Eau du : les camerounais se plaignent des maladies

Suite à un sondage effectué dans la ville de Yaoundé, 10 jeunes sur 10 disent ne plus consommer le liquide distribué par la Cameroun Water Utilities corporation après avoir été malades lors de leur dernière expérience.

L es douleurs au ventre et la typhoïde sont les maladies les plus évoquées par les populations de la ville, pour justifier la non consommation de l’eau du robinet. Au quartier Biyem-Assi dans l’arrondissement de Yaoundé VI, l’eau qui coule des robinets a une couleur jaunâtre. Dans ce même quartier, comme dans la plupart à Yaoundé, les ménages disposent d’un filtre à eau pour potabiliser de l’eau. Pour certains, cette eau est juste utilisée pour les travaux ménagers et pour la cuisine. « J’ai beaucoup d’antécédents avec cette eau et chaque fois que j’en consomme j’ai des douleurs intestinales. Et donc cette eau me rend malade », affirme un riverain du quartier Biyem-Assi lycée.

Un autre jeune rencontré dit consommer de l’eau minérale pour éviter d’être malade. « Non non ça me fait mal au ventre et vue que j’ai constamment la typhoïde c’est déconseillé pour moi donc je ne bois pas de l’eau du robinet mais l’eau minéral ». « Je ne bois jamais cette eau parce que la dernière fois, j’ai eu la typhoïde. J’ai failli y laisser ma vie ». Ces témoignages liés aux risques de maladie hydrique viennent s’ajouter aux autres où les maux de ventre sont plus évoqués. Qu’est-ce qui peut être à l’origine de cette situation ? « L’eau potable », distribuée aux camerounais est-elle infectée ?

Rendue à la Délégation Régionale Camwater au quartier Elig Effa pour avoir les explications des techniciens, notre équipe n’en est pas sortie satisfaite. « Vous devez rédiger une demande adressée au Directeur Régional pour demander ce que vous voulez en précisant qui vous êtes. C’est quand même un service public, il y a des informations essentielles qu’on ne peut pas donner comme ça>> renseigne un cadre à la délégation. En dehors de la couleur et la qualité de l’eau du robinet à Yaoundé, certains habitants doivent faire face à son odeur au quotidien.

Kévine NGOMWO (Stg)