Prix Michel Sidibé 2024: Les Lauréats des Awards du REMAPSEN Célébrés

Du 4 au 6 décembre 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé avec succès la 3ème édition des Awards, honorant les lauréats des Prix Michel Sidibé à Dakar, au Sénégal. Cet événement majeur s’inscrit dans le cadre du Forum dédié à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, attirant des participants de divers horizons à travers le continent africain. L’initiative a été soutenue par ONU Femmes et les Fonds français Muskoka, illustrant l’engagement collectif pour cette cause essentielle.

Jules ELOBO de la Radio Magic FM du Cameroun, lauréat du Prix Michel SIDIBE du Meilleur Journaliste santé
dans la catégorie Radio

Les Awards du REMAPSEN ont célébré l’excellence journalistique en santé et environnement en Afrique. Les journalistes ont été récompensés dans diverses catégories, notamment la presse en ligne, la presse écrite, la radio et la télévision, tant pour leurs reportages sur la santé que sur l’environnement. Les critères de sélection étaient rigoureux, privilégiant les professionnels de l’information ayant régulièrement publié des contenus de qualité sur ces thématiques : Être journalistes professionnels en activité dans leur pays, publier régulièrement des productions dans les domaines de la santé ou de l’environnement, réaliser des productions médiatiques de qualité.

Il faut préciser que, pour le Prix des Meilleures Coordinations Nationales, les critères comprenaient : disposer d’un récépissé d’existence légale dans le pays, organiser le plus grand nombre de rendez-vous du REMAPSEN, mettre en œuvre des initiatives de sensibilisation médiatique sur la santé et l’environnement, fournir régulièrement des rapports d’activités.

Les lauréats, tels que Madina BELEMVIRE du Burkina Faso pour la presse en ligne santé, Idrissa NIASSY du Sénégal pour la presse écrite santé, et Wilfrid DIANKABAKANA du Congo Brazzaville pour la presse en ligne environnement, ont été salués pour leur engagement. Par ailleurs, les coordinations nationales du REMAPSEN ont également été récompensées, avec Madagascar en tête du classement. Ces prix, du nom du célèbre épidémiologiste malien Michel Sidibé, témoignent de l’importance de l’information et de la sensibilisation dans les domaines de la santé et de l’environnement en Afrique.

Madina BELEMVIRE du site d’informations Bulletin,Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste santé
dans la catégorie presse en ligne
Santé du Burkina Faso,Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste santé
dans la catégorie presse en ligne

Cette année, le Prix Michel Sidibé du meilleur journaliste santé dans la catégorie presse en ligne a été décerné à Madina Belemviré, journaliste au Bulletin santé du Burkina Faso. Dans ses remarques, elle a partagé sa fierté, affirmant : « Recevoir ce prix est une reconnaissance précieuse de mon engagement envers des thématiques touchant à l’humain et à la santé. Je dédie cette distinction aux agents de santé, ces véritables héros du quotidien qui, malgré des emplois du temps chargé, prennent le temps de transmettre leur expertise. » Idrissa Niassy, qui occupe le poste de coordonnateur de la rédaction à Lii Quotidien au Sénégal, a également été honoré. Il a mis l’accent sur l’importance du travail en équipe et a exprimé sa gratitude envers une consœur qui l’a encouragé à se plonger dans le domaine de la santé alors qu’ils officiaient au journal « Le Matin ». « Ce prix est le reflet d’une mission noble que nous avons tous pour sensibiliser nos communautés aux enjeux de santé, particulièrement face aux maladies émergentes », a-t-il déclaré. Rakotondratsimba Vonona, coordonnateur du REMAPSEN à Madagascar, a exprimé son bonheur d’avoir remporté ce prix, le considérant comme une validation des efforts déployés tout au long de l’année dans son pays. Il a ajouté que cet honneur était le résultat d’une collaboration efficace, grâce au leadership du Président Youssouf Bamba et à l’engagement constant des partenaires.

Ces prix soulignent l’importance des médias dans la sensibilisation aux enjeux de santé et d’environnement en Afrique. À leurs côtés, deux prix Spéciaux ont été décernés au cours de cette cérémonie : Prix spécial décerné au parrain Michel Sidibé pour ses multiples efforts consentis pour le développement sanitaire et environnemental de la santé en Afrique. Un prix spécial décerné au chef de l’état du Sénégal pour son ambitieux programme de développement sanitaire et l’environnemental.

prix spécial décerné au chef de l’Etat du Sénégal, Son Excellence, Monsieur Bassirou
Diomaye Diakhar FAYE,
pour son ambitieux programme, de développement
sanitaire et l’environnemental.

