Renforcer la santé animale : Un enjeu mondial pour la FAO
La FAO a tenu du 23 au 25 septembre sa première Conférence mondiale dédiée à l’innovation en matière de santé animale, rassemblant des experts, des ministres et des acteurs clés du secteur pour discuter des enjeux critiques liés aux maladies animales et de la nécessité d’adopter des solutions durables. Au cœur des débats : l’amélioration de l’accès aux vaccins et l’intégration de l’approche « Une seule santé » pour assurer la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale.
Du 23 au 25 septembre, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé sa toute première Conférence mondiale sur l’innovation en matière de santé animale, les centres de référence et les vaccins, au siège de l’organisation à Rome. Cet événement majeur visait à rassembler des efforts globaux pour renforcer la santé animale, prévenir les épidémies et promouvoir une production animale durable, tout en intégrant l’approche « Une seule santé » qui relie les enjeux de santé animale, humaine et environnementale.
Lors de l’allocution d’ouverture, M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a mis en lumière les défis pressants auxquels sont confrontés les systèmes d’élevage à travers le monde. Les maladies infectieuses, l’émergence de nouveaux pathogènes et les effets du changement climatique représentent des menaces sérieuses pour la productivité et la résilience des exploitations agricoles. Ces enjeux, selon M. Qu, coûtent chaque année jusqu’à 300 milliards de dollars à l’économie mondiale et mettent en péril les moyens de subsistance de millions d’agriculteurs.
La conférence a rassemblé des ministres de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que des spécialistes en santé animale venus des quatre coins du globe, pour partager des idées et explorer des solutions novatrices. Les maladies animales, telles que la peste des petits ruminants, la grippe aviaire hautement pathogène et la peste porcine africaine, ont des conséquences directes sur la sécurité alimentaire en entraînant une diminution de la productivité et une augmentation de la mortalité animale. Face à cette réalité, la vaccination animale est perçue comme une des stratégies les plus économiques et durables pour lutter contre ces menaces émergentes.
La FAO a réaffirmé son engagement à soutenir des programmes de prévention et de contrôle des maladies tout en renforçant les capacités locales et en garantissant un approvisionnement en vaccins vétérinaires de qualité. L’un des objectifs majeurs de cette conférence a été de réfléchir à des moyens concrets d’associer les connaissances existantes aux nouveaux outils pour réduire la charge mondiale des maladies animales.
Les discussions ont également mis en avant le rôle crucial des 80 centres de référence de la FAO, qui sont des institutions désignées pour fournir des conseils techniques et organiser des formations dans des domaines jugés essentiels pour la santé animale. Les participants ont convenu de l’importance de développer ces centres dans les régions défavorisées et d’améliorer l’accès à des vaccins abordables et efficaces pour tous les éleveurs.
En somme, cette conférence représente une avancée significative vers l’amélioration de la santé animale, tout en soulignant la nécessité d’une collaboration internationale renforcée pour faire face aux défis mondiaux en matière de santé animale et de sécurité alimentaire. Les échanges fructueux qui ont eu lieu durant ces trois jours témoignent de la détermination collective à surmonter les obstacles et à bâtir des systèmes d’élevage durables et résilients pour l’avenir.
Angélique Ekang stg/FAO
Lire aussi : Vaccination antirabique : L’hôpital vétérinaire de Garoua ouvre ses portes pour combattre la rage