Sensibilisation sur la vaccination contre le Covid-19 – Les journalistes mieux outillés

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Le Programme Elargi de Vaccination a organisé le mercredi 07 juillet, dans la salle de conférences de la délégation régionale de la Santé publique du Centre, un atelier de capacitation des hommes de médias sur le déroulement du deuxième tour de la campagne de vaccination contre le Covid-19.

« Cela m’a pris à peine quelques minutes. 20 minutes maximum. Le processus  est simple. J’ai d’abord rempli un coupon en indiquant le choix de mon vaccin. Ensuite une infirmière m’a posé quelques questions. Est-ce que j’ai souffert de Covid-19 ? Suis-je hypertendu ? Suis-je allergique à la vaccination, etc, avant de me confier à une autre infirmière qui m’a invité dans la salle. Je lui ai demandé quelles pourraient être les effets secondaires immédiats. Elle m’a répondu : maux de tête, ou légère fatigue. Trois minutes tard c’était terminé. Bref, je me suis fait vacciner. J’ai juste pris un paracétamol par précaution », confie Landry Azangué, qui vient de se faire vacciner ce jeudi 08 juillet 2021, à l’hôpital de district de Biyem-Assi.

Cet atelier de capacitation sur la campagne de vaccination contre le Covid-19 aura également permis aux hommes de médias d’échanger à cœur ouvert avec  Dr Judith Seugue, sur les tabous qui entoure la vaccination notamment, l’existence de plusieurs types de vaccin pour la même maladie, l’efficacité du vaccin, la rapidité avec laquelle les vaccins ont été développés sachant qu’avant la covid-19, il existait déjà d’autres pathologies, la mutation virus… Toutes ces préoccupations ont trouvé réponse dans l’exposé de circonstance  de Dr. Judith Seugue. Les hommes de médias sont sortis de cette séance du mercredi 07 juillet 2021, outillés et capacités pour servir la bonne information sur la vaccination contre la Covid-19 aux populations, tout en rappelant qu’il ne s’agit pas d’une théorie de complot.   Afin de pousser les populations à adhérer, il était alors primordial de renforcer la communication et qui de mieux que l’homme de médias pour porter l’information auprès des populations. Dès sa prise de parole, la Dr Judith Seugue a indiqué que la communication  est au centre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. C’est grâce à la communication que  les objectifs du départ seront certainement atteints.

C’est la raison pour laquelle ce séminaire de capacitation des hommes de médias sur l’importance de la vaccination a été lancé aujourd’hui, dans la salle de conférences de la délégation régionale de la Santé publique pour le Centre. Elle a invités les hommes des médias à passer à l’offensive. Elle a naturellement salué les efforts consentis par les journalistes depuis la survenance de la Covid-19 au Cameroun. C’est à travers les enquêtes, reportages et interviews des communicateurs que les camerounais ont été informés au quotidien, sur la maladie à Coronavirus.

L’intérêt du vaccin difficile à expliquer

A l’hôpital de District de Biyem-Assi, le vaccin contre le Covid ne fait cependant l’objet d’aucun tabou. Pour Hortense, infirmière, se faire vacciner n’ en n’est  rien, contrairement aux soins pratiqués dans cet hôpital. « Le vaccin, c’est essayer de stimuler l’immunité de la personne contre une maladie déterminée. C’est ce que nous faisons aussi ! Nous privilégions de stimuler les organismes pour ne pas développer le Covid », développe-t-elle. Au Cameroun, le débat fait rage entre les pours et les anti-vaccins. Dans les sept régions du pays, alors que la fièvre jaune a refait surface, les populations refusent qu’on les vaccine par peur que les doses utilisées soient en réalité, celles contre le coronavirus.