Dr Michel Sidibé, parrain de l’événement, a rappelé l’importance du forum comme plateforme stratégique pour bâtir un avenir plus sain. Il a affirmé : « Ce forum est un espace pour agir, pour transformer nos engagements en résultats tangibles. »

Amadou Kanouté, Représentant le Ministre de la communication, des télécommunications et du Numérique, Monsieur Alioune, Alioune Sall, a félicité les lauréats pour leur engagement vital dans le traitement de sujets de santé et d’environnement, tout en soulignant le rôle fondamental des journalistes dans la sensibilisation des populations. « C’est pour vous dire, Mesdames, Messieurs, que l’Etat du Sénégal est parfaitement conscient du rôle fondamental de la presse dans la réussite des politiques publiques. » Et d’ajouter : « Dr SIDIBE, vous êtes chez vous au Sénégal. De par votre riche parcours et en votre qualité d’ancien Ministre de la Santé de la République du Mali, d’ancien Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, et aujourd’hui, Envoyé spécial de l’Union Africaine pour le Médicament, vous êtes une référence, et vous méritez tout notre respect. »

Arlette Mvondo, Directrice pays d’ONU Femmes pour le Sénégal, a mis en lumière l’importance de la reconnaissance du travail des journalistes, déclarant : « Et vous ne pouvez pas savoir vous journaliste la chance que vous avez lorsqu’ on peut reconnaître le travail que vous faites. Au-delà du prix qu’on vous a donné, c’est la reconnaissance de vos pairs. Et nous sommes tous dans des corps de métiers et parfois cette reconnaissance on ne l’a pas. Et lorsque on a cette reconnaissance c’est un booster, un facteur réellement très motivant pour faire mieux, que ce soit pour ceux qui ont eu les prix ou que ce soit pour ce qui n’en ont pas eu et qui voient donc le travail à faire pour être à ce niveau. » Elle a également salué la dynamique du réseau, où 80 % des lauréats étaient des femmes, soulignant l’importance de leur contribution dans la promotion des droits humains.

Les Awards du REMAPSEN ont non seulement célébré les réalisations des acteurs des médias, mais ont aussi mis en avant l’importance de leur rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cet événement marque un nouvel élan vers une collaboration renforcée entre les médias et les acteurs de la santé et des droits humains, afin de construire des sociétés plus justes et inclusives.

Réaction

« Ce prix, qui porte mon nom, est bien plus qu’une récompense. Il incarne un message d’urgence et de responsabilité partagée. »

Dr Michel Sidibé, Parrain des Prix.

Je suis particulièrement honoré par l’institutionnalisation du « Prix Michel Sidibé des meilleures coordinations pays du REMAPSEN ». Ce prix ne célèbre pas uniquement mon parcours de plus de 40 ans au service de la santé en Afrique. Il met en lumière le rôle fondamental des médias dans notre combat collectif pour le progrès social. À travers ce prix, ce sont des femmes et des hommes – journalistes et communicateurs – qui sont honorés. Ces héros de l’information souvent dans des conditions précaires, œuvrent pour : transmettre des messages essentiels, informer des millions de personnes, et porter la voix des plus vulnérables.

Je tiens à saluer le REMAPSEN. Sous la direction inspirante de Monsieur Youssouf Bamba, ce réseau est devenu : une voix forte et crédible, une voix essentielle pour notre continent. Le REMAPSEN : éveille les consciences, inspire des actions concrètes, renforce la résilience de nos communautés. Le REMAPSEN ne se limite pas à la sensibilisation. Il agit comme un levier d’autonomie, en : transformant les mentalités, mobilisant les énergies, favorisant durablement des changements de comportement.

Les médias africains ne sont pas de simples relais d’information. Ils sont des bâtisseurs de conscience, des architectes du changement. Je pense ici à ces journalistes courageux qui bravent les dangers pour raconter des vérités que d’autres préfèrent taire. Leur travail connecte les décideurs aux réalités des populations. Il inspire l’action, sauve des vies et donne une voix à ceux qui, souvent, ne sont pas entendus.

