Tuberculose pédiatrique : 105 personnels de santé des districts de santé de Yaoundé capacités.

Au cours de cet atelier, les participants ont bénéficié de formations théoriques et pratiques sur les dernières avancées en matière de diagnostic, de traitement et de prévention de la tuberculose pédiatrique.

Le ministère de la Santé publique, à travers le Programme national de lutte contre la tuberculose en collaboration avec l’ONG Fis, a organisé un atelier de formation des prestataires de soin au diagnostic et à la prise en charge de la TB pédiatrique dans le cadre du projet TB_PEC@2.0, du 13 au 14 août 2024, à Mfou, dans le département de la Méfou-et-Afamban, région du Centre.

 Bien que le VIH/SIDA ait longtemps monopolisé l’attention médiatique, la tuberculose chez les enfants reste l’une des principales causes de décès chez les enfants, notamment ceux vivant avec le VIH. La tuberculose pédiatrique ne provoque pas toujours les mêmes ravages que chez l’adulte, ce qui la rend moins alarmante aux yeux du public. Le diagnostic de la tuberculose chez l’enfant peut être complexe, ce qui limite la collecte de données précises. « Au début, on pensait que mon fils avait juste un gros rhume ». Mais les symptômes ne passaient pas, il maigrissait… Le diagnostic de tuberculose a été un choc. Le traitement a été long et difficile, mais grâce au soutien de l’équipe médicale, il s’en est sorti », confie une quinquagénaire au chevet de son enfant de 12 ans, malade de la tuberculose et pris en charge à l’hôpital de district d’Efoulan, dans le 3e arrondissement de la ville de Yaoundé.

Si Yuan a eu de la chance d’être diagnostiqué, des milliers d’enfants souffrant de la tuberculose ne sont pas diagnostiqués et décèdent dans l’anonymat. « Elle reste sous notifiée déjà pour des raisons cliniques. » « Le diagnostic est possible, c’est-à-dire qu’il n’y a pas assez de microbes dans les crachas, surtout les moins de 5 ans, pour qu’on puisse faire le diagnostic », confie le Dr Krystel Ebo, cheffe d’unité tuberculose pédiatrique au Programme national de lutte contre la tuberculose. Le projet va contribuer à l’amélioration des capacités des prestataires de soins.

Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a élaboré un plan stratégique national (PSN 2023-2026) pour combler le gap des cas manquants et réduire l’incidence et la mortalité de la tuberculose au Cameroun. Pour lutter efficacement contre la tuberculose pédiatrique, le ministère de la Santé publique, à travers le Programme national de lutte contre la tuberculose en collaboration avec l’ONG Fis, a organisé un atelier de formation des prestataires de soin au diagnostic et à la prise en charge de la TB pédiatrique dans le cadre du projet TB_PEC@2.0, du 13 au 14 août 2024, à Mfou, dans le département de la Méfou-et-Afamban, région du Centre.

Ce rendez-vous du donner et du recevoir avait pour objectif de renforcer les compétences des prestataires de soins afin d’améliorer la prise en charge de cette maladie infectieuse souvent méconnue chez les plus jeunes. Au cours de cet atelier, les participants ont bénéficié de formations théoriques et pratiques sur les dernières avancées en matière de diagnostic, de traitement et de prévention de la tuberculose pédiatrique. « Au terme de ces deux jours de formation, nous avons appris comment diagnostiquer la tuberculose chez les petits enfants, les différents symptômes et le volet communautaire ». Comment est-ce qu’on devrait faire les streaming et comment référer les malades vers les centres de diagnostic et de traitement (CDT). Pour conclure, je pense également que cette formation nous a permis de savoir comment est-ce que la tuberculose se manifeste dans les différents milieux, c’est-à-dire les milieux de pauvreté, etc… Et puis, il faut également que nous retenions une chose très importante, c’est que la tuberculose n’est pas la maladie des pauvres parce que ça nous a permis de voir la différence entre stigmatisation et discrimination. C’est une maladie comme toutes les autres, et nous devons la prendre comme le COVID-19, comme le paludisme, comme la typhoïde, donc c’est autant de choses… « Cela a permis de nous mettre à un certain niveau qui nous permet de prendre en charge cette petite maladie tuberculeuse pédiatrique comme toutes les autres », explique Pierre Ngono Ndjana, superviseur. Des experts ont abordé des sujets clés tels que le droit à la santé, la discrimination et la marginalisation des malades, les spécificités de la tuberculose chez l’enfant : symptômes, facteurs de risque, complications. Les techniques de diagnostic les plus récentes : de la microscopie aux tests moléculaires. Les protocoles thérapeutiques adaptés : choix des médicaments, durée du traitement, gestion des effets secondaires. La prévention et le contrôle de l’infection : vaccination, mesures d’hygiène.

Cet atelier s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer la prise en charge de la tuberculose au niveau national. En renforçant les compétences des professionnels de santé, il contribue à réduire la morbidité et la mortalité liées à cette maladie, en particulier chez les enfants.

La tuberculose, bien qu’on la considère souvent comme une maladie du passé, continue d’affecter de nombreux enfants. Les conséquences à long terme de la tuberculose chez l’enfant dépendent de la gravité de la maladie, de la rapidité du diagnostic et de la qualité du traitement. Certaines séquelles peuvent persister, comme des lésions pulmonaires, des difficultés respiratoires chroniques ou des problèmes de croissance. Il est essentiel de diagnostiquer et de traiter la tuberculose le plus tôt possible afin de limiter les conséquences sur la santé physique et mentale de l’enfant. Informer les parents, les professionnels de santé et les décideurs politiques sur les risques et les moyens de prévention. La tuberculose pédiatrique est un problème de santé publique majeur qui nécessite une attention accrue de la part de la communauté internationale. En investissant dans la prévention, le diagnostic et le traitement, il est possible de sauver des milliers de vies chaque année.

Elvis Serge NSAA

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