D’après le Directeur de la Santé familiale, Pr Robinson Mbu, le pays vient de réduire le coût des contraceptifs dans le pays. Grace à un ensemble de mesure, la prévalence contraceptive est estimée à 28%.
En vue d’accroître la prévalence contraceptive au Cameroun, le gouvernement s’est engagé entre autres à réduire le coût des implants et à augmenter leur disponibilité. « Les prix sont harmonisés. Nous prenons par exemple les implants, pour les utilisateurs, ils coûtent 2000 FCFA. Il est probable qu’il peut y avoir des influences parce que vous pouvez arriver dans une formation sanitaire et trouver que ce prix n’est pas le même. Mais, nous essayons de voir avec le ministère de la Santé publique pour que ces prix soient respectés. Car, c’est l’ordre hiérarchique qui fait qu’on paye 2000 FCFA pour avoir un implant dans notre pays », souligne le Pr Robinson Mbu. « Il y a par exemple les condoms à moindre coût (3 à 10 FCFA). Nous avons « Prudence », fabriqué au Cameroun. Vous n’avez pas besoin de chercher les « Kiss ou Alex » qui sont des condoms importés coutant chers (3 à 100 FCFA). Notre « Prudence » a la même efficacité que les autres préservatifs dits de luxe. Il n’y a aucune étude qui prouve que la marque « Alex » est plus performante que « Prudence », les deux jouent le même rôle. Le but pour nous, c’est l’efficacité pour mesurer l’importance des produits pharmaceutiques. Si vous voulez être économique dans la manière de faire, vous trouvez qu’avec 100 FCFA, vous aurez un lot de condoms », précise t-il.
Chronologiquement, de la prévalence contraceptive, « en 2004, était à 5,8%. Le pays est monté à 14% en 2011. Aujourd’hui, nous sommes à 21,4% depuis 2014. Cela veut dire 24,4% des femmes camerounaises à l’âge de procréer sont sous les méthodes contraceptives modernes. Mais si nous ajoutons des méthodes dites traditionnelles, on est à 33,4%. Les méthodes modernes sont à 21,4%. On est en croissance. On avait signé un engagement avec Planning familly 2020 », révèle le Pr Mbu.
Face à l’amélioration enregistrée dans l’ensemble du territoire, l’avenir semble promoteur. « Je
pense que nous pouvons être à 28% aujourd’hui. Mais je ne peux pas me prononcer jusqu’à à ce que l’année prochaine, les résultats de l’enquête en cours soient proclamés. Ce qui est sûr, ils vont nous situer sur le taux de prévalence des méthodes de contraception moderne », conclut le patron de la Santé familiale au Cameroun.
Joseph Mbeng Boum