Projet Target malaria : L’autorité scientifique burkinabè lutte contre le paludisme
Les membres de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL BF) ont récemment réaffirmé leur soutien à ce projet.
Le projet Target malaria n’a pas fait l’unanimité auprès de la population burkinabè. Elle a tout de même reçu l’accompagnement des autorités du pays et des acteurs du monde scientifique. Il s’agit pour le projet Target malaria de modifier génétiquement les moustiques, afin d’apporter une solution aux problèmes de santé publique, notamment le paludisme.
Le projet Target malaria est un consortium de recherche à but non lucratif qui vise à développer des technologies génétiques nouvelles durables et économiques ; visant à modifier les moustiques et à réduire la transmission du paludisme sur toute l’étendue du territoire burkinabè. La stratégie proposée consiste à lutter principalement contre les vecteurs, par exemple pour réduire ou supprimer les populations de moustique.
« Si nous avons accepté ce projet dans notre village, c’est au regard de son importance pour notre pays. Ce projet pourra aider dans la lutte contre le paludisme. Nous savons que si ce n’était pas un bon projet, le gouvernement n’allait pas autoriser son exécution. C’est pourquoi nous allons accompagner ce projet de sorte que cette recherche puisse aboutir pour le bonheur des populations », a laissé entendre Soungalo Traoré, le conseiller des villageois de développement. « Il n’y a pas de lien entre le projet et la dengue (…) Et il faut dire qu’il n’y a pas eu de cas de dengue dans notre village, donc il n’y a pas de lien à faire entre le lâcher de moustique et la dengue », rajoute-t-il. Pour lui, le projet Target malaria n’a pas vu le jour à cause de la récente résurgence des cas de dengue dans le pays ; d’autant plus que leur village en particulier n’avait pas enregistré un quelconque cas de dengue.
Pour Léa Paré/Toé, la responsable de l’engagement des parties prenantes pour le projet Target malaria, les communautés sont impliquées, et ce depuis le début du projet.
En somme tout ceci montre clairement à quel point la bonne collaboration est de mise entre les acteurs du projet et la communauté. A en croire Léa Paré/Toé, ce projet est une plus-value effective pour les populations car elle permet de booster considérablement le développement du Burkina Faso.
Charone DONGMO Stg/lefaso.net
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