Une seule santé: Le Cameroun place les communautés au cœur de la lutte contre les maladies émergentes
Le Cameroun a célébré la Journée mondiale “Une Seule Santé” en organisant une table ronde autour du thème “Renforcer la résilience des communautés”. Cette initiative, portée par le PNPLZER, plateforme nationale “Une Seule Santé”, a rassemblé experts, décideurs et acteurs de la société civile pour discuter des moyens de mettre en œuvre cette approche novatrice au niveau local. Cette initiative novatrice, qui lie étroitement la santé humaine, animale et environnementale, vise à renforcer la résilience des communautés face aux menaces sanitaires émergentes. En plaçant les communautés au centre de la réflexion, le pays s’engage à prévenir les futures épidémies et à bâtir un avenir plus sûr pour tous.
Depuis plus d’une décennie, le monde fait face à l’émergence des maladies infectieuses dont il est dit que 60% sont zoonotiques. C’est le cas de la Covid 19 qui sévit dans le monde depuis décembre 2019, de même que la maladie à Virus Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 et en République Démocratique du Congo de 2018 à 2021. Ces crises sanitaires aux conséquences socioéconomiques importantes, soulèvent l’énormité des problèmes liés aux infections émergentes et soulignent plus que par le passé la nécessité de mener des actions coordonnées, multisectorielles et transdisciplinaires afin d’assurer la sécurité sanitaire. Aussi, face à la diversité des menaces zoonotiques et des facteurs environnementaux qui influencent leur nature, et pour faire face aux graves enjeux liés à la vulnérabilité mondiale actuelle, il est vital d’adopter une approche de sécurité sanitaire efficace. L’approche “Une Seule Santé”. L’approche “Une Seule Santé” reconnaît que la santé humaine, animale et environnementale est interdépendante. En adoptant cette perspective holistique, les pays peuvent mieux prévenir et répondre aux menaces sanitaires émergentes. Au cœur de cette approche se trouve la communauté, qui joue un rôle essentiel dans la prévention, la détection et la réponse aux crises sanitaires.
Le Cameroun, à travers le Programme National de Prévention et de Lutte contre les Zoonoses Emergentes et Ré-émergentes (PNPLZER), plateforme nationale “Une Seule Santé”, s’est positionné comme un leader dans la mise en œuvre de cette approche en Afrique centrale. En organisant cette table ronde, le pays a démontré sa volonté de renforcer la collaboration entre les différents secteurs (santé, agriculture, environnement) et d’impliquer les communautés dans la prise de décision. « Nous avons choisi cette approche novatrice pour renforcer la résilience de nos communautés face aux menaces zoonotiques, telles que la COVID-19 ou Ebola », a déclaré Elisabeth Dibongué, secrétaire permanente adjointe de la plateforme One Health du Cameroun. « Nous reconnaissons que la santé humaine, animale et environnementale sont étroitement liées, et que la seule façon de prévenir et de répondre aux menaces sanitaires émergentes est de prendre en compte ces trois aspects de manière holistique. »
L’approche “Une Seule Santé” reconnaît que les maladies zoonotiques, transmises de l’animal à l’homme, représentent une part croissante des maladies infectieuses. « Il est essentiel de décloisonner les méthodes de gestion des questions sanitaires à l’interface Homme Animal-Environnement », a souligné Elisabeth Dibongué. « Nous devons travailler ensemble pour prévenir et répondre aux menaces sanitaires émergentes, et cela nécessite une approche intégrée qui prend en compte la santé humaine, animale et environnementale ».
La table ronde a également mis en avant l’importance de l’engagement communautaire dans la prévention et la gestion des crises sanitaires. « Les communautés sont au cœur de la santé publique », a déclaré Elisabeth Dibongué. « Il est essentiel de les impliquer dans la prise de décision et de leur fournir les ressources nécessaires pour les aider à prévenir et à répondre aux menaces sanitaires émergentes. » Le Cameroun a mis en place des initiatives pour renforcer la résilience de ses communautés face aux menaces zoonotiques. « Nous avons créé une plateforme nationale ‘Une Seule Santé’ qui rassemble les experts, les décideurs et les acteurs de la société civile pour discuter des moyens de mettre en œuvre cette approche novatrice au niveau local », a expliqué Elisabeth Dibongué.
