inspirée par son éducation familiale, elle a refusé l’approche industrielle, privilégiant une solution artisanale et accessible à tous. Elle a choisi la voie de la récupération, une méthode simple et efficace.  Elle a commencé par collecter les bouteilles en plastique dans les quartiers, les nettoyant méticuleusement avant de les découper et de les transformer. Petit à petit, elle a mis au point des techniques pour transformer ces bouteilles en objets utiles.  Elle a développé un système ingénieux pour créer des briques solides à partir des bouteilles broyées, permettant la construction de petits meubles.  La transformation des déchets plastiques est devenue une passion, un véritable art.  Aujourd’hui, Mandeng Raissa, cette jeune écologiste, est devenue un symbole d’espoir et d’action pour plusieurs.  L’histoire de Mandeng est une preuve tangible que, même sans moyens importants, une simple jeune fille, animée par un amour profond pour la nature et une volonté inébranlable, peut contribuer de manière significative à la protection de l’environnement.  Son histoire est un appel à l’action, un témoignage de l’impact que chacun peut avoir, quel que soit son âge ou ses ressources.

Marcus DARE