Cameroun: les malades atteints d’insuffisance rénale expriment leur ras-le-bol au CHU de Yaoundé
Les patients atteints de cette maladie du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé ont fait un sitting devant l’entrée de cette formation ce 02 avril pour réclamer une meilleure prise en charge. Ceci passe par une dialyse de façon régulière et avec des appareils de pointe.
A l’entente de cette information, on croira à un poisson d’avril. Mais que non, cela fait maintenant deux semaines que les malades de la structure hospitalière ne sont pas faits dialyser. Cauchemar causer par la rupture du stock du matériel à eux dédiés. La formation sanitaire selon les patients utilise de mauvaises machines pour les dialyser. Ceux-ci augmentent selon ces derniers leur maladie. En effet, ces machines pointées du doigt « n’extraient pas les toxines et après un ou deux jours je suis de nouveau affaibli » lance un malade indigné. Le plus alarmant est ce mineur dans la quinzaine qui déplore le fait que les toxines sont en augmentation dans son corps. « Regardez mon ventre comment il est gros comme s’il y avait un bébé à l’intérieur, en fait c’est l’excès de toxines que je traîne. Hier, je ne marchais même pas, c’est ma tante infirmière qui a essayé de diminuer la quantité de liquide » maugrée ce petit le regard ahuri.
Les problèmes décriés sont entre autres le manque le manque de matériel c’est-à-dire le mauvais état de ceux-ci et surtout ne sont pas de bonne qualité. C’est ainsi que ces malades sont renvoyés dans les autres formations pour se faire dialyser. Ce qui n’est toujours pas à la portée de ces derniers. Un autre flanc est le détournement des médicaments des patients par les médecins. Les patients s’insurgent du fait que ces derniers temps le coût de la dialyse est passé de 5000 francs à 10.000 francs. En effet, « le coût officiel est de 5000 mais les médecins nous demandent de payer plus et le plus là entre dans les poches de ceux-ci » affirme un autre patient. Un tour dans les salles d’hémodialyse, le constat est préoccupant, les lits n’existent presque pas, les toilettes sont dans un état second, les patients s’indigent du fait qu’ils sont exposés aux intempéries durant leur séance de dialyse.
S’agissant de la résolution du problème, il faut dire que le ministre de la santé Publique, docteur Manaouda Malachie a instruit le directeur général dudit hôpital de trouver une solution d’ici demain à travers son collaborateur qu’il a dépêché sur le site. Des indiscrétions font état de ce que 15 nouvelles machines seront mises à la disposition des malades qui se disent abandonnés à eux-mêmes. Une information qui reste à confirmer. Un médecin fait savoir que le service est momentanément indisponible. Lorsque nous quittions les lieux, le calme était revenu à la normale, les malades sont rentrés chez eux tout en promettant de revenir demain (03 avril ndlr).
Ariane Makamte