Vaccin antipaludique : A peine 50% de la cible atteinte dans les 4 districts concernés de l’Adamaoua.

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Le Programme Elargi de Vaccination (Pev)  a introduit le 22 janvier dernier, le vaccin contre le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans. 6 mois après, les districts peinent à atteindre la cible.

Dans l’Adamaoua, 4 districts de santé sur 11 ont été choisis pour l’introduction de la vaccination contre le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, principales victimes de cette maladie. Au lancement de l’introduction de la vaccination au programme de routine, le choix porté sur ces districts (Djohong, Meiganga, Ngaoundal et Tibati) avait été justifié par la coordination régionale du Pev, par le fort taux d’incidence.

 Selon les chiffres, ces districts présentent des indicateurs les plus élevés dans la région. A Djohong par exemple, le taux de mortalité lié au paludisme est de 203 enfants pour 100.000 naissances. L’incidence quant à lui, s’établit à 529 pour 1000 habitants. A Meiganga, le taux de mortalité est de 115 pour 100.000 naissances tandis que l’incidence est de 317 pour 1000 habitants. Ngaoundal affiche un taux de 472 pour 375 pour 1000 habitants. La situation est similaire dans le district de Tibati. Dans ce district, le taux est de 368 pour 100.000 naissances tandis que l’incidence atteint 561 pour 1000 habitants.

C’est donc, selon le responsable régional du Pev pour réduire la mortalité liée au paludisme que le vaccin a été introduit. Il sera administré aux enfants à 6, 7 et 9 mois pour les 3 premières doses et à 24 mois pour la 4ème dose considérée boostée.

Au mois de juillet 2024, les chiffres du GTR Pev montrent une adhésion timide de la population. Pour la première dose, le taux global est de 53,52%. Le district de santé de Meiganga vient en tête avec 54,95% suivi du district de Ngaoundal avec 54,70%. Djohong et Tibati ferment le tableau avec respectivement 52,83% et 50,96%. Après les 53,52% enregistrés pour la première dose, la situation s’est détériorée pour la deuxième dose pour s’établir à un taux général de 34,35% avec Ngaoundal qui occupe le haut du tableau avec 37,41%. Pour la 3ème dose, le pourcentage général retombe à 22,37% avec le district de Ngaoundal qui trône toujours à la tête.

Contactés via messagerie WhatsApp pour comprendre cette faible performance, les chefs de districts de Djohong et Meiganga n’ont pas pu répondre à nos sollicitations. Dans les chaumières, tout le monde s’accorde sur le bienfait de la vaccination en général et celle du paludisme en particulier. Selon eux, au-delà de la vaccination, la sensibilisation sur l’hygiène environnementale et l’utilisation optimale de la Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d’Action (MILDA) doit reprendre. « Les pouvoirs publics à travers le ministère de la santé publique font beaucoup d’efforts dans l’amélioration du bien-être des populations. Il faudrait que celles-ci s’approprient davantage les autres mesures de prévention comme  l’assainissement de l’environnement, l’utilisation de la moustiquaire » déclare Alain, habitant de Ngaoundéré. Son avis est partagé par Oumarou Moussa, habitant de Ngaoundal qui trouve qu’il faut « que les gens comprennent, le paludisme provient de l’anophèle femelle et ce sont des moustiques qui se développent dans les flaques d’eau et autres immondices souvent laissés tout autour des maisons ».

En rappel, le vaccin RTS,S est administré aux enfant de moins de 5 ans,  à 6, 7 et 9 mois pour les 3 premières doses et à 24 mois pour la 4ème dose considérée booster.

Par Jean Besane Mangam

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