Recrutement au MINSANTE Inadéquation entre l’offre et la demande

Le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative tend à recruter sur le plan national 80 personnels de santé qualifiés, soit 50 médecins généralistes, 10 infirmiers(ères) principales du 1er grade de la catégorie de la fonction publique, 10 infirmiers spécialistes/Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE), et enfin 10 Infirmiers Supérieurs du second grade de catégorie B de la fonction publique.

Au moins 2000 médecins ont obtenu leurs diplômes depuis 2020. Seuls 50 généralistes seront embauchés par l’Etat en 2023. Malgré les jérémiades du président de l’Ordre national des médecins du Cameroun, Dr Rodolphe Fonkoua, le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative tend à recruter sur le plan national 80 personnels de santé qualifiés, soit 50 médecins généralistes, 10 infirmiers(ères) principales du 1^er grade de la catégorie de la fonction publique, 10 infirmiers spécialistes/Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE), et enfin 10 Infirmiers Supérieurs du second grade de catégorie B de la fonction publique.

C’est quand même honteux que nous en soyons là. Ces 30 infirmiers qu’on veut recruter sur une trentaine de milliers formés à ce jour ne répondraient même pas au besoin d’un hôpital de district. Entre temps, obtenir l’autorisation d’exercer en clientèle privée dans les champs de santé est devenu un véritable parcours du combattant où tout est savamment mis en œuvre pour faire échec. Que veut le système finalement ? » S’indigne Richard Tchapda, surveillant général à l’hôpital central de Yaoundé. D’après le site d’information en ligne Cameroun info, 400 médecins recrutés sur 700 médecins sortis de formation au Cameroun, pour la plupart, ils préfèrent s’exiler. Cette année aussi, aucun changement ne s’est fait sentir au niveau du taux des offres d’emploi. Aussi

Les formations dans le domaine de la santé ne sont pas rares dans le pays, et pourtant, malgré les demandes qui sont nombreuses, peu de médecins parviennent à se faire recruter. « Continuer de former des chômeurs, les empêcher d’explorer d’autres possibilités à l’extérieur ? Quoi de plus étonnant que nous assistons de plus en plus à la floraison des chambres de santé ou des points de soins clandestins même dans des marchés. Après cela, on fera semblant de ne pas comprendre la cause de l’échec des initiatives visant à stopper les phénomènes comme la vente illicite des médicaments et bien d’autres crises qui minent notre système de santé de la base au sommet », rajoute Richard Tchapda.

Faute d’intégration à la fonction publique, la majeure partie des médecins fraichement sorties de formations préfèrent partir à l’étranger pour travailler dans des meilleures conditions professionnelles qui leur seront mieux rémunérés. Hormis cela, la partie des médecins qui s’abstiennent quand même de se rendre à l’étranger préfèrent tout de même exercer dans des villes populaires comme Yaoundé ou encore Douala où les opportunités de travailles sont plus susceptibles d’être présentes que dans des villes comme celles du nord et du Sud. Aussi, la répartition inégale de ces personnels de santé dans les 10 régions du Cameroun laisse quand même certaines zones sous-médicalisées.

Charone DONGMO Stg