12ème conférence francophone: L’Onusida accompagne les efforts et actions de AFRAVIH 2024

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La cérémonie d’ouverture de la 12ème Conférence francophone de AFRAVIH 2024 a eu lieu le 16 avril 2024 à Yaoundé avec la présence remarquable Dr Fodé Simaga, Directeur, Département Systèmes et services, UNAIDS-Genève.

« En finir avec la VIH reste une URGENCE et notre lutte continue », tel est le plaidoyer porté par Dr Fodé Simaga, Directeur, Département Systèmes et services, UNAIDS-Genève, au cours de la cérémonie de la 12ème Conférence francophone de « AFRAVIH » 2024 à Yaoundé. Une occasion qui a été donnée de transmettre les félicitations de la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima pour le succès de cette conférence. Un honneur de cette organisation d’accompagner les efforts et actions de « AFRAVIH » depuis plus de 20 ans. Au cours de son allocution le Dr Fodé Simaga, a annoncé une bonne nouvelle. La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre a rattrapé son retard. « En effet, de 2010 à fin 2022, nous avons enregistré une diminution des nouvelles infections VIH de 49% (160k) dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre alors qu’elle n’est que de 38% au niveau global. le nombre de PVVIH adulte sous traitement a plus que doublé depuis 2015 (36% à 82% en AOC) et nous pouvons nous réjouir de voir que la cascade montre que 82% des PVVIH connaissaient leur statut, 78 % avaient accès aux ARV et 71% avaient une charge virale indétectable en fin2022, Tout à fait comparable aux données globales. C’est un formidable résultat, d’autant plus dans le contexte sécuritaire et humanitaire et de crise de gouvernance que connait la région. Ici, au Cameroun…On estime que les nouvelles infections ont baissé de 44% entre 2018 et 2022 (près de 10K). La cascade était de 96-93-89 », a-t-il annoncé. Une occasion de féliciter le Ministre de la santé publique du Cameroun, son Gouvernement et tous les acteurs nationaux y compris les Oscs.

Cependant, de nombreuses disparités et inégalités ont été relevées. « La plus grande des injustices, la plus inacceptable est sans doute la situation du traitement des enfants et des adolescents, au niveau global et encore plus dans nos pays d’Afrique francophone. 37% des enfants vivant avec le VIH sont sous traitement ARV en AOC (contre 57% au niveau global). La couverture de traitement n’est que de 25% pour les enfants entre 0 et 4 ans. Ceci est la conséquence, entre autres, de l’insuffisance en matière de prévention de la transmission de la mère à l’enfant et du dépistage précoce des enfants. Notons que, dans le monde, la moitié des femmes enceintes et allaitantes qui ne sont pas sous traitement se trouve en AOC », a-t-il déploré. Avant de poursuivre : « Comme dans le reste de l’Afrique, les adolescentes, les filles et les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont disproportionnellement touchées par le VIH. Ex : 80% des nouvelles infections dans cette tranche d’âge au Congo (73% au Bénin, 71% en RDC, etc.).Ces disproportions touchent aussi les populations clés qui sont plus susceptibles de contracter le VIH que les adultes (15-49 ans) de la population générale. En AOC c’est 14 fois plus pour les professionnel(le)s du sexe, 5 fois pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les femmes transgenres, 9 fois pour les personnes qui s’injectent des drogues ».

La question des ressources financières est aussi une préoccupation

Il a été révélé que les besoins annuels estimés pour la région sont de2, 670 milliards USD en 2025. Les ressources effectivement disponibles en 2022 sont de2 milliards, soit un déficit de 24 %. De plus, deux tiers des pays de la région dépendent du financement international pour plus de 50% de leur réponse. A cet effet, pour adresser ces insuffisances, il est crucial de stopper l’inégalité inacceptable dans l’accès aux services des enfants. « Pour cela, avec l’OMS, l’UNICEF, les OSC et d’autres partenaires (FM, PEPFAR,..) nous avons mis en place l’Alliance Globale pour mettre fin au sida chez les enfants pour appuyer les pays dans leurs efforts. Trois pays francophones font partie de l’Alliance à ce jour, le Cameroun, la Cote d’Ivoire et la RDC. Et cela servira de locomotive pour toute la région. Il faut investir stratégiquement dans la prévention combinée. Si les approches biomédicales sont indispensables (revitalisation des programmes de préservatifs, accélération de l’accès à la PrEP, diffusion des innovations,). Il est tout aussi important de travailler à la mise en place d’un environnement favorable à la prévention comme les programmes de droit à la santé sexuelle et reproductive ou encore un accès universel des adolescentes et des filles à l’éducation secondaire, (Education Plus). Il faut garantir le droit pour tous à la santé, promouvoir l’égalité des sexes, Une approche fondée sur les droits est essentielle pour en finir avec le sida comme menace de santé publique

 

Catherine Aimée Biloa

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