Soudan : Les partenaires au développement demandent l’arrêt des combats

La Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont appelé, les parties belligérantes à cesser les combats et garantir l’accès humanitaire aux populations, le 18 avril 2023.
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Cela fait exactement 06 jours que les affrontements se poursuivent au Soudan entre les forces du général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête de l’armée soudanaise, et celles du général « Hemetti », chef d’une importante milice paramilitaire. D’après l’ONU, le bilan incertain fait état de 185 morts et 1 800 blessés ;  et de 144 morts et 1 400 blessés, d’après le comité central des médecins soudanais. La situation est inquiétante pour les  habitants qui restent cloîtrés chez eux sans électricité ni eau et voient leurs stocks de nourriture se vider. Le pire est à craindre pour la suite, dans le pays car les organisations non gouvernementales et agences ont pour la plupart suspendu leurs activités. La Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé aux belligérants de garantir l’accès aux personnes dans le besoin. « Des milliers de volontaires sont prêts, capables et formés pour fournir des services humanitaires.

Malheureusement, en raison de la situation actuelle, ils ne sont pas en mesure de se déplacer », a déclaré, le chef de la délégation de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Farid Aiywar, aux journalistes à Genève par visioconférence depuis Nairobi en soulignant que « les organisations humanitaires se sentaient très frustrées » de ne pas pouvoir faire leur travail.  Et d’ajouter : « Nous avons des ambulances, des personnes capables d’apporter les premiers soins et un soutien psychosocial, mais cela ne sera possible que lorsque les corridors humanitaires seront garantis par toutes les parties». Par ailleurs, le personnel de l’ONU ne peut plus travailler. « Nous avons environ 4 000 employés qui travaillent dans le pays, dont 800 employés internationaux. Nous sommes bien sûr inquiets pour leur sécurité », a déclaré la porte-parole de l’ONU à Genève, Alessandra Vellucci.

Les hôpitaux touchés

Le système de santé est fortement perturbé et « si cela continue, il risque de s’effondrer », a également alerté l’organisation mondiale de la santé. « Un grand nombre des neuf hôpitaux de Khartoum qui reçoivent des civils blessés manquent de tout : de sang, de matériel de transfusion, de solutions intraveineuses, d’équipement médical et d’autres produits de première nécessité », a renchéri le  porte-parole de l’OMS à Genève, Margaret Harris qui dénonce les attaques contre les infrastructures de santé. Trois attaques ont pour l’instant été recensées par l’OMS « mais nous savons qu’il y en a bien plus », a indiqué Mme Harris. « Les parties doivent veiller à ce que les soins puissent être dispensés, ce qui n’est pas possible si le personnel, les ambulances et les fournitures ne peuvent se déplacer en toute sécurité », a-t-elle insisté.

Un peu plus tard, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que « les fournitures distribuées par l’OMS aux établissements de santé avant la récente escalade du conflit sont désormais épuisées ». « Des informations inquiétantes font état du pillage de certains établissements de santé et de l’utilisation d’autres établissements à des fins militaires. On signale également que certains hôpitaux sont déjà fermés ou sur le point de l’être en raison des attaques et du manque de personnel et de fournitures médicales », a-t-il ajouté. La pénurie de carburant pour les générateurs des hôpitaux et les coupures d’eau et d’électricité affectent également le fonctionnement des établissements de santé.

Divine KANANYET/le point

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