Tchad-Adré : Le ministre de la Santé visite les réfugiés soudanais et fait le point sur la nutrition

Le Ministre de la Santé Publique Dr Abdelmadjid Abderahim Mahamat, a effectué un déplacement ce lundi 16 septembre 2024 à Adré dans la province de l’Ouaddaï. Accompagné dans ce déplacement du Gouverneur de la Province du Ouaddaï, Bachar Ali Souleymane, du Directeur Général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, de la Présidente Directrice Générale du Centre Carter, de la représentante de l’OMS au Tchad, des cadres de son département et ceux de l’OMS.L’objectif de cette mission, s’enquérir de la situation sanitaire des réfugiés soudanais sur le sol tchadien, dont leur nombre augmente au jour le jour.

Suite à cette descente sur le terrain, le ministre a rappelé que le Tchad abrite à lui seul actuellement environ 45% du nombre total des réfugiés, retournés soudanais, suite au conflit soudanais.

Dr Abdelmadjid Abderahim a souligné également  les efforts du Tchad dans la prise en charge des réfugiés et retournés, et de plaider auprès des partenaires du Tchad pour une action coordonnée visant à répondre aux besoins vitaux de ces populations en détresse afin d’éviter d’autres situations sanitaires imprévisible.

Il a par ailleurs remercié l’OMS pour son appui notamment en médicaments pour la prise en charge des malades.

Le Directeur Général de l’OMS qui a suivi avec attention les doléances du Gouvernement tchadien, dit prendre acte et rassuré du soutien de son organisation au Tchad pour la prise en charge sanitaire des réfugiés y compris la population hôte.

Au cours de cette visite, l’OMS a remis un don des médicaments pour la prise des malades sans exception d’une valeur estimée à 1, 872,562.42 dollars.

La mission a pris fin par une visite dans le camp des réfugiés pour s’enquérir davantage de leur situation.

Le Conseil National de la Nutrition et d’Alimentation (CNNA) a tenu ce matin sa réunion statutaire à l’hôtel Radisson Blue.  Les travaux ont été dirigés par la Secrétaire Générale Adjointe à la Présidence Achta Saleh Damane, c’était en présence du ministre de la Santé Publique et des représentants des partenaires.

Le Conseil National de la Nutrition et d’Alimentation est un organe de délibération, de consultation, d’orientation et de contrôle des grandes lignes de la politique nationale de nutrition et d’alimentation, mis en place en 2018 par un acte du président de la république afin de permettre au gouvernement de la république du Tchad d’avoir un instrument de gestion des questions essentielles liées à la nutrition et à l’alimentation.

La Secrétaire Générale Adjointe à la Présidence Achta Saleh Damane a précisé que cette rencontre revêt un double intérêt pour mettre toutes les parties prenantes au même niveau d’information sur la question aussi importante que celle de l’alimentation et de la nutrition afin d’approuver les propositions d’engagement du Tchad pour le sommet du développement de la nutrition (N4G)qui se tiendra à paris en 2025 dans le but de valider la proposition sur le nouvel encrage institutionnel de la nutrition.

Achta Saleh Damane a ajouté que cette rencontre est une opportunité de faire le plaidoyer auprès des décideurs afin qu’une attention particulière soit accordée à ce sujet et que le soutien nécessaire y aussi soit apporté.

Le Directeur de l’alimentation et de la nutrition appliquée Prof Mahamat Bechir, a fait une présentation sur la situation de la nutrition au Tchad. Il a mentionné que huit provinces du pays sont sous tension de la crise alimentaire et 1 million de personnes vulnérables ont été ciblées. Concernant la gouvernance multisectorielle de la nutrition, le Tchad a adhéré au mouvement  scaling UP de nutrition en 2013 dans la multisectorialité à l’initiative Reach en 2012 et l’alliance  globale pour la résilience au sahel. Toutes ses initiatives ont pour objet de lutter contre la malnutrition et l’atteinte de la faim zéro. Le conseil national de nutrition et d’alimentation est le bras armé du comité technique de nutrition et d’alimentation a fait remarquer prof Mahamat Bechir. Quinze de vingt-trois provinces disposent des comités provinciaux de nutrition et d’alimentation. Ces comités sont appuyés par des points focaux soutenus par  l’union européenne.

Concernant la situation nutritionnelle globale, l’étude réalisée sur le cout de la faim en 2016 a montré que 43% de la mortalité infantile au Tchad est due à la malnutrition. Elle est associée à la sous nutrition qui affecte 13% de la population active du pays.

La loi 47, assure la protection, l’engagement et le soutien à l’allaitement maternel et vise à procurer une alimentation saine, nutritive et adéquate aux nourrissons et aux jeunes enfants.

Le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a relevé que la malnutrition est un facteur qui influence négativement le développement d’un pays.  L’Etat est le garant de la mise en œuvre de la politique de santé et tous les ministères sectoriels s’alignent pour sa mise œuvre en vue d’assurer l’accès, la disponibilité et la qualité de l’offre des soins à l’ensemble de la population. IL a souligné que la lutte contre la malnutrition est une lutte multisectorielle et doit être coordonnée pour obtenir les résultats escomptés.

Tour à tour, les participants ont pris la parole pour saluer les efforts du gouvernement et des partenaires pour atténuer la souffrance de la population pendant cette période de crise. Les participants ont soutenu aussi de rehausser l’encrage institutionnel de la nutrition pour pouvoir pleinement jouer le rôle multisectoriel et aussi de coordination, de suivi des actions des partenaires et de mobilisation de ressource. Les engagements politiques, programmatiques et financiers pour le sommet de paris en 2025 ont été également appréciés.

Source : Ministère de la Santé publique du Tchad

Lire aussi : Inondations et sécheresse à l’Extrême-Nord : La FAO lance un projet pour renforcer la résilience des populations