Le 08 mars 2022, dans un bar dancing au Cameroun, des images choquantes montrant des scènes pornographiques d’une femme aux couleurs du pagne du 08 mars choquent les internautes.
Ces actes, qui ôtent la dignité aux femmes, sont de plus en plus fréquents, et font l’objet de commentaires d’une violence inqualifiable, livrant les victimes à une sorte de vindicte populaire. Ils sont commis au sein des familles, des établissements scolaires, des domiciles privés, des lieux d’hébergement, des milieux professionnels, des bars dancings et cabarets, et autres lieux ouverts. Si pendant le défilé les femmes affichent un air sérieux, les masques tombent dans la nuit. « Dj envoie-nous la chanson. « On ne met pas le cœur. On ne pas le cœur là où les mettent le…On ne met pas le cœur ». C’est la journée de la femme, on veut mettre les organes dehors. On veut s’éclater, on veut surlever les hommes jusqu’au ciel», crient elles à tue-tête. Le DJ ne va pas se faire prier. «On ne met pas le cœur ooooo », chante l’artiste. Et bonjour le rituel cinéma de chaque année. Les femmes se font tripoter par les hommes qui ont attaché la serviette au tour des reins. Certaines se laissent téter le sein sans gène aucune. Une scène applaudie. «Tu savais danser ainsi ? C’est bien ça ma sœur. Soulève-moi le Kaba là. Aucun homme n’a droit à la parole sur nous aujourd’hui. C’est notre journée. Nous avons toute la nuit devant nous.» Il y a pourtant des âmes sensibles qui jugent ces comportements obscènes. Le spectacle n’est pas nouveau.
Et les habitués du lieu s’en donnent à cœur joie. « L’exploitation sexuelle des femmes, ainsi que tous les cas d’abus et violences faits à leur encontre, constituent des atteintes graves à leurs droits fondamentaux, proclamés par le Préambule de notre Loi fondamentale et contenus dans les instruments juridiques de protection des droits de l’enfant ratifiés par notre pays », déclare un juriste. En plus, l’acte en lui-même est déjà ignoble. Le publier l’est encore plus. Il s’agit là des faits réprimés par notre Code Pénal. « Je saisis cette occasion pour dénoncer avec la dernière énergie de tels actes odieux et malsains qui chosifient la jeune femme, en font un objet sexuel, dénué de toute valeur », confie un responsable du ministère de la Promotion de la femme de la famille. L’exploitation sexuelle des jeunes et des enfants, ainsi que tous les cas d’abus et violences faits à leur encontre, constituent des atteintes graves à leurs droits fondamentaux, proclamés par le Préambule de notre Loi fondamentale et contenus dans les instruments juridiques de protection des droits de l’enfant ratifiés par notre pays. L’acte en lui-même est déjà ignoble. Le publier l’est encore plus. Il s’agit là des faits réprimés par notre Code pénal. L’article 76 de la loi du 12 décembre 2010 prévoit des Le 08 mars 2022, dans un bar dancing au Cameroun, des images choquantes montrant des scènes pornographiques d’une femme aux couleurs du pagne du 08 mars choquent les internautes. 08 mars 2022 peines d’emprisonnement entre 5 et 10 ans et une amende entre 5 et 10 millions de francs CFA ou de l’une de ces deux peines, tout individu qui « confectionne, transporte, diffuse par voie de communication électronique ou système d’information, un message à caractère pornographique enfantine ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité d’un enfant ». L’article 81 de ladite loi réprime les propositions sexuelles émises par des personnes majeures à des personnes mineures de moins de 15 ans ou d’une personne se présentant comme telle, via un réseau de communication électronique ou un système d’information. Dans une correspondance adressée au Minat, avec pour objet, « dénonciation et alerte sur l’organisation des scènes pornographiques dans les bars », en date du 15 novembre 2021, le président national du Syndicat national des débits de boissons et bars du Cameroun (Syndebarcam) dénonçait déjà ces dérives. Face à ces images choquantes montrant des scènes pornographiques dans un snack bars dans la ville de Douala, depuis le week-end du 14 novembre 2021, Hervé Nana sollicitait déjà que « des sanctions appropriées et fermes soient prises à l’endroit de tous ceux qui se livrent à ces pratiques qui ternissent l’image de ce secteur d’activité». Pour y mettre définitivement un terme, le Syndebarcam propose « qu’il soit créé dans chaque région, un comité de lutte contre les mauvaises pratiques (striptease, vente et consommation ouverte de stupéfiants dans les débits de boissons). Ledit comité, pour être efficace, devra comporter les responsables locaux des débits de boissons, et des Fmo, sous l’encadrement de vos services déconcentrés », écrit-il. Une action qui n’empêche pas que la loi soit appliquée. Selon les articles 294 et 343 du code pénal, ces derniers en courent une peine d’emprisonnement allant de 6 mois à 5 ans et une amande allant de 20 000Fcfa à 500 000Fcfa pour des pratiques de prostitution.
Elvis Serge NSAA