Structures sanitaires du Sud : les personnels de santé occasionnels broient du noir

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Au cours de la réunion de coordination régionale des structures sanitaires du Sud tenue à Kribi les 17, 18 et 19 février 2022, les personnels de santé occasionnels ont tiré la sonnette d’alarme face à leur statut précaire, leurs mauvaises conditions de travail et leur gestion dans les formations sanitaires.

L a problématique des personnels de santé occasionnels dans les structures sanitaires du Sud a fait l’objet des échanges dans la cité balnéaire. Une réunion de coordination régionale a ainsi réuni les responsables des formations sanitaires du Sud. L’objectif étant de recadrer la gestion de ces personnels de santé dits occasionnels. Quand on sait qu’en 2021, ils sont nombreux qui ont accumulés des arriérés de salaires. Certains, pour se faire entendre, ont intentés des grèves et d’autres ont même démissionnés. Un état de choses qui favorise dans de nombreuses formations sanitaires un déficit en personnels de santé. Des problèmes qui semblent ne pas trouver une issue favorable depuis des années, malgré les démarches entreprises et les cris de détresse lancés par ces personnels de santé occasionnels. Marcelline et Lydie sont des personnels de santé occasionnels depuis une dizaine d’années. Elles exercent dans des formations sanitaires publiques. Il est difficile pour elles d’aborder la question de leurs statuts sans avoir des pincements au cœur. Pour elles, Catherine Aimée BILOA il s’agit simplement d’une grosse injure que d’aborder ce sujet en 2022. Entre les mauvaises conditions de travail, le retard tardif et absent de leurs salaires et l’absence de contrat de travail, elles vivent un calvaire au quotidien. « Quand le programme est arrivé, il était question que tous ceux qui sont titulaire d’un baccalauréat percevrait un salaire de 70 mille F Cfa. Ceux qui présentaient un Bepc, gagneraient la somme de 50 mille F Cfa. Sur le terrain, nous nous rendons compte que le programme a bien prévu cela, mais, les réalités sont différentes sur le terrain. Il faut commencer à signer un contrat de six mois chaque année deux fois, puisque c’est semestriel. Je trouve que c’est une grosse injure. Il y a un manque criard de personnel dans les formations sanitaires. Le plus difficile à supporter est que nous sommes payés quand tous les six mois terminé », ont-elles avoué.

Marcelline et Lydie, comme la plupart de leurs collègues vivent des frustrations et des tracasseries au quotidien. « Nous sommes frustrés. Dans les formations sanitaires, nous sommes comme des guignols. Nous n’avons même plus cette force de dénoncer, puisque nous n’avons aucun droit. Nous irons nous plaindre où, quand nos chefs ont le droit de vie ou de mort sur nous. Il suffit qu’il entende que tu t’es plaint et il suspend simplement ton contrat. Il a tout ce pouvoir », ont-elles déploré. Cependant, pour ces personnels de santé occasionnels, le quotidien est un calvaire.

Malgré les salaires insignifiants et qui ne sont pas très souvent régulièrement payés. Ils sont soumis à un prélèvement de 10% lors du payement de leurs salaires. « Je me demande souvent si c’est un salaire ou c’est un gâteau que nous sommes en train de partager. Nous seulement vous travaillez comme des guignols, en même temps quand l’argent arrive, il faut qu’on vous impose des prélèvements », déplore-t-elle. Au regard de ce qui précède, ces personnels occasionnels de santé, demandent l’établissement des contrats de travail en bonne et due forme en tenant compte de toutes ces années de calvaire. Ils attendent également des collectivités territoriales décentralisées que les certificats de prise de service soient élaborés. Cela sera valable faciliter le payement des salaires des personnels de santé occasionnels chaque fin du mois.

Par Catherine Aimée BILOA

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