Rentrée scolaire 2021/2022: Les retrouvailles font tomber les masques

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Depuis la reprise des cours ce lundi 06 septembre 2021, cette mesure barrière semble oubliée.

Scène surréaliste dans les lycées et collèges de la ville de Yaoundé, en pleine pandémie du Coronavirus. Des élèves sans masque, ou sous le menton se parlent bouche à bouche avec des postillons qui sortent d’une bouche à l’autre.

Ce mercredi 08 septembre 2021, il est 11h environ lorsque la cloche retentit dans un lycée du deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé. Une vague d’élève effectue leur sortie. Un, deux, trois,… 03, 05, 10… le nombre à sortir des salles de classe. Les élèves s’embrassent pourtant, le Cameroun demeure dans une période de crise sanitaire où l’on évoque la troisième vague de la maladie. Dans l’enceinte de ce lycée, ni le port du masque de protection, ni le lavage régulier des mains, encore moins la distanciation sociale, rien n’est plus appliqué.

Alors que des actions de sensibilisation sont menées au quotidien par le personnel administratif et les enseignants. « Nous regrettons la mauvaise perception et le relâchement des mesures barrières de nos élèves. Il ne faut pas que les gens pensent que le Covid-19 est fini. Il peut nous surprendre avec des tournures dangereuses», alerte un enseignant. Le jeudi 09 septembre 2021, au niveau du collège Charles Atangana, quartier résidentiel de la ville de Yaoundé, non loin du carrefour Bastos, à la sortie des classes à 17heures 30, certains élèves du lycée de Nkol-Eton n’arboraient pas le  masque de protection. Ils étaient agglutinés, et ils se côtoient nez à nez.

D’autres bras dessous et dessus sans cache-nez, échangeaient avec une élégance déconcertante. « Si réellement se laver les mains protégeait contre le coronavirus, les « Blancs » ne seraient pas malades. Je ne crois pas beaucoup à  ce qu’on nous raconte là-dehors », laisse entendre un élève à notre interrogation.

Ces propos d’un lycéen de la ville de Yaoundé, laissent penser qu’il y a des lacunes au niveau de l’information et de la sensibilisation sur cette pandémie. Les mesures de protection et les gestes barrière négligés, le dépistage ignoré. « Nous avons entendu qu’on fait entrer un tuyau dans la bouche jusqu’à  l’œsophage, que c’est douloureux. Même si on me forçait d’y aller, je n’irais pas quitte à être puni », lance un lycéen déterminé. Dans certains lycées de la ville de Yaoundé, les élèves ne connaissent plus de distanciation physique. Les vieilles habitudes ont la peau dure. « Dans nos salles de classe on respecte toujours la distanciation physique », justifie un censeur qui a du mal à voir ses élèves outrepasser cette mesure.

Une synergie d’actions entre les parents et les enseignants est nécessaire

 Pour le corps médical, ce relâchement est dû au fait que la population à une mauvaise perception du Covid-19. « D’aucuns estiment que le virus est affaibli », dit-il. Les enfants et les jeunes doivent avoir des informations adaptées à leur âge. Les informations fournies aux élèves permettront d’atténuer leurs craintes et leurs angoisses concernant la maladie et renforceront leur capacité à  y faire face. Mais pour qu’il y ait un suivi rigoureux, une synergie d’actions entre les parents et les enseignants est nécessaire.

Les élèves seront ainsi conscients qu’ils ont un rôle important à  jouer pour se protéger et protéger les autres. « Un enfant qui n’arrive pas à respecter les gestes barrière peut-il être sanctionné voire ne pas être accepté par l’école ? » « Les élèves doivent avoir une information pratique sur la distanciation physique, les gestes barrière dont l’hygiène des mains. Celle-ci est adaptée à l’âge des élèves (création graphique, vidéo explicative, chanson, représentation de la distance d’un mètre, etc.). Cette sensibilisation devrait être répétée autant que nécessaire, pour que la mise en œuvre de ces prescriptions devienne un rituel », conseille Hussein Fifen, communicateur.

Elvis Serge NSAA

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