Santé de la reproduction : DTK-International renforce les capacités des professionnels de la santé autour de l’AMIU

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DTK-Woman-Care organise une table-ronde autour de l’Aspiration Manuelle Intra-utérine (AMIU) avec la Technologie IPAS, dans la ville de Douala ce mercredi 10 août 2022, au Pategou/Business-Center, au quartier Bali (Face de Super U).  Cette session qui a pour thème : « De la prise en charge des fausses couches et soins Post-avortements »,  sera animée par le Pr. Emile Mboudou, Directeur Général de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique de Douala. 

« Toutes les 9 minutes une femme meurt des suites d’un avortement clandestin », source médecin du monde. « Un bilan tragique : plus de 20 filles en quête d’interruption volontaire de grossesse, tuées ; plus de 300 fœtus tués. Les victimes se recrutent dans les lycées et collèges de la ville de Yaoundé, et dans une moindre mesure, parmi les plus jeunes étudiantes », alerté un journaliste qui a débusqué ce réseau criminel qui existe depuis 2015. D’après notre confère qui a mené l’enquête, les prix pour se faire avorter, varient entre 20 000 et 40 000 francs CFA par fille.

Selon la présidente de l’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun (ASFAC), Annie Hortense Atchoumi, plus de 40 % des urgences reçues en Gynécologie obstétrique sont liées à un avortement provoqué. Les principales victimes sont les adolescentes, jeunes et célibataires, vivant en milieu urbain ou rural, allant à l’école ou pas. Au moins un avortement sur dix concerne des filles de moins de 18 ans.

Selon la législation camerounaise, l’avortement ou interruption volontaire de grossesse (IVG) constitue un délit. Sont, à cet effet, sanctionnés par l’article 337 alinéa 1 du Code pénal « la femme qui se procure l’avortement à elle-même ou qui y consent » et le professionnel de santé qui pratique cet avortement. Si la femme risque seulement une peine d’emprisonnement de 15 jours à un an et une amende de 5000 à 200 000 F, le praticien de santé s’expose, sur la base de l’alinéa 2 de l’article 337 du Code pénal, à une sanction plus sévère. 

Dans toutes les régions du monde, des pays ont tenté ou tentent encore de limiter le recours à l’avortement, en adoptant des législations restrictives ou répressives. Mais cette interdiction ne réduit pas le nombre d’interruptions volontaires de grossesses. Au contraire, elle a pour conséquence de retrancher les avortements dans la clandestinité et d’exposer les personnes qui y ont recours à des risques majeurs pour leur santé et leur vie. Aujourd’hui encore, chaque année, ce sont 47000 femmes qui meurent des suites d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses.

Les complications des avortements clandestins sont responsables jusqu’à 30% des décès maternels en Afrique. Les législations restrictives et répressives, la faible prévalence contraceptive, les normes sociales « procréatrices », l’expansion des médicaments de la rue sont autant de facteurs sous tendant ces avortements clandestins en Afrique.

L’automédication favorisée par la vente illicite des substances médicamenteuses dites « médicaments de la rue » pourrait devenir un procédé fréquemment utilisé aux fins abortives. A Brazzaville ces « médicaments de la rue » sont proposés par des fournisseurs illégaux désignées par le vocable « Docta ».

Consciente du risque que courent les jeunes filles après une fausse-couche ou un encore un avortement clandestin, DTK-Woman-Care organise une table-ronde autour de l’Aspiration Manuelle Intra-utérine (AMIU) avec la Technologie IPAS, dans la ville de Douala ce mercredi 10 août 2022, au Pategou/Business-Center, au quartier Bali (Face de Super U). 

Cette session autour du thème de la prise en charge des fausses couches et soins Post-avortements sera animée par le Pr. Emile Mboudou, Directeur Général de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique de Douala.  Elle sera une occasion de renforcer l’orientation des acteurs clés de la santé maternelle et reproductive, mais également un moment d’échange et d’information avec quelques journalistes et blogueurs généralistes et spécialistes de la santé maternelle.

DKT-Woman-Care a été créé en 2017 lorsque DKT-International a acquis les droits de licence pour l’Aspiration Manuelle IPAS (une technologie de pointe en matière de soins post-avortement sécurisés), assumant la responsabilité de la fabrication, de la surveillance réglementaire, la commercialisation et la distribution au niveau mondial.  DKT-Woman-Care est le fabricant légal de la suite technologique AMIU de IPAS, et supervise la fabrication, l’assurance qualité, l’enregistrement, les ventes, la distribution et le marketing dans le monde entier.

DKT soutient également les produits AMIU de IPAS dans les pays grâce à la formation clinique, au service client et à la surveillance Post-commercialisation.  En bref, DKT-Woman-Care réduit l’espace entre les femmes et les contraceptifs et les produits de soins post-avortement sécurisés qu’elles utilisent. Au Cameroun, la commercialisation des kits AMIU est assurée par l’équipe Lydia de DKT-International FWACA (French West Africa and Central Africa).

