Vie de Veuves – Le Minproff promet un accompagnement Psychosocial

C’était au cours d’une conférence de presse présidée par la madame le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille(Minproff), à l’occasion de la 11^e édition de la journée internationale des veuves.

« Au Cameroun, la situation des veuves n’estguère reluisante », c’est du moins ce qui aura marqué l’attention aux termes de la conférence de presse offerte hier, vendredi 23 juin au ministère de la Promotion de la femme et de la Famille. Il a suffi d’une heure de temps à madame le ministreAbena Ondoanée Obama Marie-Thérèse pour attirer l’attention des media et invités conviés,sur la condition critique de vie des veuves dont elle prévoit un dispositif de lutte à l’égard. « Leministère de la Promotion de la Femme et de la Famille en ce qui le concerne, va poursuivre ses actions en faveur de la veuve », prometMarie-Thérèse Abena. « Celles-ci peuvent être entre autres, la sensibilisation des veuves sur leurs droits, le renforcement des capacités des veuves en vue du montage d’activités génératrices de revenus, de la créationd’associations et de réseauxd’associations, la remise d’appuisfinanciers ou matériels aux veuves et aux orphelins, la prise en charge psychologique », ajoute-t-elle.

La déclaration du Minproff a suscité de nombreuses attentes. « Nous pensons qu’avec la collaboration du Minproff, tout est en train d’être balisé. Il faudra tout simplement accélérer le processus de sensibilisation qui pour moi, est encore lent », observe le secrétaire général du Feravocam,NangaAyiboto Edgard. « La veuve a besoin d’être resocialisée parce que quand la femme perd son conjoint, elle devient une personne a part. Voilà pourquoi, il faut remonter son moral et l’encadrer. Nous remercions le ministère des Affaires Sociales (Minas) et le Minproff pour les différentes actions menées jusqu’ici », clame madame Ndiee, présidente de laFédération des Réseaux et Associations de veuves, veufs et orphelins du Cameroun (Feravocam).

Ce point de presse a permis de remettre sur la table un tissu de problèmes que rencontrent les veuves et veufs sur le plan physique, moral et psychologique au Cameroun. On aura retenu par exemple, l’expulsion des veuves du domicile conjugal, le refus de la belle famille de délivrer à la veuve le procès verbal du conseil de la famille, la stigmatisation des veuves souvent accusées d’avoir tué leurs maris, les rites de veuvages cruels, inhumains ou dégradants la vente ou rétention des biens et immeubles acquis par le couple entre autres. Des violences et abus en répétition à l’égard de la veuve. Pourtant des textes et des conventions ratifiés par le Cameroun protègent ces femmes.

Rebara HABRA