4 octobre: Journée nationale des aveugles et malvoyants

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Le 4 octobre est dédié à la célébration de la journée nationale des aveugles et des malvoyants, qui sont plus de 253 millions de personnes dans le monde, dont 36 millions d’aveugles et 217 millions présentant une déficience visuelle.

Une personne est considérée comme étant malvoyante si son acuité visuelle est comprise entre 4/10 et 1/20 après correction ou si son champ visuel est compris entre 10 et 20 degrés. On considère qu’une personne est aveugle lorsque l’acuité visuelle de son meilleur œil est inférieure à 1/20 de la normale après correction ou si le champ visuel est réduit à 10° pour chaque œil. Une personne est considérée comme étant malvoyante si son acuité visuelle est comprise entre 4/10 et 1/20 après correction ou si son champ visuel est compris entre 10 et 20 degrés. A l’occasion de la Journée Nationale des Aveugles et des Malvoyants du 4 octobre, découvrez les différents parcours de vie de Lucette, Frédéric, Landry, Elise et Manuela.  Lors de la Journée Nationale des Aveugles et des Malvoyants, les associations de défense des droits des aveugles et malvoyants se rassemblent dans le but d’informer et de sensibiliser le grand public, les leaders d’opinion et les pouvoirs publics sur la condition actuelle des déficients visuels. Redéfinir sa vie pour mieux se réaliser, telle est la trajectoire de Lucette, non voyante complète à la suite d’une naissance prématurée. En dépit des difficultés, Lucette réussit à obtenir son certificat d’études avant de travailler bénévolement dans un atelier de reliure des années durant.

La cécité en quelques chiffres

1,7 million : c’est le nombre de personnes atteintes d’un trouble de la vision en France. 253 millions : c’est le nombre de personnes présentant une déficience visuelle dans le monde, dont 36 millions d’aveugles et 217 millions présentant une déficience visuelle. L’OMS prévoit un doublement du nombre d’aveugles et de malvoyants dans le monde d’ici 2050. 1 aveugle naît toutes les 15 heures en France. 81% des aveugles et des malvoyants à travers le monde sont âgés de 50 ans et plus. Plus de 80% de l’ensemble des déficiences visuelles sont évitables ou curables. 81% des personnes présentant des problèmes de vue à travers le monde sont âgés de 50 ans et plus. « Ma vie a véritablement commencé en 2018 à l’âge de 25 ans, lorsque je suis arrivée à Yaoundé. Aujourd’hui, grâce à Virginie, l’experte en informatique de la résidence qui m’a appris à me servir d’un ordinateur adapté, j’utilise Internet couramment ». Participant à l’atelier d’écriture organisé sur place, elle s’est lancée dans la rédaction de ses mémoires. Grâce à Corinne, l’ergothérapeute de l’équipe, Lucette a aussi découvert le plaisir de préparer seule des bons petits plats qu’elle peut ensuite partager avec ses ami(e)s. « Dire qu’il y a onze ans, je ne savais même pas éplucher une pomme de terre, ni casser correctement un œuf… ». Frédéric : « J’étais entré ici pour finir ma vie et c’est là qu’elle a véritablement commencé ! ».

Témoignages

La maison des aveugles de Nlongkak est aussi un lieu qui permet de rompre l’isolement lorsqu’on devient déficient visuel.  Frédéric s’est marié et coule des jours heureux dans son appartement avec son épouse. Landry : « Le Foyer de l’association m’offre un tremplin vers la vie active ». Landry a subi une opération à 13 mois, pour corriger une cataracte congénitale. « J’ai grandi avec 1/10e d’acuité visuelle. Inscrit en sociologie à l’université de Yaoundé 1, je maîtrisais déjà le braille et disposais d’un ordinateur équipé d’un Zoom Text », explique-t-il. Elise: « On peut réussir malgré son handicap ». Elise est une jeune femme pétillante et pleine de projets. Je suis venue ici dès que mon handicap s’est développé. «  Dès qu’on arrive ici, on se sent immédiatement dans son élément ».  Manuela: « La malvoyance est un concept difficile à comprendre pour les voyants ». Pour Manuela, le poste de praticien bien-être est une reconversion. A la base comptable, elle est obligé d’arrêter son métier lorsque sa vue se détériore.  « Aujourd’hui j’ai 50 ans, je suis super heureuse et je m’épanouie complètement dans ce domaine ». Elle pratique également la sensibilisation en entreprise pour faire changer le regard sur les personnes déficientes visuelles. « Pour beaucoup de personnes la malvoyance est difficile à comprendre, d’autant plus que je n’ai ni canne ni chien donc pas de signe extérieur de mon handicap. Ils me voient me promener dans les couloirs de façon autonome donc ils s’étonnent. J’essaie de leur montrer que nous avons chacun une façon unique de voir et de percevoir les choses ».

Elvis Serge NSAA

 

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