Elvis Serge NSAA

Ewolo Esther, Experte en santé de la reproduction chargée de l’information chez DKT International

« L’aspirateur Ipas est utilisé dans le monde entier pour le traitement des fausses couches et pour prélever des échantillons de la muqueuse utérine »

Que dit la loi sur l’avortement au Cameroun ?

La loi interdit l’avortement au Cameroun (article 337 du code pénal), mais l’autorise dans deux cas (article 339 du code pénal), quand la grossesse résulte d’un viol, s’il est justifié par la nécessite de sauver la vie de la mère. Dans ces cas il est dit légal et, contrairement aux avortements clandestins, il devrait être sans risque pour la femme, ce qui suppose un cadre approprié et des moyens.

Qu’est-ce qu’un avortement non sécurise ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit un avortement non sécurisé comme une procédure visant à mettre un terme à une grossesse par des personnes ne disposant pas des compétences nécessaires ou dans un environnement ne respectant pas les normes médicales minimales ou les deux.

Qu’est-ce qu’un avortement sécurise

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère qu’un avortement est sécurisé lorsqu’il est réalisé selon les directives de l’OMS par un prestataire qualifié utilisant une méthode recommandée par l’OMS appropriée à l’avancement de la grossesse. À l’échelle mondiale, environ 55% des avortements sont sécurisés.

Quelques faits et chiffres sur l’avortement

 Jusqu’à 13% des décès maternels sont causés par des avortements non sécurisés dans les régions en sous-développement ; En Afrique Centrale, seulement 12% des avortements environ sont réalisés de manière sécurisée ; Plus de 15 000 décès ont été causés par des avortements en Afrique en 2017, soit 7% des décès liés à la grossesse.

Pourquoi des soins après avortement ?

Les femmes qui ont besoin d’un traitement médical après un avortement non sécurisé ou incomplet peuvent se voir obligées de rester plus longtemps à l’hôpital, selon la gravité des complications. Le traitement des complications consomme les ressources des hôpitaux, notamment le temps de travail du personnel, les lits disponibles, les médicaments et les réserves de sang.

Quel est le cout des soins après avortement ?

En Afrique subsaharienne, le coût des soins après avortement en 2017 est estimé à 59 millions de dollars, et quasiment l’intégralité a été consacrée aux traitements nécessaires à la suite d’avortements non sécurisés à propos de l’aspiration manuelle intra-utérine

L’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) est-elle uniquement pour l’avortement ?

Non – l’aspirateur Ipas est utilisé dans le monde entier pour le traitement des fausses couches et pour prélever des échantillons de la muqueuse utérine (connu sous le nom de biopsie endométriale.

L’AMIU est-elle sécurisée ?

Oui – l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Fédération internationale des gynécologues et obstétriciens (FIGO) recommandent toutes deux l’aspiration intra-utérine comme option de traitement préférée pour les femmes qui font une fausse couche ou qui souhaitent avorter. L’innocuité et l’efficacité de l’AMIU ont été étayées au fil du temps par de nombreuses études.

L’AMIU est-elle efficace ?

Oui – une étude pilote a montré que 98 % des femmes ont eu une procédure réussie sans avoir besoin d’une autre intervention chirurgicale ou médicale.

L’AMIU est-Elle Chère ?

Le coût d’une procédure d’aspiration manuelle par aspiration dépend de la clinique dans laquelle vous vous rendez. Cela étant dit, l’AMIU permet au système de santé de réaliser d’importantes économies car les procédures ne nécessitent pas d’anesthésie générale (ce qui peut être coûteux) et l’AMIU est  associée à temps de récupérations plus courtes que les autres méthodes.

L’AMIU est-elle douloureuse ?

Cela dépend – certaines femmes ne ressentent presque rien après une procédure d’AMIU, tandis que d’autres femmes déclarent se sentir assez mal à l’aise. L’AMIU est généralement effectuée sous anesthésie, ce qui signifie que le prestataire engourdira les récepteurs de la douleur pendant la procédure. Les femmes signalent généralement des crampes après la procédure. Prendre de l’ibuprofène (400 à 800 mg) avant l’intervention peut aider à réduire les sensations d’inconfort.

Quelles sont les contre-indications ?

Si vous êtes enceinte de plus de 12 semaines, veuillez contacter votre prestataire de soins de santé pour suggérer des alternatives à l’aspiration manuelle par aspiration. Si vous présentez l’un des symptômes suivants, vous devriez consulter votre prestataire de soins de santé pour obtenir des conseils supplémentaires : crises de panique sténose cervicale fibrome utérus> 12 semaines de taille malformation utérine trouble hémorragique et traitement par anticoagulants allergie ou contre-indication à l’utilisation du misoprostol ou aux anesthésiques locaux rétention postnatale infection utérine incapacité à tolérer examen pelvien rétention de produits de plus de 5 cm.

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA

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