Dans un communiqué de presse, le Président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc), le Dr. Guy Sandjon, condamne avec la dernière énergie deux cas de violences physique sur des médecins dans l’exercice de leur profession, surtout en cette période délicate liée à la Covid-19, qui voit les médecins au premier front et parfois au péril de leur vie travaillant dans les conditions difficiles. Le premier cas s’est produit le mardi 21 septembre 2021 au centre de prélèvement du Covid-19 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé sur la personne du Dr. Towa et le second le vendredi 24 septembre 2021 à l’Hôpital central de Yaoundé et sur la personne même de son Directeur, le Pr. Pierre Joseph Fouda.
Dans une vidéo en circulation sur la toile, deux cas de violences physique sur des médecins dans l’exercice de leur profession écœurent le Président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc), le Dr. Guy Sandjon. D’après lui, le premier cas s’est produit le mardi 21 septembre 2021 au centre de prélèvement du Covid-19 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé sur la personne du Dr. Towa et le second le vendredi 24 septembre 2021 (intervalle de deux jours) à l’Hôpital central de Yaoundé et sur la personne même de son Directeur, le Pr. Pierre Joseph Fouda. Dans un communiqué rendu public, le Conseil de l’Ordre marque son indignation. « Le Conseil de l’Ordre condamne avec la dernière énergie ces autres cas de violences, surtout en cette période délicate liée à la Covid-19, qui voit les médecins au premier front et parfois au péril de leur vie, travaillant dans les conditions difficiles », s’offusque la Vice-Présidente de l’Ordre national des médecins du Cameroun, la Pr. Gloria, Ashuntantang. D’après elle, l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc), paie un énorme tribut depuis la survenue de la Covid-19 au Cameroun. Dans la même veine, un groupe d’intérêt, dont font partie des personnalités de plus de 120 pays, dans le monde, déclare que : c’est plus de 200 incidents déjà signalés dans le monde depuis la survenue de la Covid-19. Le Conseil national des médecins du Cameroun (Cnmc), s’alarme de l’ampleur que prend ce phénomène qui met en péril tant les soignants, acteurs essentiels de la riposte à la pandémie, que les communautés qu’ils servent. En effet, dans la soirée du dimanche 3 novembre 2019, le Dr Cécile Koumou, médecin en service à l’Hôpital de district d’Efoulan, a été molestée par des proches d’un malade, alors qu’elle était d’astreinte (garde). L’année dernière un cas similaire a été enregistré à l’Hôpital de district de Biyem-Assi.
Le fait de veiller à ce que les soignants soient en sécurité et en capacité d’assumer leurs tâches contribue de manière cruciale non seulement à assurer leur protection, mais aussi à garantir la continuité des soins et à sauver la vie des patients touchés par l’infection.
Cadre légal où des revendications
Pour mettre fin à cette spirale de violence sur le personnel de santé, l’Onmc suggère au ministre de la Santé publique d’assister le personnel de santé dans sa mission de service public. Pour ces deux cas de violences, l’Onmc en appelle donc au gouvernement pour que les mesures appropriées soient prises afin que les auteurs des tels actes répondent devant la loi. Quiconque commet des violences sur un personnel de l’hôpital Central de Yaoundé dans l’exercice de ses fonctions est puni, selon la loi n° 67/LF-1 du 12 Juin 1967 portant code pénal dans son article 156, d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de 5000 à 100 000 Fcfa… La peine est un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 20 000 à 500 000 Fcfa si les violences et voies de fait sont préméditées ou si elles entraînent, même non intentionnellement des blessures telles que prévues aux articles 277 et 280 de la loi sus citée. Et que les médecins puissent travailler en toute sérénité où qu’ils se trouvent sur toute l’étendue du territoire national. Le président réaffirme tout son soutien aux confrères concernés et rassure tous les médecins que l’Ordre ne baissera pas la vigilance et que ces actes ne seront pas impunis. Le Président de l’ordre rappelle à la population l’existence d’un cadre légal où des revendications contre les médecins peuvent être portées à l’intérieur de la corporation, dans le strict respect de leurs droits. Enfin, le Président invite les confrères à l’apaisement et à la poursuite de leur activité.
Elvis Serge NSAA