Et expliquer l’intérêt du vaccin à la population n’est pas toujours aisé selon Elisabeth. « Le Covid n’a pas touché l’Afrique avec la même force que l’Europe ou l’Amérique, donc la perception du risque est beaucoup plus faible. Le taux de mortalité est encore relativement bas mais on n’est pas à l’abri d’un réveil. Beaucoup de formes sont asymptomatiques ce qui fait que le risque est beaucoup moins bien perçu, au point que certains disent même qu’il y en a pas. Cela rend la vaccination encore plus difficile car la population n’en voit pas l’intérêt », explique-t-elle.

Elvis Serge NSAA

Interview

 « Avant de choisir un vaccin, notre pays s’est rassuré de leur efficacité et sureté »

Dr. Brice Edzoa Essomba, coordonnateur du Groupe Régional du Programme Elargi de Vaccination (GTR-PEV),

Selon lui, tous les Etats sont quasi-unanime que la seule issue crédible vers laquelle nous devons aller, c’est de se faire vacciner. Cela passe par la vaccination de chaque individu qui est ciblé par la Covid-19, notamment ceux qui sont plus à risque, et qui sont susceptibles de faire les formes graves et en mourir.

Voici une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 lancée qui incite sur la vaccination. On n’a même élargi la cible à 18 ans. Qu’est-ce qu’il faut comprendre par-là ?

Ce qu’il faut comprendre c’est que nous devons tous suivre les recommandations du ministre de la Santé publique, qui demande à ce qu’on aille se faire vacciner.

Vous venez de voir dans la présentation que nous avons eu que 73% des décès qui ont été notifiés ou observés au niveau de notre pays étaient des personnes de plus de 50 ans. C’est l’occasion ou jamais. Nous appelons à la conscience de tout le monde, à la conscience de toutes les cibles de 18 ans et plus, à aller vers la formation sanitaire la plus proche pour solliciter le vaccin anti-Covid-19, donc je réitère que ce sont les vaccins qui sont efficaces, surs, et qui sont très bien tolérés par ceux qui les reçoive.

Est-ce que c’est le citoyen, ou alors c’est l’infirmière ou l’infirmier qui fait le choix du type de vaccin ?

L’on peut se renseigner, on peut avoir tendance à solliciter un vaccin ou un autre.  Nous sommes formelle là-dessus. Avant de choisir un vaccin, notre pays s’est rassuré que ces vaccins étaient efficaces, surtout que ces vaccins étaient sûrs. C’est-à-dire que ces vaccins ne sont pas susceptibles de provoquer des dommages chez ceux qui les reçoivent. Tous ces éléments, efficacité, fiabilité, dureté, le Cameroun a choisi 04 vaccins, ces 04 vaccins peuvent être utilisés de façon inter changés et interchangeables sans que cela ne cause un problème. Si vous allez dans une formation sanitaire, vous demandez tout simplement le vaccin anti-Covid-19, on vous l’administre. Actuellement, nous avons Astra-Zeneca et Sinopharm qui sont disponibles, mais si vous allez dans un poste de vaccination et que c’est seulement un seul qui est disponible à la place de l’autre, ne soyez pas découragez parce que les 04 vaccins sont efficaces et sûrs.   

Docteur nous savons que le stock de vaccins qui est actuellement utilisé au Cameroun, va être périmé dans quelques jours, comment est-ce que cela est géré ?

Nous sommes confiants de la capacité qu’a notre région et les autres régions du pays à consommer les vaccins qui ont été mis à leur disponibilité, avant la date d’inspiration. Ce n’est pas un problème, ce n’est pas quelque chose qui nous surprend. Nous étions préparé parce le vaccin, lorsqu’il est produit,  il utilisé pour un délai bien défini. Le vaccin Sinopharm n’a pas de problème parce que la date de péremption c’est 2023. Le vaccin Astra-Zeneca c’est début septembre et certainement, au regard du nombre de personnes à vacciner, seulement dans la région du centre, nous sommes plus 01 million 10 mille personnes à vacciner. Nous avons environ 50 000 doses. Vous voyez que si seulement 10% se lèvent et disent qu’ils vont aller se faire vacciner, très vite, ces vaccins seront consommés.

Interview réalisée par E.S.N

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