
Les participants au Congrès, heureux au terme des travaux.
Plusieurs dizaines de spécialistes venus des quatre coins du Cameroun et de l’Afrique centrale ont pris part du 21 au 22 juillet 2025 , dans la salle des Conférences de l’Hôpital Gynéco Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY), au Congrès de la Société Camerounaise d’Anesthésie, réanimation et de médecine d’Urgence (SCARMU).
La capitale politique du Cameroun, Yaoundé, a vibré durant deux jours au rythme du 10ème Congrès de la Société Camerounaise d’Anesthésie, de réanimation et de médecine d’Urgence. Avec pour thème central : « Urgence et gestion des catastrophes », les travaux de cette session ont ainsi permis aux universitaires, médecins et étudiants d’être édifié sur les différentes formes de catastrophe ainsi que leurs conséquences sur l’environnement et la Santé au Cameroun.
Prenant la parole au cours de la cérémonie d’ouverture, Pr Jacqueline Ze MINKANDE, présidente de la Société Camerounaise d’Anesthésie, réanimation et de médecine d’Urgence, a souhaité la bienvenue aux participants, tout en rappelant le contexte lié à la tenue des travaux de ce Congrès. « La SCARMU a vu le jour dans cet hôpital et nous en sommes entièrement reconnaissants. Nous remercions d’ailleurs les autorités administratives de HGOPY qui ont bien voulu autoriser la tenue des travaux de notre Congrès au sein de cette institution. Les situations d’urgence des catastrophes sont devenues de plus en plus fréquentes au Cameroun et en Afrique centrale. Des travaux de recherches récemment menés ont montré que plusieurs patients arrivent à l’hôpital en situation d’urgence. Face à cette situation, le médecin anesthésiste réanimateur, urgentiste occupe une place importante dans les circuits de gestion des catastrophes. Il est donc indispensable pour la SCARMU de réfléchir en amont afin de proposer des pistes de solution tant sur le plan de la prévention que la prise en charge des victimes ».
La cérémonie protocolaire d’ouverture présidée par le Directeur Général Adjoint de HGOPY, Dr Nsom Mba Charles, a laissé place aux travaux. Ces derniers se sont d’ailleurs étendus sur plusieurs sous thèmes notamment: la définition des catastrophes, le triage (sélection, répartition, choix), l’histoire des catastrophes, l’organisation des secours en cas de catastrophes, la chaine médicale de secours, l’organisation du poste médicale avancé ou encore les principes du damage contrôle ressuscitation. Ce Congrès a également été marqué le travail en atelier par les participants issus de chaque hôpitaux. il s’agissait de proposer un plan blanc (plan d’urgence) en fonction des spécificités de chaque hôpitaux en cas d’afflux des patients après la survenue d’une catastrophe. Les communications scientifiques et la remise des parchemins ont marqué la fin de ce dixième Congrès de la SCARMU.
Il faut dire que le Gabon a pris part de manière exceptionnel à ces échanges scientifiques. Son représentant, Pr Nze Obiang Pascal, par ailleurs Conseiller Technique au ministère de la Santé au Gabon, n’a pas manqué d’exprimer son satisfécit. Nous ne sommes pas encore assez outillés en termes d’organisation parce que c‘est quelque chose d’imprévu. Il faut vraiment qu’on se rappelle que ce sont des choses qui peuvent arriver à tout moment. Chaque hôpital doit déjà avoir un plan consacré à ce genre de situation. Le médecin n’est qu’un maillon de la chaîne dans la prise en charge des catastrophes. C’est aussi l’occasion de rappeler le rôle des uns et des autres pour mieux prendre en charge des catastrophes à travers: l’Anesthésie, la médecine d’urgence et la réanimations.
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Signalons que ce dixième Congrès de la SCARMU était répartis en trois grandes articulations, à savoir : les conférences, les ateliers et les communications.
Junior NTEPPE KASSI
Réaction
« Nous sortons avec les plans blancs des différents hôpitaux du Cameroun »

Pr Jacqueline ZE MINKANDE, présidente de la Société Camerounaise d’Anestesie, Réanimation et de Médecine d’Urgence (SCARMU).
« Ce qu’il faut retenir, c’est que la catastrophe ne s’annonce pas. On ne peut pas prédire où, quand, et comment la prochaine catastrophe va arriver. La seule solution, c’est de prévenir et de se préparer. C’est pour ça que nous sortons avec les plans blancs des différents hôpitaux du Cameroun et du Gabon. C’est ça, la grande innovation de ce Congrès. Nous avons pu établir et valider les plans blancs des différents hôpitaux qui étaient présents pendant le Congrès.
Donc, globalement, les objectifs ont été atteints à 100%. Toutes les communications, toutes les conférences, tout a été présenté. Nous sommes. Les défis et les challenges qui attendent la SCARMU sont nombreux. L’année prochaine, nous fêterons le 10e anniversaire de la SCARMU. Donc, on va faire le bilan. Et notre mission, c’est de participer au développement des systèmes de santé, de contribuer à la formation de base et continue des professionnels de la santé.
Nous devons toujours faire un peu plus pour une amélioration de la qualité de santé des populations dans le cadre particulier des urgences, des soins intensifs, de la réanimation et dans la gestion des catastrophes ».
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI