Produits décapants : Malachie Manaouda conteste la validité des examens des produits Nourishka

Le ministre de la santé déclare qu’aucune structure n’a déposé de dossier dans ses services en vue d’une homologation de ses produits.

C’est sans doute une réaction à l’annonce des analyses qui approuvent les produits Nourishka. Le ministre de la santé publique Malachie Manaouda déclare sur Twitter que la procédure de contrôle des compléments alimentaires et des cosmétiques exigés aux structures qui les promeuvent et en font commerce n’est toujours pas enclenchée.  « Je tiens à préciser que la procédure d’homologation et de mise sur le marché d’un produit cosmétique et d’hygiène corporelle ou d’un complément alimentaire est bien connue. A ce jour, aucun dossier d’une quelconque structure, n’a été reçu dans nos services, dans ce sens », a Tweeté le patron de la santé dans la soirée du 27 Août 2022.

Cette sortie sonne comme un rejet des analyses présentées depuis samedi par la femme d’affaires et députée issue des rangs Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).  Elle a publié sur Facebook des documents sortis du laboratoire Hydrac. Celui-ci conclut que le collagène est « un aliment de qualité microbiologique conforme aux critères testés ». D’autres boissons commercialisées par l’entreprise Nourishka comme le Glutathion+ et « dites adieu aux kilos » sont approuvées. Le résultat d’analyses mentionne que le prélèvement du collagène a été effectué le 22 Août 2022 par… Le client du laboratoire.

Au chapitre des réactions suscitées par cette communication, il y a celle de ce médecin basé à Douala qui fait la mise en garde suivante dans un groupe WhatsApp : « Attention à la manipulation. C’est une analyse bactériologique que je vois ici. Ce n’est pas une analyse toxicologique. Je crois que c’est surtout ce point qui fait débat ». L’économiste de la santé Albert Zé y est lui aussi allé de son scepticisme.  « C’est dégoûtant à quel point certains méprisent les autres dans ce pays. Une analyse microbiologique ne démontre pas le caractère nocif ou pas des substances contenues dans les produits. Il s’agit donc ici d’une simple mascarade qui était prévisible », s’est-il exprimé sur Internet. 

E.S.N