Le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et le Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP-Santé), revendiquent la régularisation de la situation professionnelle de 22 000 temporaires qui travaillent sans salaire depuis 10 ans.
« Trop c’est trop, le gouvernement nous a endormis avec le dilatoire habituel et ses engagements non tenus. Nous attendons des réponses pertinentes et palpables », déclare le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et le Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP-Santé). A l’origine de cette grève annoncée, la non-application des mesures prises par le gouvernement pour apporter une solution aux problèmes posés par cette catégorie de travailleurs.
En plus de ces conditions de travail, les syndicats du secteur de la santé sont très inquiets du silence des autorités publiques face à l’exploitation à ciel ouvert des personnels précaires dans les hôpitaux publics et autres organisations de santé. Réunis en Assemblée générale extraordinaire, le samedi 26 mars 2022, à Yaoundé, les Syndicats CAP/SANTE et Synpems et leurs bases respectives ont convenu de la contractualisation ou la répudiation de tous les temporaires des formations sanitaires publique (22 000 temporaires, 60% des effectifs), l’immatriculation de tous les accompagnateurs psycho-sociaux des formations sanitaires publiques à la CNPS (CDC, PEPFARE, GEORGES TOWN, CNLS), la reconstituer les carrières des Ex temporaires des Hôpitaux publics, l’attribution des primes de santé aux catégories 1 à 6,
Attribuer l’indemnité de non logement aux personnels de santé de la 1er à la 6ème catégorie, la révision du décret 80 sur les écoles de formations, révision du statut particulier 2001 des corps des fonctionnaires de la santé publique, l’harmonisation du salaire indiciaire et catégoriel, la classification des professionnels de santé avec Bac+3 en A1, Bac+5 A2, les fixations des salaires des temporaires à 75 000Fcfa (1-6ème catégorie), 95000Fcfa (7-12ème catégorie), l’allocation à nouveau des subventions de fonctionnement aux formations sanitaires publiques sous PBF, la prise en charge du personnel de santé malade et sa famille nucléaire selon l’arrêté 0561 Minsanté du 17 février 2017.
Non immatriculation à la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS), depuis près de 10 ans, des temporaires, le retard de paiement de salaire, certain en deçà du SMIG, l’absence de protection sociale, en fait traite négrière déguisée, la publication de la liste des temporaires et saisonniers des formations sanitaires publiques, et leur intégration dans la fonction publique (Ici Mbang-Foulbé dans l’Adamaoua, au Cury depuis plus de 07 ans sans salaires CSI Mbang-Foulbé dans l’Adamaoua, au Cury depuis la création au moins 300 personnes sans immatriculation à la CNPS).
Procéder au recensement des APS des formations sanitaires publiques, et vérifier leurs les cotisations sociales à la CNPS, allouer l’indemnité de non logement aux personnels décisionnaires qui n’en perçoivent pas encore, reconstituer les carrières des Ex temporaires des Hôpitaux publics de 2010, réviser le statut particulier des corps des fonctionnaires de la santé en y incluant de nouveaux corps (Sages-femmes, biologistes…).
Profil de carrière, harmoniser la tarification des actes et soins dans les Hôpitaux de même niveau, allouer de nouveau des subventions de fonctionnement aux hôpitaux victimes du non-paiement des subsides PBF, clarifier la situation du PBF (Privatisation des FOSA), auditer le paiement des salaires des saisonniers par les Mairies, car des coupes de l’ordre minimum de 5 000Fcfa sont effectuées sur ceux-ci, malgré les paiements irréguliers (Obala, Efoulan, Biyem-Assi, Okola, Cité-Verte, Mbalmayo, Lobo, Elig-Mfomo, Batouri, Bertoua, Garoua, Ebolowa…),
intégrer les personnels de santé en attente depuis 02 ans (médecins, pharmaciens, medio-sanitaire), procéder systématiquement aux avancements automatiques d’échelon, respecter les textes réglementaires qui encadrent le fonctionnement des formations sanitaires publiques (quotes parts Cury arriérés de 08 mois et 12 mois de primes ici en privilégie les temporaires au détriment des agents publics, HDEFOULAN conflit entre le directeur et le régisseur des recettes ce qui induit les retards et les arriérés sans oublier la non mis à disposition des fonds par les receveurs des finances, HDEFOULAN opacité dans la gestion,
Le non connaissance de la production réel de l’hôpital, PBF), harmoniser le salaire indiciaire au salaire catégoriel des personnels de santé, intégrer des personnels de santé baccalauréat +3 ans de formation en catégorie A1, accorder les primes de santé pour la catégorie 5&6, payer les missions des personnels, réviser le décret 80 des écoles de formation de la santé, non-respect de l’article 0561 du 16 février 2017 relatif à la prise en charge du personnel de santé malade et le reversement automatique des contractuels dans les corps des fonctionnaires de la santé après 10 ans, des actes d’avancement signés, mais sans impact financier.
Par ailleurs, les syndicats dénoncent les plateaux techniques défectueux ou inexistants, l’absence des normes de soins, la tarification des actes à plusieurs vitesses dans les hôpitaux de même niveau, l’absence des profils de carrière des personnels de santé, la pénurie des médicaments et consommables dans les hôpitaux, l’abus d’autorité des responsables des formations sanitaires, etc.
Fort de toutes ces récriminations, l’Assemblée générale lance un mot d’ordre de grève à la santé publique et donne quitus aux responsables syndicaux Cap/Sante et Synpems de la programmation de cette manifestation avec date butoir au 31 juillet 2022.
Elvis Serge NSAA