Dans un continent où les défis sont immenses, les médias jouent un rôle vital. Leur mission ne se limite pas à rapporter les faits. Ils mobilisent des solutions. Ils inspirent des actions. Ils transforment des réalités. Concernant le sujet qui nous rassemble aujourd’hui – la lutte contre la violence faite aux femmes et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles – le rôle des médias est particulièrement crucial dans deux domaines majeurs. D’abord, la sensibilisation à la violence faite aux femmes. Grâce à des campagnes médiatiques percutantes, des millions de personnes ont pris conscience de l’ampleur et de la gravité de ce fléau. Ces efforts ont eu un impact immense : ils ont brisé le silence qui entoure souvent ces violences, donnant une voix aux survivantes. Ils ont sauvé des vies, en permettant à des femmes de connaître leurs droits et d’accéder à des services de soutien. Chaque reportage, chaque programme, chaque action médiatique a joué un rôle essentiel : Ils ont contribué à changer les mentalités. Dans certaines régions reculées, une simple émission de radio ou un article local a suffi à : encourager des communautés à remettre en question des normes culturelles nocives. Ouvrir des discussions autour de pratiques injustes ou violentes. Une seule décision, informée par des messages clairs et pertinents, peut transformer : La vie d’une femme ou d’une jeune fille, celle de sa famille, et, par extension, celle de toute une communauté. Ensuite, la promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Les récits inspirants sur des femmes leaders, des entrepreneures ou des jeunes filles qui dépassent les barrières sociales jouent un rôle crucial. Ils ne se limitent pas à raconter des histoires : ils créent des modèles.

Ces messages ont : éveillé les consciences, en montrant que le potentiel des femmes et des jeunes filles est immense. Inspiré des initiatives locales, telles que : Des programmes de mentorat pour les filles, des projets de micro-financement pour soutenir les femmes entrepreneures, des campagnes pour l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle. Grâce à ces messages, les médias transforment la marginalisation des femmes en opportunités d’action collective. Ils encouragent les décideurs à investir dans des politiques qui favorisent l’égalité des sexes et le développement inclusif. Les médias ne sont pas simplement des témoins. Ils sont des acteurs du changement, capables de mobiliser des communautés et de transformer des réalités. Avec chaque mot, chaque image, chaque récit, ils peuvent contribuer à bâtir un monde où les femmes et les jeunes filles vivent libres de toute violence, autonomes et prêtes à réaliser leur plein potentiel.

Les médias en Afrique ne sont pas de simples spectateurs. Ils incarnent une véritable force de transformation. Avec courage et responsabilité, ils s’imposent comme des gardiens de la vérité, tout en respectant les principes fondamentaux de l’éthique et de la déontologie journalistique. Ce sont eux qui traduisent des données complexes en récits accessibles, mobilisent les décideurs politiques et poussent les citoyens à agir. Le rôle des médias se mesure de plusieurs façons : en vies sauvées, grâce à une information précise et accessible. En comportements modifiés, inspirés par des récits engageants et des campagnes d’éducation.

Mais leur impact va encore plus loin. Ils influencent également des politiques publiques éclairées, qui s’appuient sur : une sensibilisation collective des populations, une pression populaire informée, capable de guider les décideurs vers des actions justes et responsables. Avec des mots, les médias peuvent sauver des vies et changer le cours de l’histoire.

 Aujourd’hui, je lance un appel déterminé.

Au REMAPSEN Poursuivez votre mission avec une énergie renouvelée. Vous êtes une force motrice essentielle pour : inspirer les décideurs, accompagner les communautés vers un avenir meilleur.

Aux institutions locales : renforcez sans cesse votre collaboration avec les médias

Aux partenaires techniques et financiers, investissez dans les médias africains à travers le REMAPSEN. Ce soutien n’est pas une option : c’est une nécessité stratégique.

Aux journalistes : devenez des experts des questions de santé et d’environnement. Ces thématiques exigent : rigueur, passion, expertise. Vos mots ont le pouvoir de transformer des vies et d’éclairer l’avenir de notre continent.

Ce prix, qui porte mon nom, est bien plus qu’une récompense. Il incarne un message d’urgence et de responsabilité partagée. Ensemble – médias, partenaires, journalistes – nous avons le pouvoir : de transformer des vies, de réécrire l’histoire de notre continent, de bâtir une Afrique plus juste, plus forte et respectueuse de son environnement. Chaque action compte, et ensemble, nous pouvons réaliser cette vision commune. Je tiens à remercier ONU Femmes, le Fonds Muskoka et Brands on a Mission pour leur soutien exceptionnel à cette édition 2024 du Forum des médias et du Prix Michel Sidibé. Leur engagement est un exemple de partenariat réussi et porteur de transformations durables. Parce que chaque vie sauvée, Chaque conscience éveillée, Et chaque décision éclairée Nous rapproche de l’Afrique à laquelle nous aspirons. Une Afrique plus forte. Je vous invite, toutes et tous, à avancer ensemble. Avec vos mots, Avec vos actions, Avec votre détermination, Bâtissons une Afrique où chaque enfant, chaque femme, chaque homme peut rêver, espérer et réussir.

Mireille Siapje, de retour de Dakar au Sénégal