Le président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) Abraham Kome dit n’être pas certain de la fiabilité du vaccin imposé aux jeunes filles.
« Nous avons des doutes. Et nous partons d’un principe logique qu’en cas de doute, il faut s’abstenir. Nous ne pouvons pas en dire plus, mais nous pensons que des études doivent être plus approfondies. Le comité d’éthique doit se prononcer, pour rassurer les populations qui se référent à nous. Nous ne sommes pas contre la vaccination, qui est une bonne chose par ailleurs. Mais, pour ce vaccin là, nous avons accueillis venant de la base et de façon très récurrentes des engouasses, des crispations, des récriminations de nos populations et je pense que nous sommes tout à fait dans notre rôle de dire qu’il y a des doutes qui méritent d’être dissipés avant de vaccinés les enfants » à déclaré Abraham Kome face à la presse le vendredi 6 novembre 2020 lors de la clôture de la 45e assemblée plénière des évêques du Cameroun.
Alors que les avis allaient dans tout les sens, au sein de l’église catholique concernant le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, le président de la conférence épiscope nationale a donné l’avis qui tient pour ce qui est de l’église catholique. Alors que certains évêques avaient déjà fait des sorties par des communiqués interdisant ledit vaccin dans leurs diocèses, le président de la CENC par ailleurs évêque de Bafang dit n’être pas certain de la fiabilité du vaccin. Il souhaite qu’une étude approfondie soit fait afin de rassurer les populations. Bien que le ministre de la santé publique a dans un communiqué rendu public il y a des semaines déjà, démontrer les biens faits dudit vaccin où il indique que le vaccin est efficace contre les lésions pré-cancérigènes de type 16 et 18 uniquement. D’après ce communiqué radio-presse, le vaccin introduit cible les types oncogènes 16 et 18, ainsi que les types 6 et 11. Aussi, il aurait été démontré qu’une protection croisée contre les types 31, 33 et 45 qui représentent 13% des cas de cancer de col de l’utérus ; poussant ainsi la protection à 83% pratiquement, l’église catholique reste toujours dans le doute.
Pour rappel, le cancerdu col de l’utérus est une tumeur localisée au niveau de la muqueuse utérine. Cette pathologie survient après une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV). Le cancer du col de l’utérus compte parmi les cancers les plus fréquents. On dépiste chaque année près de 500 000 nouveaux cas, et 250 000 décès en lien avec cette maladie. Pourtant, un vaccin existe et permet de prévenir les deux tiers des cancers du col de l’utérus.
Jean-Claude KENDEG