Prise en charge des troubles cognitifs sévères: Au-delà du diagnostic, l’éthique au service de l’Humain

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Face à l’augmentation des troubles cognitifs sévères, l’hôpital central de Yaoundé a organisé un événement majeur pour réfléchir aux enjeux éthiques de leur prise en charge. En croisant les regards de différents spécialistes, les participants ont mis en lumière l’importance de la bientraitance et de l’accompagnement personnalisé pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches.

Le Centre pour le développement des bonnes pratiques en santé de l’hôpital central de Yaoundé (CDBPS-H) et la Chaire d’éthique de soin ont organisé la 20e édition du Café d’éthique le 27 novembre 2024. Cette édition a abordé le délicat processus du diagnostic de la démence, soulignant la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour assurer un diagnostic précis et un traitement approprié, en collaboration avec les familles. « L’évaluation généalogique standardisée, qui est dans notre contexte un outil d’aide à la décision et à la protection des personnes vivant avec un trouble cognitif. Ici, il ne s’agit pas de dire seulement que la personne souffre de trouble cognitif mais d’évaluer aussi son contexte social, c’est-à-dire, qui sont ses personnes de contact et de confiance? », a déclaré le Dr EBODE.

La personne atteinte de démence est vulnérable et dépendante, nécessitant la protection contre les abus et exploitations. Le respect de sa dignité, de ses choix, de sa volonté et de ses droits, notamment à l’information est primordial dans les considérations éthiques. Comment garantir le respect des principes fondamentaux de l’éthique médicale lors du diagnostic de la démence? Dans les situations où l’autonomie individuelle est compromise, comment peut-on maintenir la dignité du patient et évoluer vers une autonomie partagée? Comment peut-on améliorer la qualité de l’accompagnement familial?

Généralement, c’est l’entourage du patient qui tire la sonnette d’alarme (le mari, les enfants, le parent, la femme…) lorsqu’ils remarquent un trouble cognitif. Les troubles neurodégénératifs se détectent aux niveaux de deux grands enjeux : la consultation en elle-même et le contexte social.

 

Alors lorsque nous remarquons un trouble cognitif chez une personne dans notre entourage, la première chose est d’être en contact avec une structure sanitaire, ensuite établir un certificat médical qui atteste que le patient souffre d’une démence et enfin remettre ce carnet médical au médecin légiste qui va continuer la procédure.

Le Café d’éthique de l’hôpital central de Yaoundé est un espace dédié à la réflexion et aux échanges sur l’éthique des soins dans le contexte camerounais. Pour cette édition, il a abordé le délicat processus du diagnostic de la démence, soulignant la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour assurer un diagnostic précis et un traitement approprié, en collaboration avec les familles. « Nous faisons un rapport de l’évaluation généalogique standardisée et en cas de besoin, donc quand la famille fait la demande de l’état de mise sous-tutelle, nous à notre niveau on adresse ce rapport au médecin légiste qui peut donc poursuivre la procédure avec la famille », a ajouté le Dr EBODE.

La 20e édition du Café d’éthique a permis de réfléchir sur les considérations éthiques dans le diagnostic de la démence et de proposer de nouvelles directives éthiques pour la prise en charge des personnes atteintes de démence.

Gisèle NDAO Stg

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