Avec 20 000 FCFA, on peut avoir une toilette écologique, qui nous évitera de gaspiller 1500 litres d’eau potable par personne et par mois.
Le principal atout des toilettes écologiques est de ne pas consommer d’eau, ce qui d’une part est économique et d’autre part permet d’en préserver les ressources. Avec 20 000 FCFA, on peut avoir une toilette écologique, qui nous évitera de gaspiller 1500 litres d’eau potable par personne et par mois. « J’ai longtemps trouvé aberrant le gaspillage d’eau potable réalisé dans nos ménages par l’utilisation de toilettes à eau ». « Après avoir utilisé à plusieurs reprises des toilettes sèches à copeaux de bois, nous avons eu envie de nous lancer en démontant les toilettes à eau de notre habitation et en les remplaçant par des toilettes à compost », explique l’écologiste.
En ce qui concerne la mise en œuvre des toilettes sèches, l’écologiste avoue qu’il a tout simplement démonté ses toilettes à eau, bouché le trou d’évacuation aux égouts avec un sac poubelle et l’arrivée d’eau avec un bouchon de plomberie spécial acheté en grande surface de bricolage. « Nous avons ensuite réalisé une sorte de caisson en bois avec une structure de chaise/tabouret sciée en deux et une planche de contre-plaqué de 2 centimètres d’épaisseur que nous avons copieusement lasuré avec une lasure écologique type Biofa. » L’avant est fermé par un tissu qui tient tout simplement avec trois punaises. »
Le récipient est une poubelle de 50 litres en plastique. Par mesure de précaution, l’écologiste conseille aux familles d’acheter le récipient avant de construire le caisson, pour l’adapter à la hauteur. Dans notre cas, la poubelle de 50 litres est déjà une bonne chose, mais elle assure une autonomie d’une semaine à 10 jours pour une famille de 2 adultes et 2 enfants. Cette recette peut être appliquée dans les camps de Biyem-Assi, où les excréments proviennent en grande quantité des puisards et se déversent dans la rue. D’après les Nations Unies, près de 4,2 milliards de personnes vivent actuellement privées d’installations sanitaires, ce chiffre représente 40 % de la population mondiale. Car selon le rapport du programme commun Oms-Unicef, 60 % de la population mondiale n’a pas de toilettes à la maison ou dispose de toilettes qui ne permettent pas une gestion hygiénique des excréments.
E.S.N