La table ronde a également lancé un appel à l’action pour renforcer la résilience des communautés face aux menaces zoonotiques. « Nous devons travailler ensemble pour prévenir et répondre aux menaces sanitaires émergentes », a déclaré Elisabeth Dibongué. « Nous devons prendre en compte la santé humaine, animale et environnementale, et nous devons impliquer les communautés dans la prise de décision et la prévention des crises sanitaires ». La Journée mondiale “Une Seule Santé” a été une occasion pour le Cameroun de renforcer la résilience de ses communautés face aux menaces zoonotiques. « Nous sommes convaincus que cette approche novatrice peut aider à prévenir et à répondre aux menaces sanitaires émergentes », a déclaré Elisabeth Dibongué. « Nous sommes prêts à travailler ensemble pour renforcer la résilience de nos communautés et assurer la santé de tous ».
Les participants à la table ronde ont souligné l’importance de placer les communautés au cœur des actions de santé publique. En effet, les communautés sont les premières à ressentir les impacts des maladies émergentes et elles sont les mieux placées pour identifier les risques et mettre en œuvre des actions de prévention.
Les étudiants des universités de Buea, de Ngaoundéré et de Yaoundé ont également été mis à l’honneur lors de cette journée. Ils ont présenté leurs projets visant à sensibiliser les communautés et à promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé. Ces initiatives témoignent de l’engagement de la jeunesse camerounaise en faveur d’un avenir plus sain.
Un prix pour récompenser l’engagement des jeunes
À l’issue de la table ronde, un prix a été décerné au “champion One Health”. Ce prix récompense un projet étudiant qui a particulièrement contribué à promouvoir l’approche “Une Seule Santé” au sein de sa communauté. Cette initiative vise à encourager les jeunes à s’impliquer dans la lutte contre les maladies émergentes. En organisant cette table ronde, le Cameroun a envoyé un message fort : la santé est une affaire qui concerne tout le monde et nous devons agir ensemble pour protéger notre avenir.
Elvis Serge NSAA
C‘est une journée qui nous permet de remobiliser les acteurs des différents secteurs, les différents acteurs de la société civile autour des questions de santé, de gestion intégrée des problèmes de santé. Nous avons également commencé les activités de célébration avec l’investissement des étudiants des universités de Buea, de Ngaoundéré et Université de Montagne dans des activités communautaires. C’est le lieu de rappeler que le thème de cette journée, c’est renforcer la résilience des communautés à travers l’approche d’une seule santé. Cette table ronde ainsi que la compétition qui va suivre, c’est vraiment pour vulgariser l’approche d’une seule santé et réfléchir sur comment les communautés peuvent mieux s’impliquer afin de préserver la santé, et pas seulement des actions communautaires. Le prix qui sera décerné au champion One Health tout à l’heure, c’est un prix pour encourager les initiatives des étudiants en faveur de la mobilisation de la communauté. Je ne peux pas vous dire exactement de quoi est constitué le prix, mais nous aurons au-delà de l’issue de la délibération du jury, un champion One Health et évidemment un deuxième et un troisième que nous allons primer, de sorte qu’ils sachent qu’il est important de mener des activités communautaires. Il faut dire que tout à l’heure, ils vont nous présenter tout ce qu’ils ont pu amener comme activités de mobilisation communautaire au sein de leurs différentes universités et des communautés environnantes à leurs universités. Et le jury va décider sur la base des critères qui ont été définis, qui est le champion, c’est-à-dire qui aura le mieux représenté ce que nous voulons de l’approche One Health au sein de leurs différentes communautés.
Propos recueillis par Elvis Serge NSAA
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